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La Russie montre ses muscles

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  • La Russie montre ses muscles

    La Russie s'est efforcée samedi de tourner la page sur les tiraillements du G8 en démontrant au Forum économique de Saint-Pétersbourg qu'elle était un partenaire stable, ouvert et fiable. Le président russe Vladimir Poutine, recevant une centaine de grands patrons en marge du Forum, a adopté un ton rassurant, leur assurant que l'économie russe "ne différait en rien des autres si ce n'était par une chose: davantage d'ouverture".

    Les investissements "circulent dans les deux sens" entre l'étranger et la Russie, a-t-il relevé, cherchant visiblement à apaiser les inquiétudes qu'auraient pu susciter chez les investisseurs les relents de guerre froide qui ont refait surface ces derniers temps dans les relations politiques de Moscou avec les pays occidentaux.

    Dans l'énergie, par exemple, la Russie affiche un "bien plus grand degré d'ouverture que les autres gros producteurs", a-t-il souligné faisant référence aux pays de l'OPEP ou au Mexique, où "tout est détenu par l'Etat".

    Et ce que fait la Russie dans l'aéronautique ou les chantiers en créant des entreprises publiques n'est pas une forme de "capitalisme d'Etat", a-t-il assuré: "nous ne faisons que regrouper sous un toit ce que l'Etat détient déjà".

    Plus tôt dans la journée, le premier vice-Premier ministre Sergueï Ivanov, souvent présenté comme l'un de ses successeurs potentiels, avait lui aussi plaidé en faveur de l'ouverture.

    "Il n'y a pas d'alternative à une stratégie d'ouverture et d'intégration dans le monde", avait-il déclaré à l'ouverture du Forum.

    "Le peuple russe a fait son choix : le choix de la démocratie, de l'ouverture et de la liberté d'initiative sur la plan social et économique. Il s'agit d'une base qui ne peut être remise en cause. Elle est le fondement de notre stratégie", selon lui.

    Les responsables occidentaux invités à s'exprimer ont abondé dans le même sens, insistant sur la métamorphose du pays ces dernières années, et estimant que l'adversaire d'autrefois avait cédé la place à un partenaire de première importance.

    Même les quelque 3.000 opposants russes, dont l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, ont pu pour la première fois manifester sans encombre samedi à Saint-Pétersbourg sans être dispersés par les policiers anti-émeutes.

    Le Forum, le 11è de ce type dans la ville, rassemble quelque 6.000 participants, dont une dizaine de chefs d'Etat, pour l'essentiel de la CEI (ex-URSS moins Pays baltes) et des dizaines de patrons d'entreprises, dont nombre de grosses multinationales.

    Beaucoup de ces derniers sont venus en quête d'assurances sur l'avenir de la Russie, dans la perspective des élections législatives en décembre et surtout de la présidentielle en mars 2008, qui devrait voir Poutine passer la main.

    La plupart d'entre eux sont plutôt bien disposés à l'égard de la Russie, de ses immenses réserves en matières premières et de son économie en plein boom, que les analystes s'accordent à trouver saine même au rythme actuel de croissance de plus de 7% par an, et pleine de promesses.

    Le patron du groupe pétrolier BP, Tony Hayward, dont la filiale russe TNK-BP a toutes les chances de se voir retirer une grosse licence sur le champs gazier de Kovykta, s'est dit samedi "très fier que BP soit un des plus gros investisseurs dans le pétrole et le gaz" en Russie. D'autres PDG ont eux aussi fait l'éloge du pays.

    Des contrats à hauteur de 4 milliards de dollars étaient attendus à l'occasion du Forum. La palme revient pour l'heure au constructeur américain Boeing (NYSE: BA - actualité) , qui a signé avec la compagnie russe Aeroflot un contrat pour la livraison de 22 avions long-courrier pour un coût estimé à entre 3 à 4 milliards de dollars.

    source : AFP
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