Les contrats d’armement algériens dérangent Washington, ce qui les dérangent c'est qu'ils savent trés bien que c'est du bon matériel aussi meilleur que leur quincaillerie militaires, c'est une des explications. A moins qu'ils aient peur d'un transfert technologique...Va savoir.
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Le processus de modernisation de l’Armée nationale populaire (ANP), engagé ces dernières années par le président Abdelaziz Bouteflika, semble déranger les Etats-Unis qui s’interrogent sur l’important accord conclu l’an dernier entre l’Algérie et la Russie.
Le département d’Etat américain a examiné avant-hier la question des contrats d’armement de 7,5 milliards de dollars conclus par l’Algérie et la Russie. Cet examen intervient cependant plus d’une année après la signature officielle de l’accord entre Algériens et Russes, lors de la visite historique à Alger du président russe Vladimir Poutine, le 10 mars 2006.
A propos de cette transaction, le secrétaire d’Etat adjoint américain aux Affaires du Maghreb et du Proche-orient David Welsh a estimé que «les acquisitions militaires algériennes n’étaient pas nécessaires». «Le gouvernement algérien est en train de concrétiser une transaction importante avec des fournisseurs étrangers dont la Russie», a déclaré M. Welsh cité par la presse américaine.»Je ne suis pas certain que nous partagions la même compréhension de la nécessité qu’a le gouvernement algérien de procéder à de telles acquisitions, y compris pour les besoins de défense», a ajouté le responsable américain qui s’exprimait devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain.
L’Algérie et la Russie avaient conclu un accord portant sur l’effacement de la dette algérienne contre l’acquisition de biens et services russes, dont des équipements militaires, le 10 mars 2006. Moscou s’était engagé à effacer la dette de l’Algérie, estimée à 4,7 milliards de dollars.
En contrepartie, l’Algérie avait accepté de passer commande d’équipements pour 7,5 milliards de dollars, selon des sources russes. Le contrat global porte sur la livraison de 34 chasseurs MIG-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI et 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars).
De plus, 36 MIG-29 de l’ancienne version, seront renvoyés en Russie pour être vendus à des pays tiers. Il est prévu aussi la livraison de 8 systèmes de missiles S-300 PMU-2 pour la DCA (un milliard de dollars), 30 batteries sol-air Toungouska, d’une valeur de près de 500 millions de dollars, la modernisation de 250 chars T-72, pour plus de 200 millions de dollars, et la livraison de missiles antichars Metis et Kornet, ainsi que la réparation de navires des forces navales algériennes.
Selon M. Welsh, «beaucoup pourraient considérer les acquisitions algériennes de très modestes». Toutefois, le diplomate américain a assuré que l’Algérie n’a pas l’intention d’utiliser ses acquisitions militaires contre ses voisins, notamment le Maroc, qui vient de commander 18 avions de combat français Rafale pour neuf milliards de dollars destinés à remplacer ses vieux Mirage F1 et s’apprête à acquérir des lance-missiles russes portables Kornet et Toungouska.
«Il n’y a aucune indication qui laisse penser que l’Algérie projette d’utiliser ses éventuelles acquisitions dans une option offensive contre ses voisins», a souligné M. Welsh. Il convient de rappeler que le président Bouteflika avait lui aussi assuré en 2004 qu’il n’y aura pas de «casus belli» entre l’Algérie et le Maroc.
Le président Bouteflika avait annoncé dès 1999 son intention de moderniser les équipements militaires de l’ANP et de professionnaliser ses effectifs, une option rendue nécessaire face aux défis de sécurité et de stabilité auxquels est exposée l’Algérie depuis 1992.
Le choix était devenu vital, au moment où l’Algérie était soumise à un embargo concernant ses approvisionnements en armes pendant les années de lutte contre le terrorisme. L’Algérie avait d’ailleurs décidé de diversifier ses fournisseurs en armes, et les Etats-Unis, premiers exportateurs d’armes dans le monde, lui avaient fourni, durant ces dernières années, des équipements militaires destinés principalement à la lutte contre le terrorisme.
De plus, l’Algérie avait fait part de ses besoins d’assurer la sécurité d’un territoire quatre fois plus grand que la France, et au vu de sa position névralgique au milieu de six Etats qui fait d’elle le pays le plus exposé aux risques de conflits armés à ses frontières et à l’apparition de groupes terroristes dans le grand Sahara.
L’Algérie est jugée par Washington comme un partenaire stratégique en matière de lutte contre le terrorisme et un partenaire économique majeur, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Les Etats-Unis avaient sollicité récemment l’Algérie pour accueillir le nouveau centre de commandement militaire américain en Afrique (Africom), dont le lancement est prévu à partir de septembre 2008.
Cette demande avait essuyé un niet catégorique de l’Algérie.
Mohamed Khellaf
14 juin 2007. Le Jeune Indépendant.
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Le processus de modernisation de l’Armée nationale populaire (ANP), engagé ces dernières années par le président Abdelaziz Bouteflika, semble déranger les Etats-Unis qui s’interrogent sur l’important accord conclu l’an dernier entre l’Algérie et la Russie.
Le département d’Etat américain a examiné avant-hier la question des contrats d’armement de 7,5 milliards de dollars conclus par l’Algérie et la Russie. Cet examen intervient cependant plus d’une année après la signature officielle de l’accord entre Algériens et Russes, lors de la visite historique à Alger du président russe Vladimir Poutine, le 10 mars 2006.
A propos de cette transaction, le secrétaire d’Etat adjoint américain aux Affaires du Maghreb et du Proche-orient David Welsh a estimé que «les acquisitions militaires algériennes n’étaient pas nécessaires». «Le gouvernement algérien est en train de concrétiser une transaction importante avec des fournisseurs étrangers dont la Russie», a déclaré M. Welsh cité par la presse américaine.»Je ne suis pas certain que nous partagions la même compréhension de la nécessité qu’a le gouvernement algérien de procéder à de telles acquisitions, y compris pour les besoins de défense», a ajouté le responsable américain qui s’exprimait devant la commission des affaires étrangères du Sénat américain.
L’Algérie et la Russie avaient conclu un accord portant sur l’effacement de la dette algérienne contre l’acquisition de biens et services russes, dont des équipements militaires, le 10 mars 2006. Moscou s’était engagé à effacer la dette de l’Algérie, estimée à 4,7 milliards de dollars.
En contrepartie, l’Algérie avait accepté de passer commande d’équipements pour 7,5 milliards de dollars, selon des sources russes. Le contrat global porte sur la livraison de 34 chasseurs MIG-29 SMT, 28 chasseurs Su-30 MKI et 14 avions d’entraînement et de combat Yak-130 (pour un total de 3,5 milliards de dollars).
De plus, 36 MIG-29 de l’ancienne version, seront renvoyés en Russie pour être vendus à des pays tiers. Il est prévu aussi la livraison de 8 systèmes de missiles S-300 PMU-2 pour la DCA (un milliard de dollars), 30 batteries sol-air Toungouska, d’une valeur de près de 500 millions de dollars, la modernisation de 250 chars T-72, pour plus de 200 millions de dollars, et la livraison de missiles antichars Metis et Kornet, ainsi que la réparation de navires des forces navales algériennes.
Selon M. Welsh, «beaucoup pourraient considérer les acquisitions algériennes de très modestes». Toutefois, le diplomate américain a assuré que l’Algérie n’a pas l’intention d’utiliser ses acquisitions militaires contre ses voisins, notamment le Maroc, qui vient de commander 18 avions de combat français Rafale pour neuf milliards de dollars destinés à remplacer ses vieux Mirage F1 et s’apprête à acquérir des lance-missiles russes portables Kornet et Toungouska.
«Il n’y a aucune indication qui laisse penser que l’Algérie projette d’utiliser ses éventuelles acquisitions dans une option offensive contre ses voisins», a souligné M. Welsh. Il convient de rappeler que le président Bouteflika avait lui aussi assuré en 2004 qu’il n’y aura pas de «casus belli» entre l’Algérie et le Maroc.
Le président Bouteflika avait annoncé dès 1999 son intention de moderniser les équipements militaires de l’ANP et de professionnaliser ses effectifs, une option rendue nécessaire face aux défis de sécurité et de stabilité auxquels est exposée l’Algérie depuis 1992.
Le choix était devenu vital, au moment où l’Algérie était soumise à un embargo concernant ses approvisionnements en armes pendant les années de lutte contre le terrorisme. L’Algérie avait d’ailleurs décidé de diversifier ses fournisseurs en armes, et les Etats-Unis, premiers exportateurs d’armes dans le monde, lui avaient fourni, durant ces dernières années, des équipements militaires destinés principalement à la lutte contre le terrorisme.
De plus, l’Algérie avait fait part de ses besoins d’assurer la sécurité d’un territoire quatre fois plus grand que la France, et au vu de sa position névralgique au milieu de six Etats qui fait d’elle le pays le plus exposé aux risques de conflits armés à ses frontières et à l’apparition de groupes terroristes dans le grand Sahara.
L’Algérie est jugée par Washington comme un partenaire stratégique en matière de lutte contre le terrorisme et un partenaire économique majeur, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Les Etats-Unis avaient sollicité récemment l’Algérie pour accueillir le nouveau centre de commandement militaire américain en Afrique (Africom), dont le lancement est prévu à partir de septembre 2008.
Cette demande avait essuyé un niet catégorique de l’Algérie.
Mohamed Khellaf
14 juin 2007. Le Jeune Indépendant.
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