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Tlemcen "Le mariage entre hier et aujourd'hui "

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  • Tlemcen "Le mariage entre hier et aujourd'hui "

    Le mariage est une affaire très sérieuse et les anciens attachaient beaucoup d'importance sur le lien unissant deux familles qui vont s'allier pour l'éternité. Voyons comment se déroulait un mariage dans la vieille médina où la solidarité de tout le derb (impasse) permettait à la famille du marié ou de la mariée de fêter cet heureux événement à l'aise et sans soucis.

    Le jeune marié était pris en charge par ses amis intimes qui lui font suivre un rituel de «Moulay El-Malik», Sa Majesté: le hammam (bain-maure) d'abord, le coiffeur pour le séchoir, le café pour les embrassades, le cortège nuptial avec cheval obligatoire pour le nouveau marié avec chéchia, burnous blanc au son de la ghaïta et tambour avec arrêt du cortège nuptial au niveau de chaque carrefour pour faire «cabrer» le cheval et faire danser les «supporters» du marié avec noubas variées et rythmées.

    Pour la mariée, même rituel avec hammam, caftan avec chéchia conique signée l'artisan feu El-Kechaïri et cortège en karoussa (diligence) en velours conduite par Chouiekh. La journée du mariage se terminait par une soirée musicale andalouse animée par les orchestres de l'époque avec Hadj Larbi Bensari, son fils Redouane, Abdelkrim Dali avant sa figue sur Alger, Omar Bekhchi, Lazaâr Ben Dali Yahia, et les jeunes Benzerga, Mellouk (actuellement alité, que Dieu le guérisse) et l'orchestre moderne d'Abderrahmane El-Mamoun qui a introduit l'accordéon... Un détail qui a son importance, à l'entrée de la maison où jouait l'orchestre, les amis du marié tenaient un petit registre où étaient inscrits les dons en espèces versés par solidarité dans la caisse spéciale du marié qui, le lendemain, avait un pécule qui lui permettait de «souffler» après les dépenses occasionnées par la soirée du mariage. A retenir pour les mariages d'hier, cette solidarité de quartier, de famille, cette humilité où, pendant la cérémonie de mariage, tous les voisins participaient à la réussite de cet événement, chacun aidait à sa façon: mise à la disposition de toutes les maisons avoisinantes, des cadeaux offerts après consultation du marié sur ses besoins effectifs, etc.

    Et maintenant comment se déroule un mariage à Tlemcen ? Tlemcen comme vieille médina, c'est du passé, la majorité des citoyens habitent dans des «cités dortoirs» HLM où organiser un mariage est pratiquement impossible, malgré la solidarité qui existe toujours entre voisins de palier. L'ouverture des salles de mariage, une dizaine, a réglé cet épineux problème mais, hélas, certains propriétaires n'ont pas respecté le cahier des charges qui prévoit la sécurité, l'hygiène des locaux, des murs insonorisés pour lutter contre le bruit assourdissant des DJ. Nous sommes en plein été et les familles s'inquiètent car elles ont réservé auprès de ces salles de fête qui attendent le nouvel agrément après avoir déposé un dossier bien ficelé auprès des services concernés de la wilaya. Le rituel des mariages actuels ne diffère pas trop des anciennes habitudes: l'arouss (nouveau marié) sort du café avec tambour, ghaïtas, trompettes et même saxo, cortège avec cheval, la chéchia turque a tendance à disparaître mais le burnous blanc est gardé comme symbole amazigh. Pour la mariée, le caftan a de longues années devant lui et avec toute la panoplie de la chéchia avec zerouf (diadème royal), boucles d'oreille traditionnelles. La nouvelle mariée est conduite dans une voiture de luxe suivie par un cortège bruyant avec klaxons et même karkabous. Nous recevons des invitations pour célébrer ces mariages mais avec mention: à condition de trouver la salle !


    - Le Qutidien d'oran.

  • #2
    la majorité des citoyens habitent dans des «cités dortoirs» HLM où organiser un mariage est pratiquement impossible
    N'exagérons rien...
    Tlemcen se reconstruit doucement certes mais surement...

    Quand aux mariages, je confirme... Le cheval, les karkabous et même des cracheurs de feu...
    Le capitalisme a survécu au communisme. Il ne lui reste plus qu'à se dévorer lui-même. Charles Bukowski.

    Investir dans l'agriculture et acheter des machines pour les felahs. Imran (18/10/07)

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