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Les Juifs Algériens-Leurs Origines

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  • Les Juifs Algériens-Leurs Origines

    Salamalikoumme.

    Ah enfin ! Je suis heureux de vous proposer cette lecture et d'imaginer le plaisir que vous aurez à parcourir les pages de ce grand livre d'Histoire .

    Je souhaite vous faire noter que vu les réactions primitives de certains intervenants sur le déjà extrait posté sur un autre topic , je me suis vû contraint de "censurer" certains passages (surtout vers la fin) pour ne pas leurs faire ce plaisir et leur rendre service , en les laissant m'assigner un autre rôle qui n'est que de transmettre et de partager un quelconque savoir .

    ___________________________________


    -LES JUIFS ALGÉRIENS-
    Leurs Origines
    Par -Henri GARROT-ALGER
    LIBRAIRIE LOUIS RELIN, 1, RUE DUMONT-D’URVILLE 1898


    LA GENÈSE D’UN PEUPLE
    SOMMAIRE :
    Deux chapitres de la Genèse. — Une jeune France. — Les
    tribus d’Israël en marche. — Le rêve d’un capitaliste. — Race
    maudite. — Quarante siècles en retard. — Espions des deux
    partis. — Sentiment léger de la reconnaissance. — Illusions.
    Où l’on voit apparaître Crémieux le faussaire. — L’Administration
    française en péril. — D’où viennent les Juifs ?


    LA GENÈSE D’UN PEUPLE

    « Or, il y eut une famine dans le pays, et Abram descendit en Égypte pour y séjourner, car la famine était grande dans le pays. Et comme il était prêt d’entrer en Égypte, il dit à Saraï, sa femme : Voici, je sais que tu es une belle femme ; et il arrivera que lorsque les Égyptiens t’auront vue, ils diront : C’est sa femme, et ils me tueront ; mais ils te laisseront vivre. Dis, je te prie, que tu es ma soeur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que j’aie la vie sauve grâce à toi.
    Et dès qu’Abram fut arrivé en Égypte, les Égyptiens virent que cette femme était fort belle.
    Et les princes de la Cour de Pharaon la virent et la louèrent devant Pharaon, et la femme fut amenée dans la maison de Pharaon.
    Et il fit du bien à Abram à cause, d’elle, et il eut des brebis et des ânes, des serviteurs et des servantes, des ânesses et des chameaux. Mais l’Eternel frappa de grandes plaies Pharaon et sa maison , à cause de Saraï, femme d’Abram.
    Alors Pharaon appela Abram et lui dit : Qu’est-ce que tu m’as fait ? Pourquoi ne m’as-tu pas déclaré que c’était ta femme ? Pourquoi as-tu, dit : c’est ma soeur ; en sorte que je l’ai prise pour femme ? Maintenant, voici ta femme, prends-là et vat-en. Et Pharaon donna ordre pour lui à des gens qui le reconduisirent, lui et sa femme, et tout ce qui lui appartenait.

    » La Genèse, CHAPITRE XII.

    « Abraham partit de là pour le pays da Midi, et il demeura entre Kadés et Shur, et il séjourna à Guérar. Et Abraham dit de Sara sa femme : c’est ma soeur.
    Et Abimélek,roi de Guérar,envoya enlever Sara. Mais Dieu vint vers Abimélek, en songe,pendant la nuit, et lui dit : Voici, tu es mort, à cause de la
    femme que tu as prise, car elle a un mari. Or, Abimèlek ne s’était point approché d’elle.
    Et il répondit : Seigneur ferais-tu périr même une nation juste ? Ne m’a-t-il pas dit : C’est ma soeur ?
    Et elle, elle aussi, n’a-t-elle pas dit : C’est mon frère ? C’est dans l’intégrité de mon coeur et dans l’innocence de mes mains que j’ai fait cela.
    Et Dieu lui dit en songe : Moi aussi je sais que tu l’as fait dans l’intégrité de ton coeur ; aussi t’ai-je empêché de pécher contre moi ; c’est pour cela que je n’ai point permis que tu la touchasses.
    Mais maintenant rends la femme de cet homme, car il est prophète ; et il priera pour toi , et tu vivras.
    Mais si tu ne la rends pas, sache que tu mourras certainement, toi et tout ce qui est à toi.Et Abimèlek se leva de bon matin, et appela tous ses serviteurs,et leur fit entendre toutes ces paroles ; et ces gens furent saisis de crainte. Puis Abimélek appela Abraham et lui dit : Que nous as-tu fait ? Et en quoi t’ai je offensé que tu as fait venir sur moi et sur mon royaume un aussi grand péché ? Tu as fait à mon égard des choses qui ne se font pas. Puis Abimélek dit à Abraham : Qu’avais-tu en vue pour en agir ainsi ?
    Et Abraham répondit : C’est que je me suis dit : Il n’y a sûrement aucune crainte de Dieu dans ce lieu et ils me tueront à cause de ma femme.
    Mais aussi, en vérité, elle est ma soeur, fille de mon père,seulement elle n’est point fille de ma mère ; et elle est devenue ma femme.
    Or, lorsque Dieu me fit errer loin de la maison de mon père, je lui dis : Voici la faveur que tu me feras : Dans tous les lieux où nous irons, dis de moi : C’est mon frère.
    Alors Abimélek prit des brebis et des boeufs, des serviteurs et des servantes et les donna à Abraham, et il lui rendit sa femme Sara.
    Et Abimélek dit : Voici, mon pays est à votre disposition, habite où il te plaira. Et il dit à Sara : Voici, j’ai donné à ton frère mille pièces d’argent , voici ce sera pour toi un voile sur les yeux, devant tous ceux qui sont avec toi ; et , auprès de tous, tu seras justifiée.
    Et Abraham pria Dieu, et Dieu guérit Abimélek, sa femme et ses servantes, et elles enfantèrent.
    Car l’Éternel avait entièrement rendu stérile toute la maison d’Abimélek, à cause de Sara, femme d’Abraham ».
    La Genèse, CHAPITRE XX. »

    Il y a 27 ans, parlant de d’Algérie, on citait ce pays comme une terre heureuse.

    C’est que la génération nouvelle alors en formation dans la colonie, allait rapidement, en dépit des imperfections inhérentes au groupement trop précipité peut être d’éléments divers et partant dissemblables, vers la constitution d’une jeune France africaine au sang frais et vigoureux.
    A ce moment, les tribus d’Israël, devenues depuis les créancières implacables des sociétés, cheminaient.

    Vivant depuis des siècles dans l’attente, elles attendaient.
    Elles étaient dans l’expectative immuable, qui doit être éternelle, de la domination sur les gentils.
    Et parce qu’un vieux bédouin, leur ancêtre Abraham, un M. Charles de l’époque, enrichi du produit des charmes avariés de la belle et dangereuse Sarah qu’il avait épousée, bien qu’elle fût sa soeur, expulsé d’Égypte et de Guérar où il faisait un trop vilain métier et revenu au pays avec un gros sac ; un soir ou il reposait, ayant compté son or, auprès de son épouse jusqu’alors stérile, avait rêvé que sa postérité devenue aussi nombreuse que les étoiles brillant au ciel, commanderait un jour aux nations; les fils des arrières petits fils de la Juive chassés du lit du Pharaon et de la couche d’Abimélek, marchaient à la conquête de la domination des peuples.

    Faisant leur route à travers les mondes, ils allaient, confiants dans la réalisation d’un songe venu au cerveau halluciné d’un vieillard fatigué, pendant le cauchemar d’une nuit agitée.
    Cette annonce insensée d’un avènement impossible, est cependant la nuée conductrice, guidant à travers les ages depuis 4,000 ans, cette race qui va, souffre, jouit, mêlée à tout,ne se mêlant jamais, et demeurant intacte.
    Dieu la marqua du signe de sa malédiction ; et quand les peuples unis, les mains tendues, se groupent allant ensemble vers le progrès ; cette race aveuglée, ne reconnaissant pas que tous songes sont mensonges, revient à ses légendes et vivant parmi nous, retarde de quarante siècles !

    Les Juifs indigènes d’Algérie, venus dans ce pays après les dispersions, n’en étaient pas plus avancés il y a 27 ans, au point de vue moral, qu’ils l’étaient à l’époque où la Judée fût réduite en province romaine.
    Notre venue les délivra de l’abjection dans laquelle ils vivaient en Afrique.
    En contact avec nous depuis 1830, espions de nos armées aussi bien que de celles des deys, servant les deux partis,ils n’avaient pris aucune part au mouvement d’amélioration sociale apporté par nos armes.

    Avant notre arrivée ils ne possédaient rien ; mais si notre occupation, ayant été pour eux une source de profits, les avait enrichis, le sentiment de la reconnaissance n’avait jamais tenu chez eux une place encombrante.

    Très au courant de tout, malgré une feinte ignorance des événements d’Europe, ils avaient appris, qu’en France, l’oeuvre s’accomplissait.
    Ils savaient qu’une force puissance, celle de leur peuple , s’organisait au-delà de la mer, et confiants, ils attendaient.
    Ils auraient attendu longtemps encore, si leur coreligionnaire Crémieux, profitant de nos préoccupations patriotiques pendant les tristes avènements de 1870, n’avait cru, au moyen d’un faux, les investir de nos droits.

    Les Juifs abusèrent aussitôt de la situation, et firent naître ensuite de leurs exigences, de leurs prétentions, de leur orgueil , cette question juive en Algérie, qui met actuellement notre domination en péril.

    D’où viennent donc les Juifs devenus encombrants dans la belle Algérie, où ils détiennent tout ?

    Leur histoire, pour être compliquée ne saurait être longue , car elle se , répète ; nous; allons l’exposer.


    A suivre ...

  • #2
    L’ARRIVÉE DES JUIFS EN AFRIQUE
    SOMMAIRE :
    Ptolémée le Lagide transporte les Juifs en Afrique. — La
    gratitude des Syriens. — Les Juifs à Cyrène. — Prospérité momentanée.
    — Sédition de Cyrène. — Sa répression rapide.
    Nouvelle révolte sous Trajan. — Le massacre général des non-
    Juifs. — Les vêtements de peau humaine. — Châtiment mérité.
    — Dispersion ordonnée par Hadrien. Première immigration
    des Juifs en Afrique.

    L’ARRIVÉE DES JUIFS EN AFRIQUE

    Ptolémée le Lagide, lieutenant d’Alexandre, eût pour sa part l’Égypte au partage de l’empire, 323 av. J -C.
    Au cours d’une expédition faite en Syrie dans les premières années de son règne, Ptolémée qui avait eu à se plaindre des Juifs vint mettre le siège devant Jérusalem. Ayant pris la ville d’assaut, il déporta à Alexandrie et en Cyrénaïque une partie des habitants de la Palestine, laissant quelques uns d’entre eux se réfugier en Espagne.
    Les Syriens débarrassés du dangereux voisinage de leurs irréductibles et séculaires ennemis, décernèrent à cette occasion au roi d’Égypte libérateur, le titre de Soter on sauveur.
    Les Juifs déportés en Afrique prospérèrent à Cyrène, grâce à l’indulgence des rois d’Égypte d’abord ; plus tard des empereurs,quand l’Égypte fut réduite en province romaine.
    Ils réussirent même à obtenir la protection d’Auguste, lequel dit l’histoire, n’était pas insensible aux arguments sonnants.
    Mais après la prise de Jérusalem par Titus, un nommé Jonathan réfugié à Cyrène avec quelques milliers de ces zélateurs qui avaient causé la ruine de leur nation, se révolta contre l’état de choses établi dans la contrée où lui et ses congénères avaient trouvé asile, et entraînant la foule turbulente, ouvrit la campagne contre les Romains. 74 ap. J.-C.
    Le prêteur de Lybie, Catullus, dut sur l’ordre de Vespasien intervenir avec ses troupes ; il défit les rebelles et les massacra au nombre de trois mille.
    La destruction de Jérusalem et, du Temple par Titus,avait attiré en Cyrénaïque et à Alexandrie, avec les débris des zélateurs et sicaires échappés au massacre, une quantité considérable de Juifs, élément dangereux, chassés de Palestine après la réduction de la Judée en province romaine.

    Titus détruisant de fond en comble Jérusalem, massacra quinze cent mille Juifs.

    Josèphe raconte, qu’on ne pût se procurer assez de bois pour les crucifier tous.

    Vers 115 ap. J.-C. devenus très nombreux à Cyrène, ils se révoltèrent contre l’autorité de l’empereur Trajan. Sous la conduite d’un nommé Andréas, tout d’abord les plus forts, étant les plus nombreux, ils commirent des cruautés
    épouvantables, se livrèrent à tous les excès. Les Juifs massacrèrent tout ce qui était romain, grec ou non-Juif ; ce fût, d’après l’histoire, une véritable orgie de sang.

    Les Juifs que rien ne retenait puisqu’ils étaient les maîtres,mangeaient la chair de leurs victimes, se teignaient de leur sang, tannaient les peaux humaines et s’en revêtaient avec ostentation.
    Ils forçaient les non-Juifs à combattre dans le cirque,trouvant des joies immenses à les faire déchirer par les bêtes
    féroces.

    Dion Cassius rapporte, que dans la seule Cyrénaïque,plus de deux cent vingt mille personnes auraient ainsi trouvé la mort.

    Deux ans durant, 115 à 117, alliés aux Juifs révoltés d’Égypte, les Juifs de Cyrène ensanglantèrent le pays où ils avaient trouvé refuge aide et protection, après les cruels désastres de leur nation.
    C’était payer d’une noire ingratitude les services rendus,aussi, Marcius Turbo arrivé de Lybie avec des forces importantes,secondé par la flotte, finit par les réduire et la répression pour avoir été lente, n’en fût pas moins sévère.
    Les Juifs de Cyrène et d’Égypte épargnés, dispersés sur l’ordre d’Hadrien, émigrèrent dans l’Ouest ; c’est de cette dispersion que date l’établissement définitif en Espagne et la venue dans la province d’Afrique, des Juifs, dont nous allons retracer l’historique.

    A suivre ...

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    • #3
      UN ROYAUME JUIF EN AFRIQUE
      SOMMAIRE :
      Installation des juifs dans la province d’Afrique. — Les
      Musulmans proclament la guerre sainte. — Défaite du patrice
      Grégoire. — Une trêve de vingt ans. — Séparation des intérêts
      berbères et byzantins. — Okba ben Nafa. — Fondation
      de Kairouan. — Échec devant les forteresses de l’Aurès. — Le
      guet-apens de Tehouda. — Mort de Sidi Okba. — Koceïla,
      chef des Berbères. — Zobeir et Kocella. - Défaite et mort de
      Zobeïr. — La Kahéna. — Les Djeraoua. — Les défenseurs de
      l’Afrique se groupent autour de la Kahéna. — La bataille de
      Baraï. — Victoire de la Kahéna. — Un royaume Juif. — Le
      mosaïsme religion d’état. — Le beau Khaled. — La publicité
      d’une passion royale. — Les fils et l`amant. — Amour sénile.
      — L’organisation de la destruction. — Le désert. — Conversions
      forcées. — Une vieille maîtresse. — La poste en galettes.
      — Défections. — Ouvertures repoussées. — Défaite de
      la Kahéna. — Comment quand on est reine, on peut simuler
      un échange de tête. — Conversion des Juifs à l’Islam. — Conquête
      définitive de l’Afrique par l’Islam. — Les contingents de
      Tarik. — Conquête de l’Espagne par les Juifs convertis. — Un
      fléau des peuples. — La réputation des Vandales répond pour
      les dévastations des Juifs.

      UN ROYAUME JUIF EN AFRIQUE


      Les Juifs dispersés par Hadrien arrivèrent en Afrique par plusieurs chemins, les uns, prenant la voie de mer débarquement sur la côte, septentrionale, où ils s’insinuèrent parmi les peuplades autochtones des Berbères fixées sur le littoral et dans le Tell ; d’autres, longeant les rivages des Syrtes et contournant les chotts, arrivèrent jusqu’à la région des Hauts Plateaux ou ils
      s’établirent an milieu des populations nomades des. Gétules ;d’autres enfin, purent s’installer dans la région montagneuse de l’Aurès.

      En 647, Othman, ancien compagnon de Mohamed, proclamé khalife, ayant décidé la conquête de l’Afrique, ordonna la guerre sainte.

      Profitant de la mésintelligence régnant chez les Byzantins par suite de l’usurpation du patrice Grégoire, le khalife envoya contre eux l`émir -Abdallah à la tête de 120,000 hommes.

      Abdallah défit et tua l’usurpateur et s’avançant jusqu’à Gafsa et au Djérid, lança ses bandes vers l’intérieur de la province romaine.

      Les Grecs n’eurent que le temps de se réfugier dans les forteresses de la, Bysacène, et autour: de Carthage.

      Les Arabes manquant de matériel de siège, pressés d’autre part du désir de jouir des produits de leur immense butin,retournèrent au désert, se contentant après cette heureuse et courte expédition, d’une contribution de guerre de trois cents kintars d’or.

      Vingt ans de guerre civile entre les sectateurs de l’Islam,procurèrent une trêve aux populations africaines, dont les divers éléments : Grecs, Romains, Berbères et Juifs jusqu’alors hostiles, semblèrent se rapprocher en prévision du danger général.

      Mais les Berbères, mécontents des exactions du fisc impérial qui cherchait à se rattraper sur eux des sommes payées en tribut aux envahisseurs, finirent par se détacher de la cause byzantine, et mirent à leur tête Koceïla, chef de la grande tribu des Aoureba.

      Diverses expéditions des Arabes en Afrique eurent encore lien avec des alternatives différentes de succès ; la principale est celle qui fut organisée par l’émir Okba ben Nafa.

      En 681, Okba renforçant son armée des Berbères convertis,s’empara de Gafsa et fonda Kairouan, des ruines des cités romaines environnantes ; puis il marcha sur l’Aurès à l’effet de réduire les populations Zénètes, lesquelles alliées aux Grecs et aux tribus juives, restaient indépendantes.

      Mais il échoua devant les forteresses où ces populations s’étaient réfugiées.
      Négligeant pour l’instant ces adversaires solidement retranchés derrière les murailles des forteresses byzantines, Okba traversant le Mzab, arriva jusqu’à Tiaret, où il défit les Grecs et les Berbères qui l’y attendaient en grand nombre.

      Puis il poussa jusqu’à l’Océan, où ayant fait entrer, son cheval dans,la mer, il Prit Dieu à témoin, qu’il avait accompli son devoir de bon Musulman, puisqu’il ne trouvait plus devant lui d’ennemi de sa religion à combattre.

      Revenu dans le M’zab, Okba, qui considérait tonte l’Afrique comme soumise à L’Islam, renvoya au troupes à Kairouan, ne conservant avec lui qu’une faible escorte.

      A la tête d’un petit groupe de cavaliers d’environ trois cents hommes, Okba voulut reconnaître les forteresses des environs de l’Aurès, devant lesquelles il avait échoué lors de son passage.

      Parvenu à Tehouda, au N.-E. de Biskra, l’émir, qui depuis quelques jours se sentait suivi pas à pas par les Berbères de Koceïla, se trouva tout à coup en face des tribus juives de l’Aurès, qui gardaient les passages.

      Entourés de toutes arts d’ennemis acharnés, il ne restait aux compagnons d’Okba qu’à vendre chèrement leur vie ; ils n’y manquèrent pas. Ayant fait leur prière, ils brisèrent les fourreaux de leurs épées et firent tête aux agresseurs. Mais que pouvait leur courage contre le nombre ! Ils furent anéantis, 683.

      Le tombeau de l’émir conquérant de l’Afrique, enseveli sur le champ de bataille de Tehouda, est encore un lieu de pèlerinage pour les Musulmans à l’oasis qui porte son nom : de Sidi Okba.

      Les Berbères, sous le commandement de Koceïla, aidés des tribus juives mises à la disposition du chef berbère par leur reine la Kahéna,renforcés des Chrétiens, chassèrent les Muslmans de leur nouvelle conquête.

      En 688 le khalife Abdel Malek reprenant les traditions de ses prédécesseurs, envoya de nouvelles troupes à la conquête de l’Afrique, sous le commandement de l’émir Zoheïr. Koceïla atteint aux environs de Kairouan, fût tué après une bataille acharnée et les Berbères et les Grecs avec les tribus juives, fuyant devant Zoheïr, se jetèrent en partie dans l’Aurès et dans
      le Mzab.

      Zoheïr, victorieux, ne sut pas tirer parti de ses succès. Pressé de revenir en Orient jouir de son triomphe et de son butin,il se heurta à Barka contre une troupe de Grecs qui venaient d’opérer une descente, et périt avec toute son escorte, 690.

      A suivre ...

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      • #4
        Un Royaume Juif En Afrique

        Après la mort de Koceïla et le départ des Arabes, les indigènes de l’Afrique du Nord avaient reconnu l’autorité d’une femme : Daya bent Tabet, une Juive, plus connue sons le nom de la Kahéna ou devineresse.

        Ses intimes relations avec Koceïla,roi des Berbères et la part qu’elle avait prise au guetapens de Tehouda, par elle organisé, où, Okba et ses compagnons avaient trouvé la mort, l’avaient mise en relief.

        Cette femme était issue de l’une des familles appartenant à ces tribus juives venues de la Cyrénaïque et de l’Égypte, réfugiées dans les Aurès après la dispersion ordonnée par Hadrien en 117, tribus fédérées entre elles, sous le nom de Djeraoua.

        Elle était la fille d’un nommé Tabet, fils d’Enfak, et appartenait à la tribu des Cahen, prêtres issus de la famille d’Aaron (1).
        Élevée dans la tradition de la science des mages de Chaldée,elle était initiée à toutes les pratiques de sorcellerie et de divination. Il lui avait été facile, grâce à, ses sortilèges, de prendre un empire considérable sur l’esprit peu cultivé des peuplades berbères.
        ____________________
        (1) Après la fuite des Arabes, les indigènes de l’Ifrikiya avaient reconnu l’autorité d’une femme Dihia ou Damïa, fille de Tabeta, fils d’Enfak, reine des Djeraoua de l’Aurès. Cette femme remarquable appartenait, dit El Kaïrouani, à une des plus nobles familles berbères ayant régné en Afrique. Elle avait trois fils, héritiers du commandement de la tribu et comme elle les avait élevés sous ses yeux, elle les dirigeait à sa fantaisie et gouvernait par leur intermédiaire. Sachant par divination la tournure que chaque affaire importante devait prendre,elle avait fini par obtenir pour elle-même le commandement. Cette prétendue faculté de divination fit donner à Dihia par les Arabes, le surnom d’El Kahena (la devineresse). Sa tribu était juive, ainsi que l’affirme Ibn-Khaldoun, et il est possible que ce nom de Kahéna, que les Musulmans lui appliquaient avec un certain mépris, ait été, au contraire, parmi les siens, une qualité quasisacerdotale.Les relations de la Kahéna avec Koceïla et la part active qu’elle prit à la conspiration qui se dénoua à Tehouda, sont affirmées par les auteurs. Après la mort de Koceïla un grand nombre de Berbères se joignirent à elle.
        E MERCIER, Histoire de l’Afrique Septentrionale.

        Par sa famille, elle appartenait à la caste des nobles de Judée ; et comme les tribus juives réfugiées, avaient pullulé depuis leur arrivée dans les Aurès ; qu’elles avaient fourni d’importants contingents aux prises d’armes des combattants pour l’indépendance de l’Afrique, elle avait fréquemment assisté
        aux conseils des chefs et souvent ses prévisions s’étaient trouvées réalisées.
        Elle avait organisé la résistance à l’Islam, et après avoir pris part avec ses gens au guet-apens dans lequel Sidi Okba avait trouvé la mort, elle avait contribué à repousser Zoheïr(1).

        Sa réputation de sorcière ou de devineresse était universelledans toute l’Afrique ; elle avait su en tirer parti. Aussi, après la mort de Koceïla un grand nombre de Berbères s’étaient-ils joints à elle. Les Grecs eux-mêmes, demeurés isolés après l’évacuation définitive de l’Afrique en 698 par le patrice Jean, espérant rencontrer un appui, se ralliaient autour d’elle ; et dans
        ses retraites fortifiées de l’Aurès, la Kahéna pouvait compter opposer un nombre considérable de combattants aux incursions arabes toujours menaçantes.

        ____________________
        (1) Au septième siècle de notre ère, quand les armées arabes entreprirent la conquête de l’Afrique, leurs généraux étaient accompagnés Dardes Juifs dont ils surent tirer un excellent parti en s’en servant comme intermédiaires avec les tribus berbères qui professaient le judaïsme. Parmi celles-ci il s’en trouvait de puissantes qui défendirent vaillamment leur indépendance. Les envahisseurs eurent à soutenir contre elles des batailles et des combats d’où ils ne sortirent pas toujours vainqueurs. Exemple, la grande tribu des Djeraoua fixée dans les monts Aourès, commandée par une femme bien connue dans l’histoire nous le nom de la Kahéna. Il fallait qu’elle fût prépondérante cette tribu qu’elle comptât dans son sein de bien braves guerriers pour que les autres tribus berbères se ralliassent à elle et que, par un effort commun, elles contraignissent les Arabes à se retirer après avoir perdu une sanglante bataille sur les borde de la rivière Nini,
        F. GOURGEOT, La Domination juive en Algérie.

        A Suivre ...

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        • #5
          Un Royaume Juif En Afrique

          En 699 (79 de l’hégire), l’émir Hassan ben Nomân qui venait de s’emparer de Carthage abandonné par les Byzantins, se prépara à marcher contre les défenseurs de l’Aurès.

          Dès que la Kahéna apprit rapproche de l’ennemi, elle descendit de la montagnes et alla l’attendre aux environs de la ville de Baraï, située à peu de distance de la ville actuelle d’Aïn-Beïda.

          Elle commença par expulser les habitants de cette place forte et détruisit la ville, de peur que l’ennemi ne s’y fortifiât. Puis, elle établit dans la plaine, des lignes de défense, derrière lesquelles elle attendit l’attaque.

          Les deux armées se rencontrèrent sur les bords de l’Oued Nini.

          La bataille fut acharnée ; les Musulmans avaient à coeur de venger Okba, mais les Berbères commandés par d’anciens officiers de Koceïla, firent vers le soir une attaque impétueuse, qui décida du succès de la journée. Les Arabes culbutés, enfoncés de toutes parts, furent mis en pleine déroute.

          L’armée d’Hassan fût presque anéantie. Le massacre fut tel, que les eaux de la rivière étaient rouges de sang. Hassan, poursuivi l’épée dans les reins, ne s’arrêta que derrière les retranchements de Barka.

          La devineresse profitant du prestige de sa victoire, établit aussitôt sa domination sur toute l’Afrique et se proclama reine sous le nom de Kahéna, qui signifie en hébreu aussi bien prêtresse, que sorcière. Son premier acte fut d’imposer le Mosaïsme dans son nouvel empire.

          Au nombre des captifs demeurés aux mains du vainqueur après la bataille de l’Oued Nini, se trouvait un jeune homme d’une grande beauté, nommé Khaled, fils de Yézid, de la tribu arabe de Kaïs. La reine s’éprit du jeune prisonnier, le combla de présents, et afin de le séparer de tout ce qui pouvait le distraire d’elle, de l’avoir ainsi bien à elle seule, elle rendit la liberté à tous ses compagnons de captivité.

          Emportée par la violence de son amour pour ce jeune étranger, elle publia sa liaison et l’affirma dans une fête donnée à cet effet.

          Ayant convoqué les généraux berbères, les chefs des Grecs et ceux des Juifs qui marchaient après elle, à une assemblée formant sa cour, elle se montra sans voiles, couchée; tenant Khaled enlacé dans ses bras, prodiguant à son amant, les signes les plus manifestes d’une ardente passion.

          L’écrivain arabe Ibn-Hadari, rendant compte dans ses chroniques de cette scène d’amour, cherche à en atténuer l’effet dans les termes suivants :

          La Kahéna qui avait deux fils, dit un jour à Khaled :
          « Je n’ai jamais vu d’homme qui fut plus brave ai plus beau que toi. Je veux t’attacher, pour que selon la coutume, tu sois le frère de mes enfants et que vous ayez le droit d’hériter les uns des autres. »

          Elle prit alors de la farine d’orge, la roula dans l’huile et la porta sur ses deux seins puis, appelant ses deux fils, elle leur dit : « Mangez avec Khaled sur, mon sein. » Cela fait, elle ajouta « Vous êtes frères. »

          Il serait inutile de faire ressortir ici l’invraisemblance de la scène décrite par Ibn-Hadari.
          De ses relations avec Koceïla, dont elle fut longtemps la conseillère et la maîtresse, la Kahéna avait des fils, deux fils, dit Ibn-Hadari ; trois fils, dit Ibn-Khaldoun. Or, Khoceïla fût tué sous les murs de Kairouan en 688 ; ces faits se passaient vers l’an 700, le plus jeune de ses fils aurait approché à ce moment de la nubilité et il est impossible d’admettre que ces jeunes gens, hommes faits alors, auraient accepté, en présence du peuple, l’admission dans leur famille, et le partage au profit d’un ennemi, à titre, égal, de l’héritage de leur mère.

          Il est plus facile de penser que la reine, déjà âgée, était arrivée à ce moment de la vie où la femme qui aime, s’absorbant dans son amour, fait fi de toutes les conventions.

          Elle aimait de toute l’ardeur des femmes de sa race, quand ces femmes peuvent aimer ; et elle trouvait un bonheur nouveau dans la publicité donnée par elle à sa passion. Du reste, n’était-elle pas la reine incontestée, la reine triomphante, la puissante souveraine aux ordres de laquelle toutes les populations de l’Afrique du Nord obéissaient alors ?

          Aussi, pour être bien assurée de conserver Khaled, d’enlever à cet objet de son amour, tout moyen d’évasion ; d’empêcher qu’un retour toujours à prévoir des Musulmans, vint un jour lui enlever l’homme qui pour elle était toute la vie,
          elle prit une résolution, laquelle tout en servant les intérêts momentanés de sa passion, ne lui on aliéna pas moins la fidélité de ses nouveaux sujets, lui réservant dans l’histoire de l’Afrique une page qui la met au rang des grands fléaux despeuples.

          Par ses ordres, les places fortes de l’Afrique du Nord furent démantelées, les édifices renversés et les villes détruites.

          Les troupeaux furent égorgés, les aqueducs rompus, les sources taries et les puits comblés. Les forêts furent incendiées, les jardins dévastés, les champs restèrent sans culture.

          Tout ce que la civilisation romaine avait mis 700 ans à cultiver et embellir ; tout ce que cette civilisation que nous nous efforçons d’essayer de copier, avait produit de beau et de durable, disparût en un jour.

          Cette admirable contrée du Nord de l’Afrique, si fertile et si belle, qui n’était des Syrtes à l’Océan qu’une succession non interrompue de bosquets ;où l’on pouvait cheminer de Gabés à Tanger, constamment abrité de l’ombre des grands arbres ; où les sources brillantes de partout jaillissantes , répandaient la fraîcheur de leurs clairs ruisseaux et la fertilité ...

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          • #6
            ... fit place à un immense et sauvage désert ; et c’est en cet état que nous l'avons trouvée, onze siècles après !

            Mais la reine n’avait qu’un but : dévastant le pays, elle croyait enlever aux envahisseurs tout espoir de trouver à se ravitailler dans leurs courses nouvelles.

            Si elle conservait, en agissant ainsi pensait-elle, son amant, elle ne conserva pas ses peuples et ses alliés.

            En effet, les Berbères et les Grecs, forcés d’embrasser le Mosaïsme, religion détestée, voyant d’autre part disparaître en un jour avec leur fortune , le fruit de séculaires efforts , furent profondément irrités et se détachèrent de la souveraine, laquelle bientôt, demeura seule avec ses Juifs , enfermée , dans , ses refuges presque inexpugnables de l’Aurès, soumettant son amant à la surveillance la plus étroite.

            Mais, Khaled fatigué des marques d’expansion de sa vieille maîtresse, rêvait de son côté à des femmes plus jeunes ; il préférait la liberté aux faveurs dont la Juive le comblait.

            Aussi, parvint-il à gagner à prix d’argent des émissaires parmi les cavaliers des juifs des tribus, employée à sa garde.Dans une expédition dont il avait le commandement contre les mécontents, rapidement réduits, il pût, au moyen
            de galettes dans lesquelles il avait enfermé avant leur cuisson, des messages secrets, informer l’émir, demeuré à Barka, de la situation précaire faite à la Kahéna.
            Il dépeignit l’abandon des alliés, les soulèvements partiels mais fréquents, le mécontentement des Berbères et des Grecs.

            Il traduisît les fermente de révolte chez ces populations ruinées et troublées dans leur foi, par les caprices de la sorcière le retenant captif.

            Hassan, qui ne songeait qu’à venger sa défaite, parfaitement renseigné par Khaled de la situation de son ennemie,profita bientôt de l’arrivée de renforts en hommes et en argent et se mit en campagne (703).

            Dès qu’ils purent apprendre la marche de l’ennemi , les Berbères et les Grecs , lesquels , dans un but de défense commune contre l’Arabe envahisseur , s’étaient autrefois groupés autour de la reine, devenus misérables par suite de ses dévastations , séparèrent leur cause de la sienne ;
            et la Kahéna se trouva à la veille du danger, réduite aux seules forces des gens de sa tribu.

            Hassan avait beau jeu ; il ne perdit pas son temps , et marcha directement sur l’Aurés , en passant par Gabès et Gafsa.

            La Kahéna connaissait trop l’ennemi auquel elle avait affaire, pour conserver la moindre illusion sur le sort qui lui était réservé.

            Dans le but de tirer vengeance des Berbères et des Chrétiens qui l’avaient abandonnée, elle fit des ouvertures à l’émir, lui offrant de passer avec ses forces au service des Musulmans.

            Elle envoya Khaled avec ses fils, en otages aux Arabes, mais l’émir n’accepta pas la soumission offerte et garda les otages.

            La Kahéna se vit alors obligée de se retirer dans ses retraites de l’Aurès, où bientôt atteinte, elle dût accepter le combat.
            La bataille fut longue, elle fut acharnée. Les Juifs, à la tête desquels quelques anciens officiers de Koceïla étaient encore restés, purent un moment espérer pouvoir repousser l’ennemi ; mais leurs positions, imprenables de face, furent à la fin de la journée tournées par les Arabes guidés par Khaled et ils furent en partie massacrés.

            La reine cependant, avait pu échapper an désastre de son armée, à la ruine de sa fortune, à la trahison de son amant.

            Comme les Arabes tenaient à s’emparer de sa personne, sa tête étant mise à prix, la Kahéna envoya ,à l’émir la tête d’une femme avec laquelle elle avait quelque ressemblance, accréditant ainsi le bruit de sa mort.

            Entourée d’un petit nombre de compagnons demeurés fidèles dans l’adversité, elle put avant de mourir, pleurer au désert sa puissance disparue et son amour perdu.

            On montre son tombeau à Bir-el-Kahéna.

            Ceux de sa tribu épargnés embrassèrent l’Islamisme.
            Ils fournirent même à l’émir victorieux un corps de douze mille auxiliaires, à la tête desquels les fils de la Kahéna furent placés, sous le commandement immédiat de Khaled, investi de toute la confiance d’Hassan.

            Ces juifs convertis, firent à leur tour une guerre Implacable aux Berbères et aux Grecs ; et c’est grâce à leur concours, que l’émir pût rapidement réduire les derniers éléments de résistance, qui tenaient encore en Afrique, 705.
            La conquête de l’Afrique par l’Islam devint alors définitive.

            En 711, lorsque Tarik, ex-officier de Koceïla et berbère converti à l’Islamisme, appelé par les Juifs établis en Espagne qui lui avaient envoyé à Tanger des vivres et des vaisseaux, passa le détroit avec douze mille guerriers, le chef musulman n’avait pas avec lui pour envahir la Péninsule, plus de trois cents Arabes ; le reste de son armée se composait de Juifs de la Kahéna, convertis à l’islam, après la défaite de leur reine(1).

            La conquête de l’Espagne par l’Islam, fut donc plutôt une conquête juive.
            ____________________
            (1) Une autre grande tribu juive était celle des Médiouna dont le territoire
            s’étendait sur toute la portion centrale de la province d’Oran, occupée de nos jours par les Beni-Amer. Elle s’affaiblit considérablement en fournissant des contingents aux Arabes asiatiques quand ceux-ci passèrent le détroit de Gibraltar sous la conduite du Berbère Tarek. Les autres tribus juives dont les noms nous ont été transmis par les historiens arabes, étaient les Nefouça de l’Afrique propre, les Fendelaoua, les Behloula, les Ghiatsa, les Fazaf de la Mauritanie ou Maroc actuel....
            Nous avons trouvé en Algérie, plusieurs de cas groupes, dont les individusdesquelles ils vivaient, comme ceux d’Europe ont adopté des costumes et des usages spéciaux aux Européens naturels. Mais les uns comme les autres n’ont jamais fait le sacrifice d’une parcelle de leurs anciennes moeurs ni de leur religion. C’est ainsi que dans des tribus nomades des environs d’Aïn-Beïda de Sétif et de Bousaâda vivaient des communautés juives qui ont causé une grande surprise à nos premiers officiers des affaires arabes.
            F. GOURGEOT. La Domination juive en Algérie.

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            • #7
              Un Royaume Juif En Afrique

              Tarik avait consenti aux Juifs espagnols, des garanties sur ses succès futurs ; aussi, quand les envahisseurs de l’Espagne s’emparaient d’une région et prenaient une ville, ils les livraient aux Juifs fixés dans le pays et marchaient en avant.

              Les Juifs espagnols se remboursaient ainsi de leurs avances faites aux envahisseurs et ramassaient en outre des fortunes immenses , prélevées sur les autochtones qui avaient si généreusement accueilli les errants d’Israël réfugiés en Espagne à la suite des dispersions de Ptolémée le Lagide , de Titus et d’Hadrien.

              Les Juifs ainsi enrichis, facilitèrent toujours et de tous leurs moyens les empiètements des Maures contre la Chrétienté.

              Les Juifs parlent souvent avec enthousiasme de la reine juive des Aurès. La légende a grandi sa mémoire, l’entourant d’un merveilleux qui souvent inspira les poètes hébreux. On voit ce qu’il faut retenir de cet épisode de la conquête de l’Afrique par l’Islam.

              Certes, la Kahéna ne fut pas une femme ordinaire, et elle sut habilement tirer un moment avantage du prestige que lui avaient valu auprès des primitives nations berbères son don de divination, ses sortilèges et ses charmes.
              Mais, cette fille ardente de Judée, diseuse de bonne aventure , tout entière livrée à son amour sénile ; obéissant aux instincts de sa race que nulle force au monde ne pouvait alors tempérer , puisqu’elle était la reine , passa comme un fléau.

              La Kahéna fit plus de mal à l’Afrique, pendant les cinq années que dura son empire et surtout au cours des trois dernières années de son usurpation , que n’en avaient fait deux siècles auparavant toutes les excursions des Vandales , lesquels cependant, portent encore la triste renommée et la responsabilité devant l’histoire, des dévastations épouvantables de la Juive des Aurès.

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              • #8
                Les Juifs D’afrique Sous Les Empereursles Khalifes Et Les Deys

                LES JUIFS D’AFRIQUE SOUS LES EMPEREURSLES KHALIFES ET LES DEYS

                SOMMAIRE :
                Les Juifs et les conciles. — Prescriptions des Constantin.
                — Les Vandales et la prospérité d’Israël. — Les Juifs sous les
                Byzantins. — Immigrations successives. — Les Juifs et les Arabes.
                — Création des écoles hébraïques de Kairouan. — Les
                Juifs appellent et guident les Northmans. — Charles le Chauve
                et Sédécias. Les Juifs sous les Khalifes. — Port d’insignes dégradants,
                — Les Juifs à sonnettes. — Manquement à la promesse
                de l’arrivée du Messie. — Les nouveaux Musulmans. — Mé-
                fiance justifiée. — Le jaune de Juif. — L’impôt de capitation.
                — Immigrations de 1391. — Inquiétudes de la communauté.
                Le rabbin Barchichat. — Familles rabbiniques. — La chute
                de Grenade. — Immigrations de 1492. Huit cent mille Juifs
                débarquent en Afrique; ils apportent la syphilis. — Charles-
                Quint devant Alger. — Le chevalier de Savignac. — Retraite
                des Chrétiens. — Allégresse des Juifs. — Prières spéciales.
                — Expédition du Comte O’Reilly. — Défaite des Chrétiens.
                — Excès commis par les Juifs. — La création des Mokaddems
                et l’organisation des Israélites. — État social des juifs. — Conversions
                forcées. — Les tribus juives de l’intérieur. — Le placement
                d’une cargaison. — interdiction du commerce de l’argent.
                — Le Juif n’est pas plus qu’un chien. — le ghetto. — La responsabilité
                collective en matière d’accidents. — Omnipotence
                des Juifs ; leur massacre. — Le chaouch du Bey Achmet.

                LES JUIFS D’AFRIQUE SOUS LES EMPEREURS
                LES KHALIFES ET LES DEYS


                Les premiers Pères de l’Église ont toujours fait tous, leurs efforts pour empêcher les chrétiens d’avoir des relations avec les Juifs.

                Les conciles de Laodicée et de Carthage, furent obligés d’interdire d’avoir avec les Juifs les moindres rapports , même les plus innocents, 320, après J.-C.

                Le concile de Nicée défend de manger avec eux, 325.

                Deux cent soixante ans auparavant, Néron avait favorisé les Juifs, les employant en qualité de délateurs des Chrétiens alors persécutés, trouvant dans leur concours à satisfaire une haine commune.

                L’empereur Constantin commença par détruire les synagogues d’Afrique.
                Constance, son successeur, défendit tout rapprochement entre Juifs et Chrétiens. Tout Chrétien convaincu de relations avec les Juifs, était puni par la confiscation de ses biens et privé de la faculté de tester.

                Les Juifs respirèrent au moment de l’arrivée des Vandales.

                Ces derniers étaient Ariens et ennemis des Catholiques ; les Juifs surent servir leurs intérêts politiques et religieux aux dépens de ceux des Catholiques, et pendant un siècle que dura en Afrique la domination vandale, 435 à 534, ils centralisèrent entre leurs malus tout le commerce et l’industrie, réalisant des fortuites immenses.

                Mais en 535, Salomon, général de Justinien, ayant chassé les Vandales, fit expier aux Juifs leur conduite passée ; il convertit leurs synagogues en églises chrétiennes et les força à embrasser le Christianisme.

                Depuis Justinien jusqu’à la conquête arabe, les Juifs disparaissent, à part quelques tribus réfugiées dans l’Aurés et le Mzab. Ces tribus devaient jouer un grand rôle dans les dévastations dont l’Afrique fut l’objet à la fin du VIIe siècle.

                Les chroniqueurs arabes racontent que les gens de Tripoli ou Khem et leurs alliés étaient Juifs ; de même que les gens du Sahara (Touareg) descendaient de Adjoudj ben Tikran le Juif.

                Les habitants des ksours du Sahara étaient des Juifs, des Beni-Abd-Dar.
                Ces peuples pratiquaient la religion juive et suivaient la Sonna, qui leur fut apportée par Okba ben Talah et Fehery, à sa venue dans le Maghreb.

                A Souf, il y avait des descendants du roi David.

                « Un Juif, » dit El-Kaïrouani, « commandait à Ben-Zert (Bizerte) ».
                Lorsque cette ville fut réduite, les habitants des environs, pour punir les Juifs de leur insolence au temps de leur prospérité , choisirent le samedi pour jour de marché , afin que ces derniers ne puissent y faire leurs approvisionnements.

                Des Juifs en grand nombre, chassés de Khaïbar par Mohamed , vinrent en Afrique vers 628, où ils avaient été précédés par une immigration de leurs coreligionnaires chassés d’Espagne par Sisebut, roi des Goths, en 613.

                Une nouvelle immigration des Juifs d’Arabie , définitivement expulsés par le
                khalife Omar eut encore lieu en 719.

                A l’arrivée des Arabes, les Juifs d’Afrique de la Kahéna , après la mort de leur reine, leur offrirent leurs services contre les Berbères autochtones et les Chrétiens ; ces services furent récompensés et les Juifs purent s’organiser, sous la protection des Khalifes.

                Ils créèrent des écoles de médecine et de lettres à Kairouan. Un médecin juif de Kairouan, Ishaq ben Suleïman Israëli, est l’auteur d’un traité des fièvres, ouvrage réédité en 1516, à Leyde, sous le titre : Opéra Isaci.

                L’école de médecine de Kairouan était en pleine prospérité sous le gouvernement de Ziadet-Allah, vice-roi d’Ifrikia en 820.

                Les praticiens sortis de l’école de Kairouan se répandaient jusqu’en Europe ; un des plus connus d’entre eux, est le Juif Sédécias, médecin de Charles le Chauve.

                Charles le Chauve, petit-fils de Charlemagne, venait de se faire proclamer par le pape, empereur d’Occident ; il avait ceint en passant à Milan, la couronne des rois Lombards, et venait d’ajouter l’Allemagne à la France.

                Réunissant ses vassaux à Kiersy-sur-Oise, il signa un capitulaire reconnaissant en droit l’hérédité des flets et des offices; constituant par ce fait l’hérédité des fonctions publiques.

                Tout un ordre social nouveau, qui n’a pas encore complètement disparu, résultait de cet édit, qui était la consolidation de la monarchie catholique.
                Les Juifs, venus en France avec l’invasion arabe et encore tolérés dans les villes du Midi : Nîmes, Agde, Béziers, Carcassonne, Narbonne, reprises en 759 par Pépin aux Sarrasins, voyant dans l’affermissement de la Chrétienté, un temps d’arrêt dans la domination rêvée, appelèrent les Northmans contre les Chrétiens de France, comme ils avaient appelé 166 ans auparavant les Musulmans d’Afrique, au pillage des Chrétiens d’Espagne.

                Les Northmans ou Normands, venus des régions stériles de la Norvège, de la Suède et du Danemark, étaient encore idolâtres, adorant Thor et Odin, rêvant des paradis du Walhalla , réservés aux braves tombés dans les combats.

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                • #9
                  Renseignés et guidés par les Juifs, ils remontèrent nos fleuves et pillèrent nos côtes. A l’instigation de leurs guides, leur premier acte de conquérants était de verser le sang des prêtres chrétiens et de faire coucher leurs chevaux dans les églises, chantant aux chrétiens disaient-ils : la messe des lances;
                  pillant la France et les côtes d’Italie.

                  Le Juif semble obéir à une sorte d’atavisme. Dans l’histoire de tous les peuples, les preuves de ses trahisons foisonnent.

                  Pour la France, citons les lignes suivantes d’Henri Martin :
                  « Au commencement de 848, les Normands de la Charente
                  retournèrent dans la Garonne et assiégèrent Bordeaux.

                  Karle, qui venait d’arriver en Aquitaine, tailla en pièces quelques uns des pirates qui étaient entrés dans la Dordogne ; mais ce faible avantage n’empêcha pas les Normands de pénétrer une belle nuit dans Bordeaux, grâce à la trahison des Juifs bordelais.

                  Ces tragiques histoires de villes livrées par les Juifs aux ennemis des Chrétiens reviennent souvent dans les chroniques du moyen-âge. Bordeaux fut pillé de fond en comble et livré aux flammes. » (Hist. de France, t. II, p. 434, édit. Furne).

                  Henri Martin n’écrivait pas un réquisitoire contre Dreyfus et le fameux Syndicat, mais il était édifié sur le patriotisme juif.

                  Les Juifs, qui trouvaient à gagner à ce désordre qu’ils avaient provoqué, voyant que Charles-le-Chauve, dans un but patriotique de défense contre l’envahisseur, était parvenu après l’édit de Kiersy, à grouper autour de la monarchie les concours nécessaires pour amener la pacification et la tranquillité des états chrétiens, le firent empoisonner en 877, au pied du
                  Mont Cenis, par leur coreligionnaire Sédécias, qu’ils avaient mis auprès de lui, comme ils mirent plus tard leur coreligionnaire Bauer auprès de l’impératrice Eugénie pour détruire la France de Napoléon III, et se servent à présent des Syndicataires de la trahison et du cuistre Zola, pour essayer de détruire, si
                  possible, notre nationalité.

                  Les annales de Saint-Bertin rapportent, que ni le vin ni les aromates dont on remplit le corps de Charles-le-Chauve, empoisonné par Sédécias, ne purent chasser l’odeur infecte que répandait ce corps. Il fallut placer la dépouille mortelle de l’empereur dans un tonneau enduit de poix et enveloppé de cuir.
                  On ne pût même le porter à Saint-Denis ; on s’arrêta à Nantua , où il fut mis en terre, avec le tonneau qui le renfermait.

                  Les lauréats de la faculté de médecine de Kairouan, n’oubliaient pas de servir Israël !

                  Abul Hassan, sultan d’Edris, accorda aux Juifs droit de cité à Fez, moyennant un tribut annuel de 30,000 dinars, environ 300,000 francs de notre monnaie.
                  En 855, le 10e khalife Abasside, Motawakel, ordonna que les Juifs étaient incapables d’occuper un emploi public. Il leur interdit l’usage des étriers; leur en joignit de ne monter que sur des ânes ou des mulets ; les obligea à attacher aux portes de leurs habitations des figurines de chiens ou de singes ;
                  leur fit porter des ceintures de cuir, leur défendant de s’habiller comme les Musulmans et d’envoyer leurs enfants dans les écoles fréquentées par les enfants des Musulmans.

                  Le khalife fatimite Hakem, 1040, leur ordonna de porter suspendues à leur cou des figurines de veau, en commémoration du veau d’or qu’ils avaient adoré au désert ; et comme les Juifs fabriquant ces figurines en or ou en argent en faisaient à la fin un objet d’ornement, il les contraignit à suspendre à leur
                  cou, des morceaux de bois pesant six livres et d’attacher à leurs vêtements, des sonnettes, destinées à les faire reconnaître de loin.

                  On ne voit pas très bien la bande dreyfusarde, les grands Juifs de France, aujourd’hui possesseurs de la plupart de nos châteaux historiques, comme ils le sont aussi du plus clair de la fortune nationale ; ou nos petits préfets ou nos sous-préfets hébraïques, portant comme les mulets de la gabelle, des séries de grelots suspendues à leur cou. Quel tapage à la Bourse de Paris, ou dans nos préfectures, avec ces carillons ! Et sous nos arcades, le samedi !
                  Le prophète Mohamed avait assigné aux Juifs, cinq siècles pour recevoir le Messie ou pour se convertir. Les Juifs acceptèrent cette condition.

                  Le 2 septembre 1106, l’échéance était arrivée et le Messie vainement attendu n’était pas venu. Mis en demeure d’embrasser l’Islamisme, les Juifs d’Afrique corrompirent à prix d’or le vizir Abdallah-Ibn-Ali et purent ainsi éluder, momentanément, la promesse faite par leurs aïeux cinq siècles auparavant
                  ; mais ils n’échappèrent pas au pillage de leurs biens , qui fut la conséquence de leur manquement aux engagements pris.

                  La promesse faite au Prophète, tenait au coeur de ses successeurs. En 1146, las d’attendre la venue d’un Messie qui n’arrivait jamais, le khalife Almohade, Abd-el-Moumen, somma les Juifs d’avoir à embrasser l’Islamisme, punissant
                  leur refus de la peine de mort. Un très petit nombre de juifs résistèrent aux injonctions du khalife ; la plupart se convertirent.

                  Mais, s’ils firent en publie profession d’islamisme, ils n’en restèrent pas moins, au fond de leurs demeures, fidèles à la loi de Moïse.

                  Les rabbins leur expliquaient : que si le Talmud recommande de donner sa vie plutôt que de faire acte d’adoration dans un autre culte, cela ne s’appliquait qu’à l’idolâtrie et nullement aux religions admettant l’unité de Dieu, à la condition de rester Juif au fond du coeur.

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                  • #10
                    Merci Necromancier pour ce travail ... je vais lire tout ca ce soir in cha allah
                    Je souhaite être tout ce que je suis capable de devenir. K.M.
                    Je suis épuisée par la peine de mon pays.
                    Je ne peux rien pour toutes ces femmes, mes soeurs de là-bas. D.K.

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                    • #11
                      Les Juifs D’afrique Sous Les Empereurs Les Khalifes Et Les Deys

                      Salamalikoumme.

                      Nadia 77 à mon tour de te remercier pour cette appréciation

                      Je vais continuer un peu la suite ...

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                      • #12
                        Les Juifs D’afrique Sous Les Empereurs Les Khalifes Et Les Deys

                        ______________________________


                        Toutefois, le khalife, se défiant de la sincérité de la foi de ces Musulmans forcés, leur imposa un costume les distinguant des vrais et anciens croyants .

                        Les Juifs convertis, durent porter de longs et lourds vêtements noirs , avec des manches d’une grandeur et d’une largeur démesurées , et en place des turbans, des voiles laids et grossiers.

                        En 1147 et 1172, deux faux Messie se présentèrent pour consacrer la promesse faite à Mohamed ; l’un deux, consentit même à se laisser décapiter, promettant de ressusciter après sa mort ; l’exécution eut lieu, mais le décapité ne ressuscita pas .

                        L’histoire n’a pas conservé le nom du héros de cette bravade , martyr dans son genre.

                        Le khalife El-Nassir changea la forme et la couleur des vêtements des Juifs , leur ordonnant de porter des turbans et de longs caftans de couleur jaune.

                        C’est de là que les Arabes ont donné a la couleur isabelle des chevaux , le nom de Sferel-Yehoudi (jaune de Juif ), et qu’ils regardent cette couleur
                        comme étant d’un mauvais présage.

                        Parlant des chevaux de cette robe , les Arabes ne manquent jamais de dire : « Le gris de fer et le jaune de Juif , si le maître revient , coupe-moi la main. »

                        Le khalife Yahia, s’emparant du Maroc, y trouva des Juifs ; il les massacra tous et confisqua leurs biens.

                        Au XIIIe siècle, les Juifs revenus en nombre, durent se faire Musulmans, mais on les tenait dans la plus profonde ignorance. Malgré leur conversion, comme on les savait peu sincères, on leur appliqua l’impôt de capitation la Djeziah ,
                        tout d’abord s’élevant à 19 francs environ par tête et par an. La communauté était rendue solidaire de cet impôt, devenu par le fait collectif, qui fut désigné sous le nom de « Canoun ».

                        Cet impôt finit par s’élever, avec le temps, jusqu’à 35 dinars par personne et par an, soit 850 francs environ de notre, monnaie ; les princes en employaient le montant à des fondations pieuses et à l’entretien des hôpitaux, sans préjudice des réquisitions et corvées dépendant de leur bon plaisir.

                        Les Juifs disparaissaient peu à peu et on pouvait entrevoir l’instant très rapproché où les conversions à l’islamisme et l’exode , allaient débarrasser à jamais l’Afrique de leur présence , lorsqu’en 1391 eut lieu à Majorque, Castille et Aragon , un soulèvement général contre les Juifs, accusés d’avoir empoisonné les fontaines, de s’être approprié la plus grande partie de la fortune publique et d’avoir, en toute circonstance, servi les intérêts des Sarrasins contre la Chrétienté.

                        Un nombre considérable de Juifs vint chercher un refuge en Afrique.

                        Les Arabes les laissèrent débarquer, y trouvant un profit momentané ; en effet, chaque immigrant était tenu de payer au débarquement, an droit fixé à un doublon d’Espagne, environ 26 francs ; d’acquitter en outre des droits
                        d’entrée très élevés sur ses effets et marchandises et de se conformer
                        enfin à l’impôt de capitation, la Djéziah, transformé en « Canoun. »

                        Les Juifs déjà installés, voyant leurs intérêts compromis par suite de l’arrivée d’un si grand nombre de coreligionnaires pour la plupart sans ressources ; obligés de se rendre solidaire des nouveaux débarqués pour le paiement de l’impôt de capitation , en vertu de la responsabilité collective exigée , essayèrent de s’opposer à cette intrusion dans leur communauté .

                        D’autre part, les autorités musulmanes ayant prélevé les droits perçus à l’entrée, ne demandaient pas mieux que de voir repartir ces dangereuses recrues, et elles étaient sur le point de céder aux sollicitations des communautés mécontentes de cet accroissement inattendu de coreligionnaires, lorsqu’un immigrant , homme fort habile, arrangea l’affaire à prix d’or avec les pachas .Les Juifs furent alors mis à terre .

                        Cet immigrant était le rabbin Isaac-Bar-Schescheth-Barfath , plus connu sous le nom de rabbin Barchichat . Rien que par le port d’Alger, 45,000 familles, représentant plus de 200,000 personnes, débarquèrent d’un seul coup.

                        L’immigration fut proportionnellement aussi considérable par les ports d’Oran, de Tunis, de Mostaganem , de Ténès et de Bougie.

                        Des points de débarquement, les Juifs chassés d’Espagne , se répandirent dans l’intérieur et se fixèrent en grand nombre à Constantine , Milianah, Tlemcen et Médéah .

                        Les Juifs d’Afrique se divisèrent alors en deux groupes , les anciens : porteurs de turbans « baalé hamiçnefeth », les nouveaux , les Espagnols : porteurs de bérets « baalé el kipron ».

                        A l’exception de Tunis où les porteurs de turbans conservèrent toujours leur autonomie , les porteurs de bérets , beaucoup plus nombreux , finirent par dominer leurs anciens coreligionnaires .

                        De cette époque , date la venue en Afrique des familles :

                        Isaac Bar-Schescheth-Barfath , à Alger.
                        Simon ben Cémach. Duran , à Alger.
                        Amran ben Merouas Ephrati , à Oran.
                        Joseph ben Menir , à Constantine.
                        Mimoun ben Saadia Nadjar , à Constantine.
                        Saadia Darmou , à Médèah.
                        Abraham ben Hakoun , à Tlemcen.
                        Ephrahïm Ankaoua , à Tlemcen.
                        Benjamin Amar , à Bougie.
                        Moïse Gabaï , à Bougie.

                        Ces familles étaient toutes issues de rabbins, alors influents auprès de leurs coreligionnaires chassée d’Espagne et des Baléares .

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                        • #13
                          Isaac Barfath et Simon Duran, sont regardés par les Juifs,comme les véritables fondateurs du judaïsme Algérien.

                          Barfath ou Barchichat et Simon Duran avaient été expulsés,le premier de Tortose, le second de Majorque, où les Duran,originaires de Provence avaient émigré, lors de l’expulsiondes Juifs de France par Charles le IV dit le Bel, en 1306.

                          La robe et la coiffure espagnole, le béret, que portaient ces rabbins en arrivant en Afrique, sont encore conservés par la communauté algéroise.
                          Les membres de quatre familles conservent le privilège de s’en revêtir le premier samedi suivant leur mariage.

                          Les Duran portent les deux objets en leur qualité de descendants directs de Simon Duran ; les membres des trois autres familles ne portent qu’un seul de ces objets ; les Stora, dont l’aïeul Chaïm avait épousé une fille de Barfath ; les Seror, alliés aux Duran et les Ben Haïm, d’Alger, qui font remonter leur origine en Afrique avant l’arrivée des Juifs espagnols.

                          Au mois de Janvier 1492, Ferdinand et Isabelle, plantaient leurs étendards sur les murs de Grenade, après deux ans de siège, et l’émir Abou-Abd-Allah, reprenait le chemin de l’Afrique, où il mourait l’année suivante, presque misérablement, à Tlemcen.

                          La chute du dernier royaume musulman d’Espagne avait mis fin à la conquête arabe en Europe, conquête qui avait duré plus de neuf siècles !

                          Deux mois après leur entrée triomphale à Grenade, les rois catholiques décidèrent le bannissement des Juifs. « C’était pour les Chrétiens, dit Mercier, la conséquence, le complément de la disparition du royaume musulman.

                          L’Espagne reconstituée, unifiée, n’aurait qu’un seul culte, celui du Christ.
                          En même temps cesserait la scandaleuse opulence de ces mécréants dont les richesses entreraient en partie dans la caisse du royaume, par la confiscation.

                          Les Juifs essayèrent en vain de détourner l’orage, en offrant une partie de leur avoir. Le 3 mars 1492, fût signé, à Grenade, l’édit d’expulsion. Quiconque, parmi les Juifs, refusait d’entrer dans la religion chrétienne, devait sous trois mois, quitter l’Espagne sans pouvoir jamais y revenir. »

                          « Huit cent mille Juifs » dit Abraham Cahen, reçurent en 1492, l’ordre de quitter l’Espagne avant le 31 juillet, sans espoir de retour. Ils vinrent pour la plupart se réfugier en Afrique et augmenter d’autant le nombre des membres de la communauté africaine.

                          Parmi ceux qui arrivaient ainsi, on raconte le fait suivant :

                          Un Arabe s’approchant du campement des Hébreux, vit une belle Juive et l’obligea à lui accorder ses faveurs en présence de ses parents et de toute la foule.

                          Sa passion assouvie, il s’arma d’une lance et en perça la jeune femme, disant aux assistants qu’il agissait ainsi, parce que craignant avoir mis la jeune fille enceinte, il ne voulait pas que le fils de sa chair soit un jour élevé dans la religion des Juifs.

                          Ce fait rapporté par les Juifs eux-mêmes, ne dénote pas beaucoup de courage de la part des nombreux assistants à cet acte d’atroce barbarie.
                          Bientôt après cette nouvelle immigration, le bruit se répandait que les Juifs avaient apporté avec eux la syphilis en Afrique.

                          En 1541, l’empereur Charles-Quint parut devant Alger et bloqua cette ville. Débarquant le 23 octobre au fond de la baie, sur la rive gauche de l’Harrach, il s’empara le 24 des hauteurs du Coudiat Es Saboun, où il installa son quartier général au lieu dit aujourd’hui, et en commémoration : le « Fort de l’Empereur. »

                          Attaqué par les Algériens, il les repoussa jusqu’au pied de leurs remparts, où, au milieu des balles et des flèches, le chevalier de Malte de la langue de France, Ponce de Balaguer, chevalier de Savignac, vint planter son poignard dans la porte Bab-Azoun en s’écriant : Nous reviendrons ! paroles prophétiques, dont nos contemporains devaient voir la réalisation.

                          Malheureusement une tempête détruisit une partie de la flotte commandée par Doria, et l’Empereur manquant de vivres et de munitions, fut contraint, le 27, de battre en retraite.

                          Il se rembarquait le 11 novembre à Matifou, sur les rares vaisseaux échappés à la tempête.

                          Devant ce désastre de l’armée chrétienne, les Juifs d’Alger se livrèrent aux transports d’allégresse les plus bruyants, et leurs rabbins composèrent des chants d’actions de grâces.

                          Ils célèbrent encore aujourd’hui, l’anniversaire du désastre des Chrétiens, par une fête qui se compose d’un jour de jeûne et d’un jour d’allégresse, les 3 et 4 du mois de Cheschven (octobre-novembre).

                          On y récite des poésies rappelant les faits de la lutte et l’échec de Charles-Quint.

                          « Consulter à cet égard le recueil des prières spéciales pour les synagogues de la ville d’Alger et les poésies hébraïques des rabbins : Moïse Meschich, Moïse el Acbi, Abraham ben Jacob Tawah, Abraham ben Salomon Sarfati. »
                          En 1543, les Juifs de Tlemcen sont tués ou vendus comme esclaves.

                          En 1666, Charles II, roi d’Espagne, maître d’Oran et de Tlemcen, expulsa les Juifs, qui se retirèrent en Italie, principalement à Livourne, d’où une grande partie revint bientôt après en Afrique.

                          De 1708 à 1732, les Espagnols ayant momentanément abandonné Oran, les Juifs s’y établirent de nouveau ; mais ils en furent encore chassés lors de l’occupation nouvelle des Espagnols en 1732. Ils y revinrent en 1792, lorsque les Espagnols abandonnèrent définitivement Oran.

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                          • #14
                            @necromancer

                            je voulait vraiment lire ce livre mais j'ai pas fait ,alors merci beaucoup pour ton travail.
                            Dernière modification par abir, 14 juin 2007, 23h18.
                            si tu sais partages ,si tu ne sais pas demandes

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                            • #15
                              @necromancer

                              C'est une blague ou quoi ?! Ce truc est un brulot anti juif du 19e siecle ! Ca n'a pratiquement aucune valeur historique !

                              Franchement mon vieux, avec des sources pareilles tu ne risque pas de "convaincre" grand monde, bien au contraire !!!!!!
                              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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