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Un médicament contaminé circule en Algérie

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  • Un médicament contaminé circule en Algérie

    Plusieurs lots du Viracept utilisé pour traiter les personnes atteintes de sida ont été contaminés par une substance génotoxique, capable d'affecter les gènes, avec pour possible conséquence le développement de tumeurs cancéreuses.

    L’alerte a été donnée le 7 juin dernier par les laboratoires Roche pour retirer du marché les lots du Viracept. Jusqu’à hier, l’information est passée sous silence en Algérie bien que plusieurs malades utilisent cette molécule.

    Ilhem B. Tir - (Le Soir) - Les laboratoires Roche ont annoncé jeudi 7 juin qu'ils retiraient du marché les lots de Viracept (Nelfinavir) et ont lancé également un appel aux patients qui suivent actuellement un traitement antirétroviral à base de cette molécule qu’ils doivent contacter d'urgence leur médecin VIH, afin qu'il leur prescrive une autre substance.

    Le Viracept est utilisé dans le cadre d'un traitement antirétroviral contre le virus du VIH/sida, en combinaison avec d'autres molécules, comme Combivir. Une partie des lots commercialisés en Europe et en Afrique a été contaminée par une impureté chimique lors de la production de Viracept® (Nelfinavir). Ce médicament est indiqué dans le traitement du sida chez les adultes et les enfants âgés de plus de 3 ans.

    L’information en Algérie n’a pas été transmise puisque plusieurs professeurs, médecins et responsables au niveau du ministère de la Santé semblaient ignorer la chose lorsqu’on les a contactés ! Pour sa part, le Pr Dif , président du Programme national de la lutte contre le sida, a indiqué hier matin qu’effectivement «l’alerte a été donnée par la PCH pour retirer ce lot et nous sommes en train de contacter les malades pour retirer le médicament et le remplacer par un autre», sans donner plus d’informations sur la quantité du lot contaminé ou sur le nombre de malades concernés.

    La PCH, le MSPRH, le laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques, le Centre national de pharmaco-vigilance et autres structures de la santé ont été aux abonnés absents ces derniers jours.

    Cependant, «le retrait du Viracept pose un problème majeur dans nos hôpitaux et dans les pharmacies centrales, distributrices des ARV», selon un médecin spécialiste qui a préféré garder l’anonymat en raison de la gravité de la situation car, selon lui, il est difficile de joindre toutes les personnes malades et qui vivent à l’intérieur du pays.

    Il a précisé aussi que pour les plus chanceux, c'est-à-dire «les gens qui viennent s'approvisionner, ils se sont retrouvés avec un nouveau traitement, sans qu'aucune information sur le retrait du Viracept leur ait été donnée. Ceux qui d'habitude prenaient 2 boîtes de molécules différentes se sont retrouvés avec une seule boîte d'un nouveau traitement, ce qui les a étonnés».
    Et d’ajouter : «Et comme généralement dans les couches sociales démunies, on ne pose pas de question, on subit en silence, on ne leur a donné aucune explication. En plus, tous les patients ne sont même pas joignables car beaucoup ne disposent pas de téléphone, ni de contacts téléphoniques ». Enfin, il est à noter qu’en Algérie, les structures de santé ont enregistré à ce jour 740 cas de sida déclarés et 2 092 séropositifs. Évidemment ces chiffres sont loin de la réalité.


    - Le Soir d'Algerie
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