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Durcissement des peines ou généralisations des TIG ?

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  • Durcissement des peines ou généralisations des TIG ?

    Êtes-vous plutôt favorables, dans le cadre de délit (délinquance, avec ou sans récidive, etc.) à un durcissement des peines de prison ou à une généralisation de TIG (Travaux d'Intérêt Général) ?

    Merci de commenter vos réponses, voir de proposer vos idées ou reformuler le sujet en termes juridiques exacts si nécessaire.

    Cordialement
    9
    au durcissement des peines de prison
    44,44%
    4
    à la généralisation des TIG
    44,44%
    4
    ne sait pas
    0,00%
    0
    autre (précisez)
    11,11%
    1
    Dernière modification par Virginie, 13 juin 2007, 13h29.

  • #2
    Une chose est sûr, de prison, on ne sort pas "inséré"...

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    • #3
      A mon avis cela va empirer avec la politique mené, il faut voir les dessous de la loi. Pour faire des economies parceque ca coute tres cher, on va concentrer les delinquants dans des grands centres d'education surveillés ensuite inevitablement, on transformera les educateurs en surveillants de prisons et ce n'est pas du tout leurs roles, sans oublier une augmentation de la population "carcérale" et la promiscuité va s'installer dans ces centres à l'instar des prisons pour adultes. D'ou un durcissement du mental de l'enfants, pour le reste et ce que deviendra l'enfant je ne suis pas psychologue.

      Commentaire


      • #4
        quand on est face à un jeune délinquant, qui va en prison, reste inoccupé pendant tout le temps de son incarcération et ressort, il y a de forte chance qu'il recommence les mêmes conneries. la prison devient presque un passage obligé, qui est loin de les effrayer et de les dissuader de commettre des délits.

        je ne sais pas si les TIG seraient plus efficace, mais quand on a usé une méthode et qu'elle est relativement inefficace, il faut trouver autre chose.
        je ne sais pas comment ça pourrait s'organiser, et ça risque d'être onéreux, mais l'intérêt serait de donner d'autres répères à ces jeunes, et ça n'est pas en faisant rester ces jeunes, 2 ans dans une prison au lieu de 6 mois, qu'on fera avancer le truc.
        ne dépense pas deux mots, si un seul te suffit.

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        • #5
          Merci à vous trois pour vos réponses.
          BTP50... Tu peux préciser ? Je crois qu'une partie de ma réponse est dans le lien ci-dessous :

          Puisque la discussion a commencé avec Serigina sur ce sujet, je me permets de remettre le lien pour nos amis faistes.

          Effectivement, le coût d'une incarceration ne se limite pas à la durée du séjour en prison, que ce soit pour le prévenu ou la société dans son ensemble. On voit même parfois une sorte d'effet "dominos" dans certains problèmes judiciaires. Une affaire ou un délit en entraine un(e) autre pour résoudre la première et rejallit sur d'autres personnes..., etc.
          Dernière modification par Virginie, 12 juin 2007, 21h41.

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          • #6
            quand on est face à un jeune délinquant, qui va en prison, reste inoccupé pendant tout le temps de son incarcération et ressort, il y a de forte chance qu'il recommence les mêmes conneries. la prison devient presque un passage obligé, qui est loin de les effrayer et de les dissuader de commettre des délits.

            Et encore...il me semle que le fait de fréquenter les millieux carcéraux et sa population amène bien souvent à en apprendre de nouvelles ficelles.

            On y entre avec diplôme en petite délinquance, on en sort avec un doctorat en détournement de fond...


            Pour ma part, je suis convaincue du bénéfice de donner aux jeunes qui dérapent une alternative qui leur permettra au maximum d'éviter de se trouver confronter aux barreaux. Le tout doublé d'un encadrement éducatif...

            Crie leur qu'on est le monde...Que le peuple finira par vaincre,
            Qu'ils ont le chiffre, qu'on a le nombre...Et que la rue nous appartient!

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            • #7
              Merci Châma pour ton intervention.

              Je me permet d'ajouter quelques questions :

              - peut-on estimer les coûts respectifs de ces deux méthodes (excusez moi d'avoir oublié dans les choix proposés la continuation du système actuel sans changement) ?

              - comment une généralisation des TIG, avec si possible visée éducative et de réinsertion pourrait être mise en place ?

              - Quel est l'intérêt pour les pouvoir publics de favoriser la détention des prévenus plutôt que la formation et la réinsertion ?

              - Quand aura t'on des politiques qui prendront ce problème au sérieux et auront le courage d'imposer une refonte, voir une réforme profonde, autant des institutions que des mentalités sur ce thème ostracisant surtout pour les populations défovorisées ou immigrées puisque l'amalgame entre ces deux phénomènes (immigration et délinquance) nous est systématiquemetn servi, que ce soit par les pouvoirs publics ou leurs filiales médiatiques ?

              PS : Les avis moins "humanistes" sont aussi invités à s'exprimer : quelles sont les raisons concrètes (ou pas) pour lesquelles vous êtes favorables au durcissement des peines ou au statu-quo ?

              PS 1 : ce thème est sans frontières donc vos réponses sont bienvenues, quel que soit le pays dont il est question.

              Merci d'avance de votre participation.

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              • #8
                Tout dépend du délit évidemment
                pour les délits graves surtout sur enfant je suis pour qu'il ne ressorte jamais. donc pour le durcissement.
                je suis pour le cumul des peines avec 150 ans de prisons, il y a fort peu de chance de le revoir un jour
                Dans beaucoup de cas la prison n'est pas là pour ré-inserer mais pour protéger le reste de la population d'individus dangereux.
                les TIG je ne les vois que pour des délits mineurs avec un casier vierge.
                La prison doit être le moins confortable possible pour diminuer les coûts, c'est pas le club med ...

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                • #9
                  Quand on sait que plus de la moitié des prisonnier souffre de trouble pathologique (qui devraient etres soignés) , je trouve que la prison n'est pas seulement une solution de lache, elle revele l'état de la société dans laquelle nous vivons.

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                  • #10
                    La majorité des détenus souffrent de troubles psychiques

                    par Cécile Prieur [Le Monde du mercredi / décembre 2004]

                    Selon la première étude épidémiologique sur la santé mentale en prison(!), huit hommes incarcérés sur dix présentent une pathologie psychiatrique. Pour près de 10% d’entre eux, il s’agirait d’une schizophrénie.

                    La statistique vient confirmer ce que le personnel pénitentiaire sait depuis des années : les prisons abritent désormais une majorité de personnes souffrant de troubles psychiques. La première étude épidémiologique sur la santé mentale des personnes détenues, rendue publique mardi 7 décembre, estime que huit hommes détenus sur dix et plus de sept femmes détenues sur dix présentent au moins un trouble psychiatrique, la grande majorité en cumulant plusieurs. Ces chiffres impressionnants, à manier avec précaution étant donné la méthodologie de l’enquête, regroupent des pathologies aussi variées que les troubles anxieux (56 % des détenus en présenteraient au moins un), les troubles dépressifs (47 %), les dépendances aux substances illicites ou à l’alcool (34 %) et les troubles psychotiques (24 %).


                    Dévoilée à l’occasion d’un colloque sur la santé en prison, cette enquête a été menée conjointement par la direction générale de la santé (DGS) et l’administration pénitentiaire sous la direction du professeur Bruno Falissard, biostatisticien et épidémiologiste, et du professeur Frédéric Rouillon, psychiatre. Près d’un millier de personnes, détenues dans 23 établissements pénitentiaires et constituant un échantillon représentatif de la population carcérale, ont été interrogées entre juillet 2003 et septembre 2004.

                    Les entretiens ont été réalisés selon le Mini international neuropsychiatric interview (Mini), un questionnaire diagnostique standardisé, couplé à un entretien ouvert réalisé par un psychiatre. Centrée sur le repérage de symptômes et non de pathologies identifiées, cette méthodologie aboutit souvent à des prévalences plus élevées que l’observation clinique.

                    D’un âge moyen de 38 ans, les détenus interrogés étaient en majorité incarcérés pour des atteintes aux personnes, 55 % d’entre eux faisant l’objet d’une procédure criminelle. Ils présentaient tous des antécédents personnels difficiles : durant leur enfance, 42 % ont été séparés d’au moins un de leurs parents pendant plus de six mois, 34 % ont vécu le décès d’un proche et 28 % ont subi des maltraitances physiques, psychologiques ou sexuelles.

                    Ces difficultés n’ont pas attendu l’incarcération pour s’exprimer : avant leur entrée en prison, plus du tiers des détenus avaient déjà consulté et 16 % avaient déjà été hospitalisés pour raisons psychiatriques. 6 % d’entre eux avaient été suivis par le dispositif de lutte contre la toxicomanie et 8 % par celui de lutte contre l’alcoolisme.

                    RISQUE SUICIDAIRE

                    Des troubles souvent anciens, donc. Toutefois, le contact avec l’univers carcéral, très anxiogène, explique, en partie, qu’un détenu sur deux ait été repéré comme manifestant des troubles anxieux ou dépressifs. Parmi eux, 31 % souffriraient d’anxiété généralisée, une pathologie deux fois plus fréquente en maison d’arrêt et en centre de détention qu’en maison centrale. Au sein des personnes souffrant de troubles de l’humeur, l’enquête a identifié 39 % de détenus présentant des syndromes dépressifs, avec une proportion moindre en centre de détention.

                    Les conduites addictives, souvent à l’origine des comportements violents ayant entraîné l’incarcération, concernent un tiers de la population carcérale : un abus ou une dépendance à l’alcool ont ainsi été diagnostiqués chez 30 % des détenus incarcérés depuis moins de six mois et un abus ou une dépendance aux substances, chez 38 % d’entre eux. Enfin, l’étude a repéré un risque suicidaire pour 40 % des détenus, risque jugé élevé pour la moitié d’entre eux. Ces résultats sont cohérents avec le taux de suicides dans les prisons françaises, qui, avec 22,4 pour 10 000 détenus en 2002, reste le plus important d’Europe.

                    Les résultats de l’étude en matière de prévalence des troubles psychotiques sont plus surprenants. Signant la maladie mentale, la psychose se caractérise par une perte de contact avec la réalité, une désorganisation de la personnalité et une transformation délirante du vécu. Ce sont ces symptômes, qui peuvent s’exprimer parfois bruyamment, qui troublent le plus la vie en détention. Un détenu sur quatre (24 %) serait atteint de troubles psychotiques : 8 % présenteraient une schizophrénie, 8 % une psychose chronique non schizophrénique, 3 % une schizophrénie dysthymique (associée à des troubles de l’humeur) et 5 % une pathologie dont le type n’a pas été précisé par les enquêteurs.

                    Ces chiffres sont importants au regard des études par site qui évaluaient à 10 % environ le nombre de psychotiques parmi les détenus. Ils appuient ainsi l’idée que la prison serait devenue le refuge ultime des malades mentaux, palliant par l’enfermement la pénurie croissante de moyens dans le secteur psychiatrique.
                    Dernière modification par reeeeeverblu, 13 juin 2007, 23h56.

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                    • #11
                      La prison, un monde de détenus murés dans leur folie
                      par Dominique SIMONNOT [Libération, mercredi 08 décembre 2004]

                      En 1999, dans son rapport sur la prison, le Dr Pierre Pradier titrait « Maladie mentale ou le désastre psychiatrique ». La formule aurait pu resservir hier lorsque fut dévoilée l’étude [1] de deux psychiatres lors d’un colloque sur la santé en prison. Les chiffres sont clairs et recoupent ce que dénoncent depuis longtemps tous ceux qui travaillent en milieu carcéral.

                      Tendance. Première tendance alarmante, les prisons comptent 7 % de schizophrènes, soit sept fois plus que dans la population générale. Et 7 % des prisonniers souffrent de paranoïa et de psychose hallucinatoire chronique (PHC), là encore sept fois plus que dehors. « La schizophrénie est une maladie très grave, chronique, dont on peut amender les symptômes, mais que l’on ne guérit pas », explique un des auteurs de l’étude, le Dr Bruno Falissard. « Or ces personnes ne sont pas devenues schizophrènes en prison, poursuit-il, elles l’étaient avant. » C’est même leur maladie qui a entraîné l’acte délinquant. « Quand ils sont délirants, ils font des bêtises et comme ils n’ont pas les pieds sur terre, ils se font prendre », analyse encore le médecin. Quant aux paranoïaques et aux malades atteints de PHC, « ce sont des maladies graves, moins spectaculaires que la schizophrénie. Mais il faut penser à ce que peut donner la vie en prison pour des gens qui se pensent persécutés », ajoute Bruno Falissard.

                      Ce n’est pas tout. Car 40 % des détenus sont dépressifs, 33 % souffrent d’anxiété généralisée et 17 % d’agoraphobie. Là, ce serait plutôt le contraire, la prison entraînant les troubles, selon le psychiatre : « Il ne s’agit pas nécessairement de pathologies, ces troubles traduisent la souffrance de la prison. On y fait en effet le deuil de ses amours, de son travail, de ses amis et, entre le deuil et la dépression, il n’y a qu’une feuille de papier à cigarette. Et puis le contexte carcéral est évidemment anxiogène. »

                      Il y a de quoi. Des médecins inspecteurs de la Ddass ont décrit hier les conditions de vie par ces temps de surpopulation : « des détenus qui dorment par terre, à proximité des rats », « les trois douches hebdomadaires rarement respectées ». Et ce témoignage d’Isabelle Roustang, médecin à Fleury-Mérogis : « Depuis dix ans, les actes de violence n’ont fait que croître à Fleury, les agressions contre les surveillants ont doublé, les suicides augmentent de manière inquiétante, et encore ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. Car, en seize ans, je n’avais pratiquement jamais vu de violences entre détenus, maintenant, c’est deux fois par nuit. » Un autre médecin : « Nous sommes souvent très surpris de voir des gens déclarés responsables alors que manifestement ils sont fous. »

                      Responsabilité. Voilà que se dessine une population bien mal en point, dont on se demande combien parmi eux ont leur place en prison et dont on aimerait savoir comment ils ont pu être jugés responsables de leurs actes.

                      A ces constats, plusieurs réponses. « S’ils sont incarcérés, explique le Pr Frédéric Rouillon, de la direction générale de la santé, coauteur de l’étude, c’est qu’ils n’ont pas été dépistés car ils sont livrés à eux-mêmes. » C’est toute la politique de psychiatrie qui est en question, comme l’ont souligné la plupart des intervenants au colloque. L’asile psychiatrique a disparu, des lits ont fermé massivement, la psychiatrie s’est ouverte sur la cité. Beaucoup de fous sont restés dans la rue « lorsque fut décidée la réduction des lits. Nous avions alors demandé l’ouverture de structures spécialisées, elles n’ont pas vu le jour », dénonce un membre de l’association de réinsertion Aurore.

                      Le Dr Gérard Dubret, psychiatre à la prison d’Osny renchérit : « La psychiatrie s’est ouverte, oui, et j’en suis fier, mais il y a un énorme problème d’offres de soins qui n’a pas suivi. » Plus grave, la plupart des malades mentaux ne sont même pas détectés en amont du jugement, « car l’immense majorité sont jugés en comparution immédiate et ne voient même pas d’experts. Et pour ceux qui sont examinés, les diagnostics d’irresponsabilité ont été divisés par dix en dix ans ». Pire, quand la maladie est détectée mais qu’elle ne suffit pas à « abolir le discernement » * ce qui aboutit à l’irresponsabilité *, mais seulement à « l’altérer ». « Eh bien, les peines sont alourdies au lieu d’être allégées », conclut le Dr Dubret.

                      Tout ceci sans parler des 38 % de toxicomanes et des 33 % d’alcooliques à leur arrivée en cellule. Ni des 28 % ayant des antécédents de maltraitance, ou des 16 % ayant connu l’hospitalisation d’office en psychiatrie. Ni du risque suicidaire repéré pour 40 % des hommes détenus et 62 % des femmes incarcérées. C’est une vraie catastrophe.

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                      • #12
                        merci pour cet article reeeeever.

                        délits graves surtout sur enfant je suis pour qu'il ne ressorte jamais. donc pour le durcissement.
                        @SAbrina : Je ne vois pas trop ce que tu appelles "délit grave"... A lire le "surtout sur des enfants", si c'est d'agression sexuelle, coups et blessures ou homicides ou ne parle par de délit, mais de crime.

                        On distingue généralement le crime du délit considéré comme moins grave. Mais il n'existe pas de critères internationaux les mêmes infractions peuvent donc être qualifiées autrement dans un autre pays.
                        Le droit français classe les sanctions en fonctions des peines encourues : crime, délit et contravention. Une infraction sera qualifiée de criminelle, si la peine encourue est supérieure à 10 ans
                        Les actes qualifiés de criminels varient suivant les cultures. Ainsi en France, le recel est considéré comme un délit et le vol avec violence ne peut être considéré comme un crime qu'en présence d'au moins trois autres caractéristiques aggravantes
                        Dans ce sujet, j'ai évoqué la délinquance, pas des violeurs ou des meurtiers, et qui ne concerne pas uniquement des voyous de quartiers mais peut tout aussi bien concerner des délinquants financiers etc.

                        Tu me fais tout de même penser au "cas" mesrine...

                        En tout cas, merci pour ta réponse et avec ces quelques informations supplémentaires, peux-tu la préciser ?

                        NB : La remarque de Sabrina laisse tout de même flotter un doute sur la pertinence d'une opinion sur un tel sujet quand on ne sait même pas de quoi il s'agit et qu'on est capable de mélanger délinquance (délits "mineurs") et criminalité, sexuelle ou autre sur des enfants... Il y a des amalgames d'apparence anodine pour ceux qui les font qui peuvent être criminels.
                        Dernière modification par Virginie, 14 juin 2007, 09h00.

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                        • #13
                          Je vois que Sabrina est là donc si elle a le temps de lire mon commentaire, peut-être aura t'elle le temps de préciser sa réponse.

                          Merci d'avance ainsi qu'à tous ceux qui auront répondu.

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