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Hommage à Othmane Bali

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  • Hommage à Othmane Bali

    C'est un artiste aux grandes valeurs artistiques et humaines.

    Il était le véritable ambassadeur de la musique targuie à travers le monde. Homme de grande modestie, il représentait son peuple par les valeurs nobles qu’il véhiculait là où il allait à travers le monde. Malgré la célébrité rien n’a changé en lui.

    De son vrai nom Mebarek Athmani, il est né en mai 1953 à Djanet, dans le Grand-Sud algérien, au sein d’une famille d’artistes et de poètes. Le destin a voulu qu’il soit emporté avec sa voiture le 17 juin 2005 à l’âge de 52 ans par la crue de l’oued Tinjatat, qui traverse Djanet, après les fortes pluies qui se sont abattues sur la région.

    C’est lui qui a lancé le tindi et était le premier homme à jouer au timzad, un instrument monocorde jusque-là réservé aux femmes. La musique coulait dans ses veines, car ces mélodies et ces rythmes envoûtants, sa mère les lui jouait depuis son plus bas âge.

    Après des études secondaires au lycée de Tamanrasset, où il va côtoyer des musiciens dont, notamment, le virtuose du luth Moulay Daami Hibaoui, il fut technicien de santé et rejoignit Djanet où il se perfectionna et promut le patrimoine artistique.

    Issu d’une famille de musiciens et de détenteurs des traditions orales et culturelles du Tassili des Ajjers, très tôt, il devint l’un des porte-drapeau de la culture de cette région, classée par l’UNESCO patrimoine de l’humanité et réserve mondiale de la biosphère.

    Des années après, il devint un virtuose du luth. Othmane Bali fît de nom
    breuses tournées, participa à d’innombrables événements et manifestations culturelles régionales et internationales, réalisa de nombreux enregistrements, y compris avec des artistes de renommée mondiale, et participa à des concerts et festivals durant plusieurs décennies.

    Il a à son tour inspiré toute une génération de jeunes musiciens, chanteurs, danseurs et poètes. Othmane Bali était aussi un poète de toujours, qui a écrit de nombreux textes inspirés des traditions orales targuies, les tissiouaye, en tamahak, en arabe et en français.

    Un vrai poète, généreux, sensible, hospitalier et marqué par son berceau, le Tassili des Ajjers qui est aussi l’un des berceaux de l’humanité, ce dont témoigne, en outre, la grande richesse et la diversité des gravures et des peintures rupestres, représentant aussi des scènes de danses, des musiciens et des représentations rituelles des périodes les plus anciennes de l’histoire et de la préhistoire de l’Afrique et de l’humanité.

    Pour mettre en valeur ce blues de l’oasis intense et captivant, il avait créé sa propre formation. Autour de lui sa famille : son fils, sa femme et ses nièces au chœur et bien sûr sa mère Khadidjata. Respectueux de la tradition, il était aussi ouvert aux fusions et au métissage des cultures.

    Il avait notamment enregistré trois albums avec l’Américain d’origine indienne cherokee Steve Shehan et venait de terminer une belle œuvre musicale avec le jazzman français Jean-Marc Padovani. Leur spectacle, son dernier, en mai dernier à Alger avait soulevé l’enthousiasme du public.

    La silhouette frêle et le cœur vaste comme le désert, Othmane Bali restera être un modèle pour la nouvelle génération d’artistes.


    - Le Jeune Independant

  • #2
    je l'ai vu au theatre d'oran il etait super!c'estait un homme tres sympa

    Commentaire

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