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Journée internationale du don de sang en Algérie

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  • Journée internationale du don de sang en Algérie

    Le thème retenu pour la célébration de la Journée internationale du don de sang coïncidant avec le 14 juin de chaque année est " Du sang sécurisé pour une maternité sans risque". L’OMS ambitionne dans son plan d’action de réduire fortement la mortalité maternelle d’ici à 2015 et de promouvoir le don de sang en substituant les donneurs réguliers aux donneurs occasionnels ou de contrepartie. Au niveau national, un programme est prévu en ce sens pour la période allant de 2006 jusqu’à 2009. Ce plan d’action s’est fixé une série d’objectifs qui consistent, entre autres, en le développement de la collecte de sang, permettre une évolution des dons de 10% par an et la réalisation de 60% des dons en collecte hors établissements. La promotion du don de sang pour augmenter à 80% la proportion de dons provenant de donneurs occasionnels et réguliers à l’horizon 2009, la mise en place d’un laboratoire national de référence du sang sont aussi retenus par l’Agence.

    Selon l’Agence nationale du sang, leur nombre a doublé durant les dix dernières années : de 174 405 en 1994, il est passé à 305 869 en 2004. L’année dernière, les dons ont encore augmenté pour atteindre le chiffre de 322 191, ce qui représentent 9,79 dons pour 1 000 habitants, pas très loin de la moyenne mondiale de 10 pour 1 000 habitants par an.

    Ce liquide vital et irremplaçable parce qu’aucune machine au monde n’est en mesure de le fabriquer, ne peut être que le produit de l’homme, capable alors de sauver des vies humaines et de rendre le sourire à des milliers de personnes souffrantes.

    Les appels lancés constamment par les associations de thalassémiques, d’hémophiles, de cancéreux... aux personnes âgées entre 18 et 65 ans et en bonne santé pour leur venir en aide en donnant un peu de leur sang nous font mesurer l’importance d’un tel geste humanitaire, si simple mais ô combien essentiel.

    Le manque de moyens bloque la FADS.

    Animateur d’une conférence-débat hier au centre El Moudjahid, le secrétaire général de la Fédération algérienne des donneurs de sang, Kaddour Gherbi s’est longuement étalé sur la nécessité de donner son sang pour sauver les malades dont la vie dépend d’une goutte de ce liquide rouge coulant dans les veines de chaque être humain et sur les efforts d’information et de sensibilisation que fournit la FADS à travers ses comités locaux en vue de la promotion du don de sang. Ce qui a fait le gros de l’intervention de M.Gherbi sont les problèmes que rencontre la Fédération dans ses démarches quotidiennes et les lacunes dont souffrent les centres de transfusion.

    Dénonçant le manque de moyens et de subventions de la part des autorités concernées, notamment les différents département ministériels, mis à part celui de la Santé dont les aides demeurent nettement insuffisantes, ne couvrant même pas les frais de gestion, M.Gherbi lance un appel aux pouvoirs publics pour davantage de considération.

    Il énumérera une série de menus détails qui joueraient un rôle incontournable dans la promotion du don de sang et qui font défaut dans le comportement quotidien des personnes chargées de recevoir ces dons. Il attirera l’attention sur le mauvais accueil réservé aux donneurs de sang dans les CTS, ce qui risque de les décourager de devenir des donneurs réguliers, de même pour la carte de Grand donneur permettant à ce dernier d’être prioritaire pour les soins et de bénéficier de la gratuité en matière de radios et d’analyses médicales. Le non-suivi médical de ces donneurs qui, après deux ou trois décennies de dons réguliers ne voient personne chercher après eux, s’il s’arrêtent un jour de se présenter aux centres de transfusion.

    FADS : " L’ANS tente de nous déstabiliser "

    Evoquant des tentatives de déstabilisation et de la part de l’Agence nationale du sang (ANS), M.Gherbi affirmera que cette dernière ne cesse de leur " mettre des bâtons dans les roues " en leur refusant son aide et en la proposant aux comités locaux et aux différentes associations de la même institution pour " créer un climat de suspicion ". Citant plusieurs exemples de " marginalisation " et de " mépris " à leur encontre à l’image de leur exclusion de la confection du Plan national du sang établi par la tutelle, le représentant de la FADS est monté au créneau contre cet organisme étatique bénéficiant d’un budget dépassant les trois milliards de dinars et qui " aurait dû travailler en étroite collaboration avec la fédération ". Présente au Centre de presse d’El Moudjahid, la chargée de communication de l’ANS tentera de défendre l’organisme qu’elle représente et répliquera qu’il n’existe aucun conflit entre les deux institutions qui ont toujours œuvré ensemble pour le bien-être du citoyen. Quoi qu’il en soit, le malade algérien n’a que faire de tous ces problèmes et le donneur qui vient donner un peu de soi, a besoin de trouver des gens bienveillants qui l’accueilleraient avec sourire pour encourager ce geste humanitaire.

    Quant à ces conflits, aussi bien l’ANS que la FADS sont appelés à s’asseoir autour d’une table pour aplanir tous ces " malentendus " et fédérer leurs efforts pour cette mission hautement noble et salutaire qu’ils ont la chance de piloter.

    Par La Depeche de Kabylie
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