Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La Mort

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La Mort

    Et le glas sonne, voilà mon heure, mon salut
    Et mon corps finira dans la terre battue
    Au milieu de tout ces cadavres inconnus
    Eux, tous issus de ce monde plein de vertus


    Oh! Que n'ai je rêvé de cet instant
    Où dans tes bras macabres tu me prends
    Pour finalement m'arracher à la vie
    Laisser ma dépouille vide sur mon lit

    Je me sens prêt car ici bas, je n'ai plus rien
    Voilà mon corps réclamé par Mère-Terre
    Que dire de plus, à part que je sens la fin
    Et que j'espère de tout coeur éviter l'enfer

    Comme tout le monde, mon tour arrivera
    Personne n'est éternel, surtout pas moi
    Et l'Ange de la Mort sera bientôt là
    Point d'inquietude, car ton tour arrivera...
    ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


    «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

  • #2
    Le Grand Voyage
    Les pelles de terre sèche tombent une à une sur les dalles qui couvrent le tranché où mon corps gît, inerte. Au rythme des gestes cadencés de mes fossoyeurs, le silence se fait de plus en plus imposant. De ce monde immonde, de toutes les créatures terrestres, de toutes ces absurdités, il ne reste que moi ; avant l’arrivée imminente de ces envahisseurs en miniature qui n’auront pour seule et unique mission que de dévorer mon cadavre et mourir à leur tour.

    A partir de ce moment là, il n’y aura plus de concept. Plus de notion du temps, plus de rapport, plus rien de ce monde qui faisait entre-déchirer les hommes entre eux. Je ne saurai pas quel âge j’aurais puisque la notion de temps aura disparue, je n’aurai plus ni froid ni chaud, puisque mes sens auront disparus, je ne saurai pas où je suis puisque la notion de lieu n’aura plus de raison d’être ; je ne connaîtrais pas le sens de la nuit ou de la clarté du jour puisque je n’aurai plus de yeux pour voir, ni de cœur pour sentir ni de cerveau pour réagir. Je serais en fait dans un monde où la notion de vie ou de mort serait absurde. Je ne saurais ce qu’est la mort puisque cette nouvelle vie commence justement après mon décès. Je ne saurais aussi ce qu’est la vie puisque j’aurais déjà vécu puis enfouit dans ma tombe.

    Le bruit cadencé des pelles a soudain cessé ; probablement parcequ’il y a suffisamment de gravier sur ce petit périmètre que j’ai hérité de notre mère la terre. Ni demeure grandiose, ni châteaux, ni richesses infinies, ni fortunes, ni pouvoirs, ni privilèges, tout juste un petit carré de terre et de cailloux que le temps se chargera de faire disparaître à jamais avec le reste du paysage. Il n’y aura plus jamais ni qui, ni pourquoi, ni tricheries ni mensonges, ni magouilles ni passe-droit, il n’y aura que la vérité divine annoncée par le prophète Mohamed, que la paix soit sur lui…
    Voilà que cette foule, immense ou clairsemée, peu importe, repart d’un pas pressé par où elle était venue, avec le sentiment du devoir accompli. Les uns se remémoreront certains bons souvenirs de mon passage sur terre et verseront quelques larmes ou laisseront se dessiner un sourire sur leur visage, puis m’oublieront à jamais ; les autres sont venus, non pas pour me rendre un dernier hommage car ils ne m’ont pas connu, mais uniquement pour faire plaisir aux premiers. La vie a repris ses droits. Sur le chemin du retour, on parle déjà d’autres choses et chacun, à son insu, attend son tour, chacun viendra tout prés de moi, en aller simple, sans espoir de retour…

    Quant à moi, je suis seul maintenant, la foule est rentrée et le reste du monde a disparu. Il n’y a plus que moi et rien ne compte désormais, sauf moi. Ni épouse, ni enfants, ni parents, ni amis, ni proches, plus rien n’a de valeur. J’attends malgré moi l’apparition de la première créature de cet univers nouveau dans lequel je suis tombé. Je ne sais pas comment elle sera faite. Une chose est sûre pourtant, elle me posera une question à laquelle je dois inévitablement répondre et sur laquelle repose mon avenir éternel. Cette créature ne s’intéressera ni à mon âge, ni à ma situation, ni aux biens que j’ai laissé, ni aux affres de ce bas monde, seul l’intéressera mon avis sur Mohamed, le messager de Dieu… D’autres vous diront qu’à ce moment précis de l’examen, il est difficile de garder son calme et sa sérénité mais moi, voyez-vous, j’ai un alibi de granit. Je lui dirais tout simplement que ce messager est tellement cher à mes yeux et à mon cœur de mon vivant que….je portais son nom.
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

    Commentaire


    • #3
      tres beaux zac merci pour ses belles paroles,et j'esper inchalah qe lors de la prise de la mort en aura le temps de dire la chahada,et inchalah q'on sera parmis les gens du paradis
      ~¥¥ Mes Anges illuminent mes Songes ¥¥~


      «~ Mon ange illumine ma Vie et mon être ~*»

      Commentaire


      • #4
        Chaque jour qui passe, est une petite mort...
        "Il faut avoir bcp de patience pour apprendre à être patient."

        Commentaire


        • #5
          Bonjour,

          Très beau poème ! Merci innocence de nous rappeler la mort !

          Zacmako (Mohamed !) très beau récit (émouvant à la fin) ! Que Dieu nous donne tous le courage et la sérénité ("el thabat") dans ce moment très difficile !

          Merci à vous deux

          Commentaire

          Chargement...
          X