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L'urgence d'un recensement économique en Algérie

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  • L'urgence d'un recensement économique en Algérie

    Combien de fois chacun d’entre nous n’a-t-il assisté à des “batailles de chiffres” entre partis politiques, entre ces derniers et le gouvernement, ou tout simplement entre des débatteurs de la société civile ? Combien de fois Bouteflika lui-même n’a-t-il interpellé les membres de son gouvernement sur la véracité des statistiques qu’ils présentaient ? Aujourd’hui, dans notre pays, personne n’arrive à convaincre son interlocuteur de la “véracité” de ses chiffres et donc des analyses qu’il en tire.

    Les spécialistes eux-mêmes, statisticiens et prévisionnistes, ont souvent des querelles de chiffres. Un véritable dialogue de sourds... généralisé. Il est clair qu’une telle situation est grandement préjudiciable pour une gestion efficace de l’économie.

    Cette situation est d’autant plus déplorable que le monde vit à l’heure des NTIC qui rendent l’information vérifiable et disponible en temps réel au plan mondial. Nous en sommes encore, nous, à des débats dérisoires de fiabilité de nos statistiques ! Il est évident que notre système actuel d’observation statistique, et plus particulièrement dans sa partie statistiques économiques et sociales, est en total décalage par rapport aux demandes d’informations que requiert la gestion d’une économie en pleine mutation.

    A des questions aussi simples (mais bien importantes) telles que la part du commerce de détail dans la PIB, le nombre d’entreprises créées annuellement, le chiffre d’affaires réalisé par le secteur du BTPH ou encore les valeurs ajoutées sectorielles pour ne citer que ces indicateurs le dispositif statistique mis en place est incapable de répondre dans les délais et avec la fiabilité voulue.

    Comment dès lors arrêter des choix, prendre des options sans commettre des erreurs de pilotage ? Nous savons que dans notre pays, jusqu’à aujourd’hui, le système d’observation des entreprises économiques, qui constitue le noyau central du dispositif de construction des indicateurs économiques et du système de comptabilité nationale, couvre principalement le secteur public alors que le champ économique est bien diversifié, caractérisé par une croissance régulière du secteur privé et l’apparition de nouvelles activités. Notre appareil statistique est sans prise sur nos réalités économiques et sociales et nos statisticiens eux-mêmes s’en plaignent... et de plus en plus. Ils réclament depuis une décennie la mise à jour de nos banques de données économiques et sociales.

    Les statisticiens algériens réclament la réalisation d’un recensement économique depuis le début des années 90 et ce sont les statisticiens égyptiens puis, après eux, les statisticiens marocains qui ont obtenu, de leurs gouvernements respectifs, les budgets nécessaires à la réalisation de ces recensements dans leurs pays, recensements ô combien utiles et nécessaires. (L’Egypte en 1993-94 et le Maroc en 1996-97). Les statisticiens algériens ont vu la nécessité d’un recensement économique en 1993 déjà mais n’ont pu en convaincre, à ce jour, nos décideurs !! Pourquoi ?... mystère et boule de gomme !

    Mais qu'est-ce qu'un recensement économique ?


    Le recensement économique constitue une opération absolument essentielle pour l’évaluation périodique des performances de l’activité économique. Il porte sur deux grandes opérations :

    1- Le dénombrement complet et systématique des entreprises et établissements où s’exerce une activité économique : industrie, commerce, BTPH, services, transport, services financiers et assurances. Ce recensement constitue une opération comparable au recensement général de la population.

    2- La production de statistiques et d’indicateurs économiques et sociaux à partir d’enquêtes sectorielles approfondies et sur la base d’un échantillon d’entreprises représentatif des secteurs juridiques et des activités couvertes par l’opération.

    Pourquoi un recensement économique ?


    Le recensement économique est nécessaire à l’amélioration, l’adaptation et la rénovation des bases de notre système d’informations statistiques. Il se justifie pour au moins deux raisons importantes :

    1- le dernier recensement économique de notre pays date de 1975 et le fichier général des entreprises et établissements économiques qu’il a permis de constituer est aujourd’hui complètement dépassé (décalage avec la réalité, absence de procédures rigoureuses d’inscription, forte démographie des entreprises, inadéquation de la nomenclature utilisée avec les classifications internationales...).

    2- La nécessité d’améliorer et de renforcer notre système statistique par la production d’indicateurs nouveaux tels l’indice du coût unitaire, l’indice du coût de la construction, le taux de rentabilité du secteur privé, les statistiques sur la création et la disparition des entreprises, l’amélioration des statistiques sur l’emploi, le suivi du secteur tertiaire.

    Parmi les objectifs centraux poursuivis par le recensement économique, il y a :

    a- la mise à jour du fichier des établissements et des entreprises avec la mise en œuvre des procédures de suivi du fichier statistique ;
    b- l’actualisation des comptes économiques et des bases de calcul de l’indice de production des prix à la production industrielle et une construction plus fiable des autres paramètres de l’activité économique et sociale ;
    c- la nécessité de disposer d’une mesure correcte de la part du secteur privé dans les activités de production, de distribution et de services.
    d- le renforcement et la rénovation du système statistique national et l’actualisation des bases d’enquêtes ;
    e- la mise en place d’une nouvelle nomenclature des activités et des produits, (l’actuelle est totalement dépassée), en conformité avec les nomenclatures internationales et en cohérence avec la réalité économique. Bref, et comme on peut le constater, le recensement économique nous permettra de reconstruire nos banques de données, de reconstruire l’ensemble de nos comptes économiques nationaux, nous permettra de reconstruire la visibilité économique. Il s’agit de plus d’une véritable opération de réanimation de notre appareil statistique plongé dans un véritable coma depuis 30 ans !! Alors... un siège flambant neuf pour l’ONS, c’est bien, mais un siège et un recensement économique pour revitaliser notre système statistique, c’est mieux, beaucoup mieux !!

    Comment réaliser le recensement économique ?


    Le recensement économique est une opération complexe et sa réalisation nécessite une préparation minutieuse qui doit impliquer et mobiliser l’ensemble des secteurs concernés par la production d’informations statistiques. Le recensement économique est un investissement important qui doit être rentabilisé par l’ensemble des services statistiques. Il est grand temps de décider sa réalisation pour le grand bonheur des décideurs économiques des entrepreneurs, des chercheurs, etc. Et qu’on ne nous invoque pas des problèmes budgétaires de financement d’une telle opération si nécessaire et si utile pour le pilotage de notre économie. On ne comprendrait pas pourquoi et comment le Maroc et l’Egypte ont pu financer de telles opérations et pas l’Algérie !

    Par Le soir

  • #2
    Un Bilan de santé

    Bonjour
    Le dernier recensement économique de notre pays date de 1975 et le fichier général des entreprises et établissements économiques qu’il a permis de constituer est aujourd’hui complètement dépassé
    C'est tres révélateur de la transparence de la politique de gestion des Hommes de l'ombre !!

    Comment est ce qu'aujourd'hui le gouvernement Algerien peut pretendre avoir fait un bilan positif sans avancer de chiffres ?

    Quels sont les points de comparaison ?

    Jusqu'a quand doit on avancer dans le noir ?

    On est gouverné par l'ignorance !!!!

    Je me demande pourquoi le gouvernement s'ecombre d'institutions qui ne servent a rien ?

    Enfin faut il deja que lui sert a quelque chose !!
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

    Commentaire


    • #3
      Jusqu'a quand doit on avancer dans le noir ?

      Jusquà ce qu'on décide de changer la lampe

      Pourtant elle est grillé depuis longtemps.
      ----->>>no comment<<----

      Commentaire

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