Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Ruée vers l’or blanc au Moyen-Orient

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Ruée vers l’or blanc au Moyen-Orient

    La baisse de la production sucrière en Europe pousse les investisseurs vers le monde arabe pour y implanter des raffineries.

    DE DUBAÏ

    Le Moyen-Orient, célèbre pour ses immenses réserves pétrolières, voit les raffineries pousser comme des champignons. Mais ne nous y trompons pas, il s’agit de raffineries de sucre. D’importants projets sont en cours de réalisation dans cette partie du monde et en Afrique du Nord afin de combler le déficit de 6 millions de tonnes qui est apparu sur le marché du sucre blanc lorsque l’Organisation mondiale du commerce (OMC) a limité les exportations subventionnées de l’Union européenne (UE), jusqu’alors premier producteur mondial. Le Moyen-Orient, qui absorbait environ la moitié des exportations européennes, a donc décidé de prendre les choses en main pour venir à bout de la pénurie. La région attire investisseurs étrangers et entrepreneurs locaux désireux de s’implanter durablement sur ce marché.
    Le dôme massif du site d’Al Khaleej Sugar domine l’horizon quand on roule en direction du nord sur la route Cheikh Zayed, laissant derrière soi les rutilants hôtels sept étoiles pour rejoindre les régions désertiques sous-développées. Al Khaleej, la plus grande raffinerie de la région, fabrique du sucre blanc 24 heures sur 24, produisant jusqu’à 4 800 tonnes par jour et 1 million de tonnes par an. Cette entreprise familiale s’est trouvée au bon endroit au bon moment, dans la mesure où la demande au Moyen-Orient devrait augmenter de 10 % par an dans les années à venir, indique Jamal Al-Ghurair, le directeur général d’Al Khaleej.
    De son côté, la société britannique Tate & Lyle, qui a fermé des sites dans l’Union européenne, a engagé la construction d’une usine en Egypte avec des partenaires locaux, tandis que son compatriote ED&F Man projette d’en construire une en Israël. Les grands producteurs arabes, Al Khaleej à Dubaï, Cevital en Algérie et la société agroalimentaire Savola en Arabie Saoudite, se développent eux aussi. Cette véritable ruée vers l’or fait craindre la constitution d’une montagne de sucre qui provoquerait un effondrement des cours. La majeure partie des nouvelles capacités de raffinage prévues devrait être disponible début 2008.

    Importer du sucre raffiné coûte plus cher

    D’ici à la fin de 2007, Jamal Al-Ghurair compte dépenser 30 millions de dollars [22,3 millions d’euros] pour accroître de 50 % sa production et porter sa capacité de stockage à 2,2 millions de tonnes. Il table sur une augmentation de 30 % en un an de la capacité de traitement du sucre blanc au Moyen-Orient, pour passer à 8 millions de tonnes. Al Khaleej, pour l’heure seul exportateur net de la région, s’attend à une intensification de la concurrence dans les prochains mois. En Algérie, Cevital, dirigé par l’homme d’affaires Issad Rebrab, fabrique du sucre pour le marché national. Mais la société est en train de construire une usine adjacente à celle déjà en place à Bejaïa. Elle devrait être terminée début 2008. Le site existant possède une capacité annuelle de raffinage de 650 000 tonnes, et la seconde raffinerie devrait produire 1,6 million de tonnes supplémentaires. L’Algérie consomme près de 1 million de tonnes par an, aussi le pays “sera obligé d’exporter au moins 600 000 tonnes, voire plus, si sa capacité de production augmente par ailleurs”, estime Robin Shaw, consultant britannique pour Cevital. Parmi les clients potentiels de la société algérienne figurent des pays du bassin méditerranéen et des Balkans. En Syrie, Cargill s’associe à l’investisseur local Najib Assaf, au brésilien Crystalsev et au groupe Wellington, du Kansas, pour bâtir la première raffinerie du pays, qui sera opérationnelle en même temps que l’usine agrandie de Cevital. La raffinerie devrait produire 1 million de tonnes de sucre blanc par an, ce qui fera de la Syrie un exportateur net. Le pays consomme 800 000 tonnes par an, mais n’en produit actuellement que 150 000 tonnes à partir de betteraves sucrières.
    La production sera principalement destinée au marché intérieur, le surplus étant exporté au Liban, en Jordanie et en Irak. La construction d’une raffinerie coûte entre 50 millions et 100 millions de dollars, mais il est tout de même plus avantageux d’importer de la canne du Brésil pour la transformer que de faire venir de contrées lointaines du sucre déjà raffiné. Comme l’explique Youssef Meshiea, un courtier qui importe du sucre en Jordanie, la région offre l’avantage de disposer d’un grand nombre de navires, ce qui réduit les coûts de transport.

    Devon Maylie
    The Wall Street Journal
    "Quand le dernier arbre aura été abattu - Quand la dernière rivière aura été empoisonnée - Quand le dernier poisson aura été péché - Alors on saura que l'argent ne se mange pas." Geronimo

  • #2
    Aprés l'aluminium, c'est le sucre blanc et quoi d'autres encore ? Espérons que cela ne va pas contribuer à l'obésité ambiante.
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

    Commentaire


    • #3
      il faut d'abord produire du sucre brut
      .
      .
      ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
      Napoléon III

      Commentaire

      Chargement...
      X