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Foot:Algérie, le retour

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    Mi-temps. Les deux équipes se dirigent vers les vestiaires. Belhadj, qui marchait aux côtés de Tevez, tend le bras vers le joueur argentin qui, d'un mouvement brusque, le repousse.

    Ce geste, très significatif, traduit à lui seul le grand agacement des vedettes argentines, qui s'attendaient sans doute à une promenade de santé face à cette équipe algérienne qui devait leur servir d'amuse-gueule avant le repas de la Copa America. Les Argentins étaient certains de gagner par un gros score et d'évacuer les doutes qui planaient (et qui planent toujours) sur leur forme actuelle. Toujours est-il que si les vedettes d'Argentine ont sauvé les apparences, c'est grâce à la «cécité» de l'arbitre Alfonso Alvarez refusant d'accorder un penalty incontestable à Ghilès, accroché par le gardien Abbondanzieri, «offrant» un corner tout à fait inexistant. Contre toute attente donc, l'équipe nationale aurait mérité d'arracher le nul à quatre buts.

    Ce que l'on retiendra, c'est que les Algériens n'ont fait aucun complexe face à des stars mondialement connues, développant leur propre jeu, en «une-deux» et en triangle, notamment en première temps. Ils ont bien réagi après le but sur penalty venu très tôt, égalisant et semant le doute dans le camp de leurs prestigieux adversaires, passablement surpris par une opposition d'une telle qualité. Les partenaires de Mansouri ont souffert en seconde période, avant de se reprendre en fin de match face à des Argentins tout heureux de mener au score.

    Ceci dit, il y a lieu de relever certaines insuffisances qui ont sans aucun doute empêché les Verts de réaliser un exploit. D'abord, les interventions incontrôlées et impétueuses de Meniri à l'origine de deux penaltys. En professionnel aguerri, il aurait dû s'y prendre autrement. Ensuite, fidèle à ses conceptions, Cavalli bâtit toujours l'équipe sur une «base» (trop) défensive. Même Deham, seul en pointe, a participé à cette tâche de récupération. Manquant de condition, Deham a fait preuve de volonté, mais que pouvait-il faire face à l'impitoyable duo Ayala-Gabriel Milito ? Cavalli aurait dû le remplacer plus tôt. L'autre remarque a trait à l'utilisation parcimonieuse du hors-jeu. Lorsque Bouguerra, Meniri et leurs coéquipiers l'ont appliqué en seconde mi-temps, Crespo s'est retrouvé piégé, même s'il contestait les décisions de l'arbitre assistant. Tout en reconnaissant que la tâche consistait à faire plaisir à tous, Cavalli aurait dû laisser Ziani terminer la partie. On a bien vu le mécontentement et les protestations du joueur auprès du sélectionneur. Ziani, auteur d'une prestation remarquable, aurait aimé aller jusqu'au bout, alors que Cavalli pensait sans doute au choc du 16 juin contre la Guinée.

    Enfin, dernière remarque. La plupart des buts de l'équipe d'Algérie sont inscrits par les défenseurs ou par les milieux, comme Belhadj, l'exécuteur des coups-francs et des corners. Il y a certainement dans ce constat matière à réflexion pour l'entraîneur national. Avec un fond de jeu collectif et l'esprit de groupe, l'EN est appelée à progresser.


    par Adjal Lahouari (Le Quotidien d'Oran)
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