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Décès de Sid Ali Melouah caricaturiste algérien

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  • Décès de Sid Ali Melouah caricaturiste algérien

    Le dessinateur et caricaturiste Sid Ali Melouah est décédé dimanche dernier, à l’hôpital de Créteil à la suite d’une greffe du cœur. Il avait 58 ans. Après une première opération en 1984 et l’implantation d’un pacemaker, dix ans plus tard, Sid Ali Melouah avait continué à vivre et à travailler normalement, en dépit d’un cœur fatigué. Malheureusement, la maladie aura eu raison de son courage et de sa grande passion pour la vie.

    Sid Ali Melouah artiste audacieux, avait fait de la bande dessinée ou encore de la caricature son mode d’expression favori.

    Il avait constitué avec Slim, Amouri, Alim, Haroun, Maz, Tenani et quelques autres encore, le premier noyau de caricaturistes algériens qui, à travers la presse nationale, abordait l’information avec dérision et humour mais d’où la moralité n’était pas exclue.

    A travers M’Quidech, El Manchar ou encore Baroud, lancé avec son ami Saïd Mekbel, Melouah avait réussi à imposer son trait incisif et ses bulles caustiques. Aucun sujet n’était trop sérieux –ou trop banal- pour son coup de crayon ni son coup de gueule. Il se déchaînait sur tout ce qui faisait l’actualité avec un professionnalisme artistique, ne négligeant aucun détail, misant, au contraire, sur ce dernier.

    Né à Alger le 23 septembre 1949, il participe entre 1968 et 1970, à la création de la première revue de bande dessinée algérienne «M’Quidech», avant de s’inscrire à l’Académie d’art commercial de Copenhague (Danemark), d’où il ressort en 1975, avec un diplôme de publicitaire designer.

    A son retour en Algérie, il collabore avec plusieurs journaux, en tant que dessinateur de presse, tout en travaillant à son premier album qui paraîtra en 1982. Tiré à 80 000 exemplaires, «La cité interdite» (40 000 en arabe et 40 000 en français) est vite épuisé. En 1984, il publie dans les colonnes du quotidien Horizons, une bande dessinée intitulée «La secte des assassins», suivi par «Le grand trésor», en 1986, édité par l’ONU (PNUD). «La sente des assassins» est publié à 40 000 exemplaires en 1988 puis, un an plus tard, il sort «Les meilleurs moments d’El Manchar» dont le tirage (10 000 exemplaires) sera très vite épuisé. A partir de 1997, Sid Ali Melouah collabore avec plusieurs périodiques français dont Marianne, Le Nouvel Observateur, La Croix, Charlie-Hebdo, Le Médecin Généraliste, Jeune Afrique Economie…
    Figurant parmi les caricaturistes les plus doués de sa génération, Sid Ali Melouah sera récipiendaire de plusieurs distinctions dont Crayon de porcelaine de la caricature au Salon International du Dessin de Presse et d’Humour de St Just le Martel (1997) ou Premier prix international de la satire politique au 27ème festival de Forte Dei Marmi (Italie).

    Depuis 1978, il ne cessera d’exposer et de participer à toutes sortes de rencontres autour de la Bande dessinée ou de la caricature, étanchant une grande soif de découverte, d’échange et de partage. Et, d’Angoulême à Epinal, en passant par St Just le Martel, St Estève, Evry, Ajaccio, Paris, Marseille, Lucca, Milan, Naples, Vérone, Genève, Sierre, Barcelone, Gabrovo, Sousse ou Alger, il aura partout été salué pour son talent.

    Par La nouvelle République

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