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La consommation de la drogue se répand chez les jeunes algériens

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  • La consommation de la drogue se répand chez les jeunes algériens

    “L’Algérie est de plus en plus concernée par le phénomène destructeur de la drogue. Près de 50% des jeunes Algériens, notamment dans les écoles et les lycées, sont prédisposés à consommer de la drogue. Nous devons être plus vigilants que jamais si nous voulons nous en prémunir.” Cette déclaration est de M. Abdelmalek Sayeh, directeur général de l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie qui s’exprimait, hier, à l’émission “Fi el-wajiha” sur les ondes de la radio Chaîne I. Selon M. Sayeh, le trafic de drogue sous toutes ses formes aurait pris une ampleur inquiétante ces dernières années. “L’Algérie risque de passer de pays consommateur à producteur de drogue”, a-t-il averti.

    M. Sayeh a indiqué que la découverte et la destruction de 60 000 plants d’opium à Adrar en avril dernier représentait une évolution dangereuse qui risque de faire passer l’Algérie de pays de transit et de consommation de drogue à pays producteur de ces substances. “Acculés par les services de sécurité et des douanes qui ont intensifié les patrouilles de contrôle, notamment aux frontières ouest, les trafiquants de drogue se sont tournés vers la plantation de ces substances illicites en Algérie pour ne plus dépendre des trafiquants et dealers se trouvant au Maroc”, a-t-il expliqué. Cette montée en puissance du phénomène, associée au nombre sans cesse croissant des arrestations de bandes organisées qui recrutaient dans leurs rangs des jeunes âgés entre 18 et 25 ans, a donné lieu, toujours selon les propos du directeur de l’office, à l’amendement de la loi relative à la lutte contre la drogue de façon à être conforme aux lois internationales. Il a précisé que le texte de loi qui prévoit des peines pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité pour les producteurs et les dealers de drogue. Concernant les consommateurs, en vertu de cette loi le toxicomane est considéré comme un malade et n’est pas passible de sanctions juridiques pour peu qu’il accepte le traitement. Il a signalé que cette loi sera publiée dans le prochain Journal officiel.

    À titre d’information, M. Sayeh a déclaré qu’un projet de construction de 53 centres de désintoxication, destiné aux drogués qui veulent se désintoxiquer, est déjà lancé, précisant qu’actuellement il n’existe que cinq centres de désintoxication. “Dans le rapport de l’ONU de mars 2007, l’Algérie n’a pas été classée parmi les pays grièvement touchés par le fléau de la drogue, comparée à d’autre pays européens et africains. Cependant, le rapport a souligné que notre pays peut être en danger”, a-t-il remarqué. Les journalistes intervenant sur le plateau de la radio Chaîne I ont souligné la relation étroite entre le trafic de stupéfiants et de psychotropes avec le banditisme et le blanchiment d’argent. À ce propos, il a été indiqué qu’un programme de lutte contre ce trafic a été établi par l’office sur quatre années (entre 2004 et 2008) en étroite collaboration avec les services internes de sécurité et de douanes ainsi qu’avec Europol et Interpol. Des moyens humains et matériels conséquents sont déployés pour juguler ce fléau. L’Algérie étant une voie de cheminement des quantités de drogue convoyées depuis le Maroc, à destination des pays européens, via la Tunisie et la Libye.

    Le dispositif de surveillance des frontières aurait été renforcé sur l’ensemble du territoire national. Au sujet de la prévention et de la lutte contre la drogue, M. Sayeh a déclaré que ce programme implique tout le monde notamment la société civile, l’école, les parents, les médias... “À travers les associations citoyennes et les médias, il y aura une réelle prise de conscience chez les Algériens sur les dangers du phénomène de la drogue”, a-t-il noté. Il est à signaler que tout cela entre dans le programme de lutte tracé par le gouvernement pour la prévention et la lutte contre la drogue et la toxicomanie, qui implique la coordination entre plusieurs départements ministériels et les différents services de sécurité. À ce propos, un congrès sera organisé du 25 au 27 juin à l’hôtel El-Aurassi sur le rôle et l’implication de la société civile dans la prévention et lutte conte la drogue.

    source : Liberté
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