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Khalifa: pas d'extradition avant deux ans

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  • Khalifa: pas d'extradition avant deux ans

    L’affaire Khalifa qui a marqué les annales de la justice algérienne ne cesse d’alimenter des débats et les réflexions. L’extradition de Abdelmoumen Khalifa, suspect numéro 1 dans cette rocambolesque affaire de détournement d’argent, intéresse même les pays européens.

    Des membres de sa famille ont été arrêtés la semaine passée en France. Concernant le cas des ces trois proches de Rafik Khalifa, condamné à perpétuité par contumace en Algérie en mars dernier, qui ont été arrêtés à Paris mardi dernier, notamment Nadia Amirouchene, son épouse, Ghazi Kebbache, son oncle et ancien DG de Khalifa Bank et de Khalifa Construction, et Mohammed Nanouche, ex-DG adjoint de la même banque, M. Vincent Montrieux, magistrat au bureau du droit économique et financier du ministère français de la Justice, a noté, sans grande précisions, que les autorités françaises ont exécuté des mandats d'arrêt internationaux délivrés par la justice algérienne après leur condamnation pour « association de malfaiteurs et escroquerie », à dix ans de prison pour la première accusée et vingt ans pour les deux autres, pour leur rôle supposé dans les malversations au sein du groupe Khalifa.
    D’autre part, le magistrat a indiqué que la justice française devra statuer ultérieurement sur leur éventuel placement en détention, en attendant l'examen de la demande d'extradition formulée par l’Algérie, cette demande fera l'objet d'une audience en justice, à moins que les trois personnes acceptent d'être remises à leur pays directement, ce qui est peu probable et les autorités algériennes ont un mois pour émettre leur demande d'extradition et envoyer les documents utiles à Paris.

    L’Algérie et la France qui ont officiellement émis le vœux de voir Abdelmoumen extradé vers leurs pays respectifs n’ont, jusqu’à maintenant, reçu aucune réponse claire de la part des Britanniques. Selon M. Vincent Montrieux, « dans le cas où la justice anglaise remettrait le golden boy algérien à la justice française, son extradition vers l'Algérie prendra, selon les procédures judiciaires françaises, une à deux années », a affirmé le magistrat. Selon, lui, la procédure de recours au niveau du Conseil d'Etat, après l'envoi du dossier par la chambre d'accusation au tribunal, prennent beaucoup de temps. Il a indiqué que d’habitude, cette extradition ne peut se faire avant le jugement de Abdelmoumen pour les griefs retenus contre lui en France. Interrogé par ailleurs sur la demande d’extradition de Khalifa formulée par la France qui n'a toujours pas eu lieu du fait que la Grande-Bretagne aurait conditionné cette extradition par la non-remise du golden boy à son pays d’origine, le magistrat a affirmé que les choses ne se passent pas de cette manière, puisqu'il y a des procédures judiciaires à suivre.

    Abdelmoumène Khalifa, qui a causé une perte de plus d'un milliard de dollars, est reconnu coupable d'association de malfaiteurs, de corruption, d'abus de confiance, de faux et escroquerie. Il a été condamné à perpétuité par le tribunal de Blida, dans le cadre du procès de la caisse principale de Khalifa Bank. L'Algérie a réclamé son extradition à la Grande-Bretagne, où il s’est réfugié depuis quatre années. Signalons que Khalifa a été interpellé au début du mois de mars pour « blanchiment d'argent », avant d'être remis en liberté sous caution. Pour sa part, la France attend la réponse à sa demande d'extradition de l'ex-PDG du groupe Khalifa, dont le dossier, lié au blanchiment d'argent et à la corruption est entre les mains de la justice française.

    L'instance judiciaire de Paris accuse Khalifa, entre autres accusations, d'avoir procédé à des transactions financières irrégulières en territoire français, en connotation avec des opérations de blanchiment d'argent et de trafic de tous genres. Il a aussi causé la ruine des entreprises qu'il possédait dans l’Hexagone. La France a procédé, en revanche, dans le cadre du traitement de ce dossier, au lancement d'un mandat d'arrêt international (Interpol) à l'encontre de Abdelmoumen. Les Britanniques, ont de leur côté émis des réserves avant l'extradition de Khalifa. Elles consistent en premier lieu, par la non-remise du mis en cause aux autorités algériennes, où Khalifa est également poursuivi pour des affaires liées au faux et usage de faux, à la corruption, constitution d'une association de malfaiteurs entre autres.

    Pour rappel, l'ambassadeur britannique à Alger avait révélé les nouveaux développements dans l'affaire Khalifa. A ce propos, il a déclaré que le traitement judiciaire du dossier est appelé à connaître des évolutions dans les jours à venir sans pour autant donner de plus amples précisions concernant ces nouveaux éléments. Dans le cadre du traitement de la demande d'extradition formulée par les autorités françaises, la justice britannique a convoqué, encore une fois, le mis en cause, mais aucune réponse n'est encore parvenue dans ce sens.

    Par la Dépêche de Kabylie
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