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L'Allemagne incite les mères de famille à rester au foyer

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  • L'Allemagne incite les mères de famille à rester au foyer

    La mère au foyer a pour l'instant toutes les raisons de le rester en Allemagne. La grande coalition d'Angela Merkel a certes créé un « congé parental » pour inciter les jeunes mères à interrompre leur activité professionnelle pendant la première année suivant la naissance de leur enfant, en leur promettant les deux tiers de leur salaire. Mais une étude publiée cette semaine à Berlin montre que, sauf à être engagées dans des carrières de premier plan, les mères de famille n'ont tout simplement pas intérêt à occuper un poste à temps partiel ou à mi-temps. Le système fiscal et les cotisations sociales font que leurs revenus se soldent en termes nets par un manque à gagner pour le foyer.

    L'institut de recherches DIW cite ainsi l'exemple d'une famille avec un enfant dont le père gagne 2 400 euros brut par mois dans un emploi de 40 heures par semaine. Si son épouse assume un job de 10 heures hebdomadaires payé 480 euros, la famille, à la fin du mois, dispose en termes nets de 100 euros de moins que si la femme était restée chez elle.

    Même à 20 heures par semaine, le bilan demeure négatif. C'est à partir d'un emploi à plein temps seulement que le solde financier du foyer devient positif, et de 14 % seulement par rapport au salaire du seul père de famille. Le système fiscal favorise en effet la femme au foyer grâce à une disposition complexe qui taxe artificiellement sur deux parts familiales le revenu du seul partenaire actif. Plus son conjoint gagne de l'argent de son côté, plus cet avantage s'amenuise.

    Droit opposable à la crèche

    Rien que cette disposition coûte quelque 21 milliards d'euros par an au budget fédéral. De plus, les mères qui ne travaillent pas sont exemptées des cotisations (sécurité, retraite, chômage), mais y sont soumises dès qu'elles gagnent 420 euros ou plus par mois.

    La CSU bavaroise, parti frère de la CDU d'Angela Merkel, veut encore accentuer cette situation en demandant que les mères choisissant de ne pas donner leur enfant en crèche bénéficient d'une prime spéciale de l'ordre de 150 euros mensuels. Le parti exige la mise en place de cette mesure, faute de quoi il veut refuser de donner son aval à une réforme préconisée par le SPD social-démocrate qui vise à créer à l'horizon 2013 un droit opposable à la crèche jusqu'à l'âge de trois ans.

    Par Le figaro
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