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NEW YORK - Des investigations menées sur des sites funéraires préhistoriques montrent que des sacrifices humains étaient peut-être pratiqués à l'époque.
Le grand nombre de sites funéraires, dont certains contiennent des squelettes de nains et d'enfants difformes accompagnés d'objets funéraires élaborés, laisse penser que le sacrifice humain était une coutume en Europe dans une lointaine période -entre 28.000 et 10.000 ans en arrière-, souligne le biologiste Vincenzo Formicola de l'université de Pise (Italie).
«Ces découvertes montrent qu'il est possible que les sacrifices humains faisaient partie de l'activité rituelle de ces populations», écrit M. Formicola.
Une tombe en Russie a révélé les squelettes d'un garçon et d'une fille d'un âge estimé entre neuf et 13 ans, couchés à côté de lances en défenses de mammouth, de centaines de canines de renard et de milliers de colliers en ivoire. Les restes de la jeune fille présentent les stigmates d'une maladie congénitale.
Selon M. Formicola, les colliers ont peut-être été fabriqués spécialement pour les enfants, vu leur petite taille. Des inhumations avec un tel décorum indiquent traditionnellement un statut élevé, mais «il est difficile d'imaginer ce genre de motivation pour deux enfants», écrit le scientifique.
«Le temps très long nécessaire à la préparation de tous ces objets en ivoire et la possibilité que les colliers aient été fabriqués spécialement pour les deux enfants (...) pourrait signifier que ces objets funéraires étaient déjà prêts lorsqu'ils sont morts, ce qui conduit à se demander si cette cérémonie avait été prévue longtemps à l'avance.»
Rupert Housley, professeur en archéologie à l'université de Glasgow (Ecosse), évoque d'autres explications possibles. Selon lui, les colliers étaient peut-être des bijoux de famille préparés des années avant pour une personne jouissant d'un statut élevé.
M. Housley, qui conduit actuellement une étude dans le sud de la Russie sur les liens entre l'homme de Neandertal et l'homme moderne, souligne que les inhumations multiples étaient courantes à l'époque étudiée par M. Formicola et que de nombreux enfants mouraient à un jeune âge.
«Les maladies pourraient expliquer que les enfants meurent en même temps et sont ensuite placés dans le même lieu d'inhumation», explique M. Housley. Et d'ajouter: «si le sacrifice est une explication possible il y en a d'autres. Je dirais que ce n'est qu'une possibilité parmi beaucoup d'autres.»
Une autre tombe examinée en République tchèque contenait les squelettes de trois corps âgés de 16 à 25 ans, deux appartenant à des garçons et un autre dont le sexe n'a pas été déterminé, selon M. Formicola. Dans un autre site étudié, en Italie, un squelette de femme semble tenir une personne naine, dont l'âge a été estimé à 17 ans, qui selon M. Formicola aurait pu faire l'objet d'un enterrement spécial en raison de sa particularité physique.
«Les enterrements élaborés, les individus choisis, la richesse des ornements et le site d'inhumation continuent à soulever des questions (...) et à nourrir les réflexions sur l'organisation sociale, les conceptions de vie et de mort et la perception de la diversité», écrit M. Formicola.
Source: AP
NEW YORK - Des investigations menées sur des sites funéraires préhistoriques montrent que des sacrifices humains étaient peut-être pratiqués à l'époque.
Le grand nombre de sites funéraires, dont certains contiennent des squelettes de nains et d'enfants difformes accompagnés d'objets funéraires élaborés, laisse penser que le sacrifice humain était une coutume en Europe dans une lointaine période -entre 28.000 et 10.000 ans en arrière-, souligne le biologiste Vincenzo Formicola de l'université de Pise (Italie).
«Ces découvertes montrent qu'il est possible que les sacrifices humains faisaient partie de l'activité rituelle de ces populations», écrit M. Formicola.
Une tombe en Russie a révélé les squelettes d'un garçon et d'une fille d'un âge estimé entre neuf et 13 ans, couchés à côté de lances en défenses de mammouth, de centaines de canines de renard et de milliers de colliers en ivoire. Les restes de la jeune fille présentent les stigmates d'une maladie congénitale.
Selon M. Formicola, les colliers ont peut-être été fabriqués spécialement pour les enfants, vu leur petite taille. Des inhumations avec un tel décorum indiquent traditionnellement un statut élevé, mais «il est difficile d'imaginer ce genre de motivation pour deux enfants», écrit le scientifique.
«Le temps très long nécessaire à la préparation de tous ces objets en ivoire et la possibilité que les colliers aient été fabriqués spécialement pour les deux enfants (...) pourrait signifier que ces objets funéraires étaient déjà prêts lorsqu'ils sont morts, ce qui conduit à se demander si cette cérémonie avait été prévue longtemps à l'avance.»
Rupert Housley, professeur en archéologie à l'université de Glasgow (Ecosse), évoque d'autres explications possibles. Selon lui, les colliers étaient peut-être des bijoux de famille préparés des années avant pour une personne jouissant d'un statut élevé.
M. Housley, qui conduit actuellement une étude dans le sud de la Russie sur les liens entre l'homme de Neandertal et l'homme moderne, souligne que les inhumations multiples étaient courantes à l'époque étudiée par M. Formicola et que de nombreux enfants mouraient à un jeune âge.
«Les maladies pourraient expliquer que les enfants meurent en même temps et sont ensuite placés dans le même lieu d'inhumation», explique M. Housley. Et d'ajouter: «si le sacrifice est une explication possible il y en a d'autres. Je dirais que ce n'est qu'une possibilité parmi beaucoup d'autres.»
Une autre tombe examinée en République tchèque contenait les squelettes de trois corps âgés de 16 à 25 ans, deux appartenant à des garçons et un autre dont le sexe n'a pas été déterminé, selon M. Formicola. Dans un autre site étudié, en Italie, un squelette de femme semble tenir une personne naine, dont l'âge a été estimé à 17 ans, qui selon M. Formicola aurait pu faire l'objet d'un enterrement spécial en raison de sa particularité physique.
«Les enterrements élaborés, les individus choisis, la richesse des ornements et le site d'inhumation continuent à soulever des questions (...) et à nourrir les réflexions sur l'organisation sociale, les conceptions de vie et de mort et la perception de la diversité», écrit M. Formicola.
Source: AP
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