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Challenges.fr | 16.06.2007 | 17:02
Par Yann Le Guernigou
PARIS (Reuters) - Areva annonce une offre publique d'achat amicale d'environ 2,5 milliards de dollars sur le canadien UraMin Inc, une opération qui, si elle aboutit, devrait lui permettre à terme de quasiment doubler sa production d'uranium.
Le géant français du nucléaire n'a pas caché son ambition de développer "agressivement" ses positions en accroissant la production de ses mines (situées au Canada, au Niger et au Kazakhstan), en intensifiant ses efforts de prospection et via des opérations de croissance externe.
L'acquisition d'UraMin, une société créée en 2005 et qui possède des intérêts sur le continent africain (Afrique du Sud, Namibie et république centrafricaine), s'inscrit dans cette stratégie.
La production de ses mines d'uranium, encore en développement, devrait atteindre à terme 5.000 tonnes par an, soit presque autant que celle actuelle d'Areva (5.200 tonnes), a précisé un porte-parole.
Jusqu'ici numéro trois mondial, Areva commercialise au total chaque année de l'ordre de 12.000 tonnes d'uranium.
Areva offre 7,75 dollars américains par action UraMin, ce qui représente une prime de 20% par rapport au cours moyen de l'action du groupe canadien les vingt jours précédant le 8 juin, date à laquelle il avait annoncé des négociations en vue d'un rachat éventuel.
AREVA VEUT AU MOINS 75% D'URAMIN
Areva a souligné dans un communiqué qu'elle avait été recommandée par le conseil d'administration d'UraMin et qu'il disposait déjà d'engagements d'apports portant sur environ 25% du capital.
Le succès de son offre est conditionné à l'apport d'au moins 75% du capital d'UraMin sur une base totalement diluée, y compris une participation de 5,5% déjà détenue par Areva, qui avait ramassé des titres UraMin sur le marché.
Cité dans le communiqué, Stephen R. Dattels, fondateur d'UraMin et vice-président exécutif du conseil d'administration, a déclaré que la mise en production des gisements de son groupe offrait à Areva "l'opportunité de renforcer sa position parmi les premiers producteurs mondiaux d'uranium".
"L'accès à de nouvelles ressources en uranium sur le long terme, combiné à la présence d'Areva sur l'ensemble de la chaîne de valeur du nucléaire, va renforcer la capacité du groupe à sécuriser l'approvisionnement de ses clients", a-t-il ajouté.
Cette acquisition intervient au moment où les prix de l'uranium sont dopés par la perspective d'une relance des programmes nucléaires dans plusieurs pays.
Par Yann Le Guernigou
PARIS (Reuters) - Areva annonce une offre publique d'achat amicale d'environ 2,5 milliards de dollars sur le canadien UraMin Inc, une opération qui, si elle aboutit, devrait lui permettre à terme de quasiment doubler sa production d'uranium.
Le géant français du nucléaire n'a pas caché son ambition de développer "agressivement" ses positions en accroissant la production de ses mines (situées au Canada, au Niger et au Kazakhstan), en intensifiant ses efforts de prospection et via des opérations de croissance externe.
L'acquisition d'UraMin, une société créée en 2005 et qui possède des intérêts sur le continent africain (Afrique du Sud, Namibie et république centrafricaine), s'inscrit dans cette stratégie.
La production de ses mines d'uranium, encore en développement, devrait atteindre à terme 5.000 tonnes par an, soit presque autant que celle actuelle d'Areva (5.200 tonnes), a précisé un porte-parole.
Jusqu'ici numéro trois mondial, Areva commercialise au total chaque année de l'ordre de 12.000 tonnes d'uranium.
Areva offre 7,75 dollars américains par action UraMin, ce qui représente une prime de 20% par rapport au cours moyen de l'action du groupe canadien les vingt jours précédant le 8 juin, date à laquelle il avait annoncé des négociations en vue d'un rachat éventuel.
AREVA VEUT AU MOINS 75% D'URAMIN
Areva a souligné dans un communiqué qu'elle avait été recommandée par le conseil d'administration d'UraMin et qu'il disposait déjà d'engagements d'apports portant sur environ 25% du capital.
Le succès de son offre est conditionné à l'apport d'au moins 75% du capital d'UraMin sur une base totalement diluée, y compris une participation de 5,5% déjà détenue par Areva, qui avait ramassé des titres UraMin sur le marché.
Cité dans le communiqué, Stephen R. Dattels, fondateur d'UraMin et vice-président exécutif du conseil d'administration, a déclaré que la mise en production des gisements de son groupe offrait à Areva "l'opportunité de renforcer sa position parmi les premiers producteurs mondiaux d'uranium".
"L'accès à de nouvelles ressources en uranium sur le long terme, combiné à la présence d'Areva sur l'ensemble de la chaîne de valeur du nucléaire, va renforcer la capacité du groupe à sécuriser l'approvisionnement de ses clients", a-t-il ajouté.
Cette acquisition intervient au moment où les prix de l'uranium sont dopés par la perspective d'une relance des programmes nucléaires dans plusieurs pays.