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Saur veut avoir sa part du gâteau et la concurence est importante pour un marché comme l'Algérie.
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Le groupe de gestion d'eau et de déchets ne laissera plus aux deux géants le monopole des grandes villes.
CONFIANT. Nordine Hachemi, président du numéro trois français de l'eau, Saur, est totalement rassuré sur l'avenir de son groupe. Désormais, il peut compter sur la notoriété et la solidité de son nouvel actionnaire majoritaire, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pour venir marcher sur les plates-bandes de Veolia et Suez. Jusqu'ici, Saur devait se contenter des miettes du marché français. Veolia contrôle en effet 40 % du secteur, Suez, 22 % et Saur, à peine 10 %. Surtout, alors que Suez et Veolia se sont partagé depuis des années les plus grandes villes et donc les contrats les plus rentables, Saur a dû se cantonner aux zones rurales. Avec la CDC à hauteur de 47 % dans son capital, Nordine Hachemi espère que ce temps est révolu.
Paris en ligne de mire
« Dès 2008-2009, les plus grands contrats de distribution d'eau vont arriver à échéance, et notamment celui de Paris », explique-t-il, ajoutant que Saur sera sur les rangs. « Le fait d'avoir la caution de la CDC sera pour nous un point de plus pour gagner la confiance des collectivités », conclut le président de Saur.
Mais Saur ne compte pas se limiter à la France. Alors que le groupe vient de remporter les contrats de construction et d'exploitation des stations d'épuration d'Aïn el-Turck, près d'Oran, en Algérie, et de Vathia Gonia, à Nicosie, à Chypre, Saur a très bon espoir de s'implanter très rapidement au Moyen-Orient, chasse gardée jusqu'ici de ses éternels concurrents, Veolia et Suez. Le seul frein à ce développement pourrait résider dans la pénurie de personnels qualifiés. À raison de 700 personnes embauchées par an, la formation et la fidélisation de ses salariés est un défi de taille pour Saur.
Un point qui a certainement joué au moment du changement d'actionnaires. Le fonds d'investissement PAI Partners, qui a revendu Saur au consortium constitué par la CDC, Séché Environnement et Axa, réalisant une plus-value de 1,2 milliard d'euros, a redistribué 37 millions d'euros aux 9 000 salariés de Saur en France. Une manière de s'acheter la paix sociale ? Nordine Hachemi s'en défend. « Il est juste et normal que les salariés qui ont contribué à la nette amélioration des résultats en profitent », clame-t-il.
ERYEL GADHOUM.
11 juin 2007. Le Figaro
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Le groupe de gestion d'eau et de déchets ne laissera plus aux deux géants le monopole des grandes villes.
CONFIANT. Nordine Hachemi, président du numéro trois français de l'eau, Saur, est totalement rassuré sur l'avenir de son groupe. Désormais, il peut compter sur la notoriété et la solidité de son nouvel actionnaire majoritaire, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pour venir marcher sur les plates-bandes de Veolia et Suez. Jusqu'ici, Saur devait se contenter des miettes du marché français. Veolia contrôle en effet 40 % du secteur, Suez, 22 % et Saur, à peine 10 %. Surtout, alors que Suez et Veolia se sont partagé depuis des années les plus grandes villes et donc les contrats les plus rentables, Saur a dû se cantonner aux zones rurales. Avec la CDC à hauteur de 47 % dans son capital, Nordine Hachemi espère que ce temps est révolu.
Paris en ligne de mire
« Dès 2008-2009, les plus grands contrats de distribution d'eau vont arriver à échéance, et notamment celui de Paris », explique-t-il, ajoutant que Saur sera sur les rangs. « Le fait d'avoir la caution de la CDC sera pour nous un point de plus pour gagner la confiance des collectivités », conclut le président de Saur.
Mais Saur ne compte pas se limiter à la France. Alors que le groupe vient de remporter les contrats de construction et d'exploitation des stations d'épuration d'Aïn el-Turck, près d'Oran, en Algérie, et de Vathia Gonia, à Nicosie, à Chypre, Saur a très bon espoir de s'implanter très rapidement au Moyen-Orient, chasse gardée jusqu'ici de ses éternels concurrents, Veolia et Suez. Le seul frein à ce développement pourrait résider dans la pénurie de personnels qualifiés. À raison de 700 personnes embauchées par an, la formation et la fidélisation de ses salariés est un défi de taille pour Saur.
Un point qui a certainement joué au moment du changement d'actionnaires. Le fonds d'investissement PAI Partners, qui a revendu Saur au consortium constitué par la CDC, Séché Environnement et Axa, réalisant une plus-value de 1,2 milliard d'euros, a redistribué 37 millions d'euros aux 9 000 salariés de Saur en France. Une manière de s'acheter la paix sociale ? Nordine Hachemi s'en défend. « Il est juste et normal que les salariés qui ont contribué à la nette amélioration des résultats en profitent », clame-t-il.
ERYEL GADHOUM.
11 juin 2007. Le Figaro