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Algérie/Environnement : 1,7 milliards de dollars de dégâts par an

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  • Algérie/Environnement : 1,7 milliards de dollars de dégâts par an

    Difficile de concilier tourisme avec pollution ou tout simplement qualité de la vie.
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    Selon une étude réalisée par le programme de l’assistance technique de l’environnement méditerranéen (METAP), la dégradation de l’environnement en Algérie coûte 1,7 milliard de dollars par an, soit 3,6 pour cent du PIB. Il s’agit là des résultats d’une enquête menée par cet organisme qui dépend des Nations Unies et dont de larges extraits ont été repris par le quotidien francophone El Watan . Les experts du METAP ont travaillé en 2005 sur une région pilote composée de sept communes situées le long du littoral de l’est d’Alger où la densité de la population est en moyenne de 3.197 habitants par km2. On compte dans cette région 287.412 personnes qui vivent dans les régions urbaines et 26.065 dans les régions rurales.

    Parmi les causes de cette situation, sont cités « Les travaux de galvanisation, les industries chimiques, les industries du papier, les industries pétrolières et les industries médicales, avec des émissions des métaux lourds, hydrocarbures et matière organique » qui sont considérés par cette étude comme hautement polluantes. À Oued El Harrach, à l’ouest de la région pilote par exemple, les normes de la protection de l’environnement ne sont aucunement respectées dans l’exploitation du mercure, du cuivre, du plomb, du nickel, de l’arsenic, du cadmium et du chrome. Dans un autre registre, l’extraction d’environ 10 millions de mètres cubes de sable ces 10 dernières années, le dragage de 20 millions de mètres cubes de sol de 18 ports et la surexploitation de la pêche a causé l’érosion de 250 à 300 km de plage.

    Interrogé par Afriqu’Echos Magazine ( AEM ) sur les proportions alarmantes que prend la dégradation des côtes algériennes, Mouloud Arkoub, professeur en agronomie à l’université Mouloud Mammeri en Kabylie, affirme que « sans l’application stricte et rigoureuse des dispositions de la loi portant sur la protection de l’environnement, la moindre catastrophe naturelle pourrait être fatale surtout dans les zones côtières ».

    Les vagues tueuses ainsi que l’épineuse question des eaux usées

    Et pourtant en 2004 déjà, Yacine Hemdane, enseignant-chercheur au laboratoire de géomorphologie dynamique et aménagement des littoraux (GeoDAL) à l’Université du Littoral Côte d’Opale (France), avait tiré la sonnette d’alarme en indiquant qu’une partie du littoral algérien avait baissé de 50 cm au-dessous du niveau de la mer.

    Toujours d’après ce chercheur, un littoral non agressé pourrait réduire les conséquences des vagues dévastatrices et cela grâce à la dynamique naturelle du littoral, à son sable et à ses dunes. « Des études scientifiques récentes, poursuit-il, ont démontré que les hauteurs des vagues tueuses sont amoindries et déferlées au large grâce au sable abondant dans les petits fonds marins lors des tempêtes. Ainsi, une fois arrivées à la côte, les vagues dévastatrices vont subir une autre diminution grâce aux dunes littorales ».

    Ces problèmes environnementaux spécifiques aux zones côtières, comme la pollution de l’eau, de l’air et de l’eau souterraine, l’expansion incontrôlée des régions urbaines aux dépens des sols agricoles et des espaces verts sont autant d’os sur lesquels butent les pouvoirs publics et la population.

    L’absence d’une politique de prévention étonne surtout quand on apprend que le chercheur Yacine Hemdane soutient avoir personnellement alerté par écrit le Président de la République et différents responsables sur ces questions. Ce chercheur souligne également la question du traitement des eaux usées d’origine domestique et industrielle ainsi que celle de l’utilisation inadéquate des engrais, des pesticides et la production des déchets spéciaux.

    A en croire, cependant, Mohamed Deramchi « le Grand Alger sera doté de trois principales stations, qui seront prochainement livrées par la Direction de l’hydraulique dès que les stations seront prêtes ». « Bientôt, soutient-il, le Grand Alger sera, d’une manière définitive, dépollué des eaux usées ».

    Kaci Racelma (AEM), Alger
    http://www.afriquechos.ch/spip.php?article2262
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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