Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Péninsule arabe future championne de l'aluminium

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Péninsule arabe future championne de l'aluminium

    D'ICI LA FIN de la décennie, dans des paysages encore désertiques aujourd'hui, auront été bâties des usines capables de produire plus de 4 millions de tonnes d'aluminium. Davantage qu'Alcoa, l'américain leader du secteur, vieux de plus de 120 ans. Les pays du Golfe disposent de tous les moyens nécessaires pour parvenir à leurs fins. Ils ont des ressources financières quasi illimitées, de l'énergie bon marché - c'est le nerf de la guerre puisque l'électricité représente environ 30 % du coût de production d'une tonne d'aluminium -, de la place pour créer ex nihilo des usines ultramodernes et les infrastructures nécessaires. L'Arabie saoudite possède même de la bauxite, minerai de base à partir duquel l'aluminium est produit. Et lorsqu'ils n'ont pas de bauxite, ils sécurisent leurs approvisionnements. Dubal (Dubaï), Mubadala (Abu Dhabi) et l'anglo-australien BHP Billiton ont annoncé fin mai 3 milliards de dollars d'investissement dans une mine de bauxite en Guinée qui leur offre quelques décennies de tranquillité.

    Avec de telles ressources les développements vont bon train. Ainsi, en Arabie saoudite, une usine de 720 000 tonnes d'aluminium par an (2,1 millions de tonnes à terme) est en construction. L'usine, installée sur le site de King Abdullah Economic City, une des six villes nouvelles que le pays fait sortir du sable, sera approvisionnée en bauxite depuis le nord du pays et adossée à une centrale électrique de 1 400 mégawatts.

    Avantage : le coût de l'électricité devrait y être deux fois inférieur au prix moyen du marché, soit 0,16 à 0,18 dollar le kW. Le canadien Alcan participe à hauteur de 49 % au projet. Ce qui permet aux saoudiens de disposer rapidement des technologies les plus avancées, en l'occurrence AP 36 (avec un P comme Pechiney !).

    Moins ambitieux, mais tout aussi compétitif en termes de coûts de production, le projet de Sohar (Oman) initié fin 2005 repose sur une structure comparable. Alcan qui détient une participation de 20 % dans un projet de 1,7 milliard de dollars (avec la possibilité de monter à 60 %), apporte sa technologie AP 35 et bénéficie d'électricité bon marché pour produire 350 000 tonnes d'aluminium par an.

    De son côté, Dubal, actuel numéro sept du secteur avec une production de 910 000 tonnes d'aluminium en 2006, veut arriver au cinquième rang mondial d'ici 2015. L'entreprise, qui a vingt-cinq ans d'existence, mise sur ses technologies propres pour concurrencer les géants du secteur et entend étendre son emprise au-delà des Émirats.

    En février dernier, Dubal, en partenariat avec Mubadala, a décidé d'investir 9 milliards de dollars à Abu Dhabi pour construire la plus grosse fonderie d'aluminium du monde, d'une capacité de 1,4 million de tonnes. La première tranche de l'usine devrait entrer en fonction dès 2010. Et le groupe dubaïote ne limite pas ses ambitions au seul Moyen-Orient.

    Avec son partenaire Mubadala, il a pris une participation de 70 % dans un projet estimé à 5 milliards de dollars et destiné à produire 700 000 millions de tonnes d'aluminium, essentiellement destiné à l'exportation.

    source : Le Figaro
Chargement...
X