Grâce aux réformes structurelles entreprises depuis les années 1990, le Maroc a su attirer d´importants flux d´investissement étranger direct (IED). Il s´impose en 2005 comme premier pays hôte d´IED au Maghreb et quatrième en Afrique, avec un flux brut de 2,9 milliards de dollars. Compte tenu du potentiel d´investissement dont dispose le pays, les experts de la CNUCED préconisent la modernisation du cadre réglementaire, la création d´une agence de promotion de l´investissement et soulignent combien il est important d´attirer les investissements dans la Recherche&Développement (R&D).
L´examen de la politique d´investissement [PDF], mené par la CNUCED à la demande du gouvernement marocain, sera présenté le 9 mars par le Premier ministre du Maroc, M. Driss Jettou, devant la Commission de l´investissement (8-14 mars à Genève).
Si les investisseurs étrangers s´intéressent à ce pays, c´est parce qu´il dispose de nombreux atouts : une position stratégique, une certaine stabilité macroéconomique, la disponibilité d´une main d´œuvre qualifiée, ainsi qu´une bonne intégration dans l´économie mondiale. En outre, l´adoption d´une charte de l´investissement et d´un programme de privatisation de l´économie marocaine, engagé dès 1989, ont eu une incidence positive sur le cadre général des affaires.
La CNUCED constate toutefois que les bons résultats enregistrés ces dernières années en matière d´IED s´expliquent en partie par le succès du programme des privatisations et par la mise à niveau du cadre de l´investissement dans les années 1990. D´où la nécessité de poursuivre les efforts déployés afin notamment d´améliorer la perception que les opérateurs privés ont du climat des affaires au Maroc.
Recommandations de la CNUCED
Premier défi : moderniser le cadre réglementaire. Ce qui passe par l´élaboration d´un code de l´investissement afin de consolider les textes relatifs au régime général et de clarifier, voire simplifier, les procédures d´investissement. Le code doit définir le rôle des institutions en charge de l´investissement. La CNUCED souligne la nécessité de garantir l´application effective des règles existantes.
Deuxième défi : créer une agence nationale de promotion des investissements afin de mieux cibler les investissements, de sorte qu´ils soient canalisés vers les secteurs identifiés par la stratégie industrielle du gouvernement marocain, plus connue sous le nom de Plan Emergence. Il s´agit également de pérenniser les IED afin qu´ils aient des retombées positives sur la croissance économique et sur la création d´emploi.
Troisième défi : renforcer le système national d´innovation pour attirer des investissements technologiques à plus forte valeur ajoutée. La CNUCED suggère la création d´une unité spécifique, dédiée à l´innovation, au sein de la future agence de promotion, l´établissement par le gouvernement et les sociétés transnationales de centres de formation conjoints et le renforcement des incitations fiscales au profit des entreprises effectuant des activités de R&D.
La CNUCED souligne que ces diverses recommandations doivent s´inscrire dans le plan de développement du gouvernement du Maroc.
La CNUCED a examiné à ce jour les politiques d´investissements de 22 pays différents. Ces examens, effectués à la demande des gouvernements des pays concernés, sont l´occasion pour les experts de la CNUCED de réaliser une évaluation objective du cadre juridique, réglementaire et institutionnel d´un pays et de faire des propositions concrètes aux autorités nationales en charge de l´investissement dans le but d´attirer davantage d´IED et d´en maximiser les bénéfices. www.unctad.org/ipr
Investissements par pays d´origine entre 1997-2004
Comme dans les autres pays du Maghreb, l´Europe reste la première source d´investissements étrangers au Maroc. La part de ses investissements pour les années 1997 à 2004 s´élève à 90%. Les principaux pays source d´investissements pour le Maroc sont la France qui occupe la première place (42% des investissements), suivie de l´Espagne, de la Suisse et du Portugal. Il convient néanmoins de relativiser ces chiffres, étant donné que les sociétés françaises et espagnoles ont participé de manière active dans les opérations de privatisation engagées par l´Etat marocain. Ces derniers représentent 80 % des IED entrants sur la période 2000-2005. Les principaux investissements français au Maroc se sont concentrés dans le secteur des services (télécommunications). En ce qui concerne les investissements espagnols, ils ont été faits surtout dans le secteur industriel (industrie du tabac, télécommunications) et le secteur touristique (données statistiques de la CNUCED pour la période 1997-2004).
source : CNUCED
L´examen de la politique d´investissement [PDF], mené par la CNUCED à la demande du gouvernement marocain, sera présenté le 9 mars par le Premier ministre du Maroc, M. Driss Jettou, devant la Commission de l´investissement (8-14 mars à Genève).
Si les investisseurs étrangers s´intéressent à ce pays, c´est parce qu´il dispose de nombreux atouts : une position stratégique, une certaine stabilité macroéconomique, la disponibilité d´une main d´œuvre qualifiée, ainsi qu´une bonne intégration dans l´économie mondiale. En outre, l´adoption d´une charte de l´investissement et d´un programme de privatisation de l´économie marocaine, engagé dès 1989, ont eu une incidence positive sur le cadre général des affaires.
La CNUCED constate toutefois que les bons résultats enregistrés ces dernières années en matière d´IED s´expliquent en partie par le succès du programme des privatisations et par la mise à niveau du cadre de l´investissement dans les années 1990. D´où la nécessité de poursuivre les efforts déployés afin notamment d´améliorer la perception que les opérateurs privés ont du climat des affaires au Maroc.
Recommandations de la CNUCED
Premier défi : moderniser le cadre réglementaire. Ce qui passe par l´élaboration d´un code de l´investissement afin de consolider les textes relatifs au régime général et de clarifier, voire simplifier, les procédures d´investissement. Le code doit définir le rôle des institutions en charge de l´investissement. La CNUCED souligne la nécessité de garantir l´application effective des règles existantes.
Deuxième défi : créer une agence nationale de promotion des investissements afin de mieux cibler les investissements, de sorte qu´ils soient canalisés vers les secteurs identifiés par la stratégie industrielle du gouvernement marocain, plus connue sous le nom de Plan Emergence. Il s´agit également de pérenniser les IED afin qu´ils aient des retombées positives sur la croissance économique et sur la création d´emploi.
Troisième défi : renforcer le système national d´innovation pour attirer des investissements technologiques à plus forte valeur ajoutée. La CNUCED suggère la création d´une unité spécifique, dédiée à l´innovation, au sein de la future agence de promotion, l´établissement par le gouvernement et les sociétés transnationales de centres de formation conjoints et le renforcement des incitations fiscales au profit des entreprises effectuant des activités de R&D.
La CNUCED souligne que ces diverses recommandations doivent s´inscrire dans le plan de développement du gouvernement du Maroc.
La CNUCED a examiné à ce jour les politiques d´investissements de 22 pays différents. Ces examens, effectués à la demande des gouvernements des pays concernés, sont l´occasion pour les experts de la CNUCED de réaliser une évaluation objective du cadre juridique, réglementaire et institutionnel d´un pays et de faire des propositions concrètes aux autorités nationales en charge de l´investissement dans le but d´attirer davantage d´IED et d´en maximiser les bénéfices. www.unctad.org/ipr
Investissements par pays d´origine entre 1997-2004
Comme dans les autres pays du Maghreb, l´Europe reste la première source d´investissements étrangers au Maroc. La part de ses investissements pour les années 1997 à 2004 s´élève à 90%. Les principaux pays source d´investissements pour le Maroc sont la France qui occupe la première place (42% des investissements), suivie de l´Espagne, de la Suisse et du Portugal. Il convient néanmoins de relativiser ces chiffres, étant donné que les sociétés françaises et espagnoles ont participé de manière active dans les opérations de privatisation engagées par l´Etat marocain. Ces derniers représentent 80 % des IED entrants sur la période 2000-2005. Les principaux investissements français au Maroc se sont concentrés dans le secteur des services (télécommunications). En ce qui concerne les investissements espagnols, ils ont été faits surtout dans le secteur industriel (industrie du tabac, télécommunications) et le secteur touristique (données statistiques de la CNUCED pour la période 1997-2004).
source : CNUCED
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