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Le patron de la Nasa doute que le changement climatique soit un problème

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  • Le patron de la Nasa doute que le changement climatique soit un problème

    Michael Griffin, le patron de la Nasa, l'agence spatiale américaine, a dit jeudi ne pas être convaincu que le réchauffement climatique soit un problème qu'il faut combattre. «Je n'ai aucun doute qu'il y a une tendance au réchauffement du climat de la planète mais je ne suis pas sûr qu'il soit exact de dire qu'il s'agit d'un problème contre lequel nous devons lutter», a-t-il déclaré dans une interview à la radio publique américaine (NPR).

    L'administrateur de la Nasa critiqué au Congrès à majorité démocrate pour avoir réduit plusieurs programmes destinés à surveiller le changement climatique, a également taxé d'«arrogance» ceux qui affirment que le climat actuel de la Terre est le meilleur qu'on puisse avoir et qui veulent en décider pour les autres.

    James Hansen, le principal climatologue de la Nasa, interviewé plus tard jeudi par NPR, s'est déclaré «choqué» par les propos de son patron qui révèlent selon lui «une grande ignorance de la situation actuelle».

    «Il (M. Griffin) semble ne pas être conscient que 170 pays (dont les États-Unis) sont tombés d'accord pour reconnaître que le changement climatique était un problème sérieux avec d'énormes répercussions et qu'un grand nombre de personnes en souffriront si rien n'est fait», a ajouté James Hansen.

    Il a relevé que les propos de M. Griffin -- lui-même un scientifique de haut niveau-- aidaient à comprendre pourquoi le budget de la Nasa consacré à la science de la Terre avait été fortement réduit.

    Selon le président de commission de la Science de la Chambre des représentants, Bart Gordon, un démocrate du Tennessee (sud), «le budget de la Nasa sur les cinq prochaines années n'est suffisant pour démarrer aucun des nouveaux programmes d'observation terrestre recommandés par l'Académie nationale des Sciences». «Cela ne va pas nous mettre de comprendre le changement climatique», a-t-il ajouté.

    Les déclarations de Michael Griffin interviennent quelques semaines après la publication du troisième volet du rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec). Dans le volet sur les impacts possibles, le Giec cite une extinction irréversible de 20 à 30% des espèces végétales et animales ainsi que la submersion des terres basses.

    De plus, le président George W. Bush, longtemps un détracteur du réchauffement de la planète, a lancé un appel jeudi pour que les 15 pays émettant le plus de gaz à effet de serre comme le C02 se mettent d'accord sur les moyens de répondre au changement du climat.

    Cet appel intervient quelques jours avant le sommet des principaux pays industrialisés (G8) en Allemagne au cours duquel le réchauffement climatique sera un des grands sujets.

    Après les multiples critiques suscitées par ces déclarations, M. Griffin a publié un bref communiqué dans lequel il dit que «la Nasa est la première agence mondiale pour l'étude de la Terre et les conditions qui contribuent au changement du climat et au réchauffement».

    «La responsabilité de la Nasa est de recueillir des données qui sont utilisées par la communauté scientifique et les responsables politiques dans le cadre d'une discussion en cours concernant l'évolution de la planète», poursuit-il.

    «Ce n'est pas la mission de la Nasa de déterminer les politiques concernant de possibles stratégies de réduction des effets du changement climatique», a conclut M. Griffin.

    source : AFP
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