Gouvernement «retouché», nouvelles missions ? C’est le défi à relever par le gouvernement Belkhadem. Un gouvernement appelé, plus que jamais, à matérialiser le programme du chef de l’Etat et mettre l’Algérie sur les rails du développement.
Pour ce faire, l’Exécutif place la bonne gouvernance parmi ces premières missions. Pour y parvenir, il prescrit plusieurs remèdes notamment le parachèvement du processus de réformes de la justice, la réforme des missions et des structures de l’Etat, la modernisation et la rénovation de l’administration territoriale, le développement de la communication et l’encadrement des affaires religieuses.
Des missions inscrites déjà dans l’ancien programme, pour lesquelles le gouvernement semble vouloir, cette fois-ci, adopter une démarche plus pragmatique.
Pour la réforme des missions et des structures de l’Etat, le gouvernement Belkhadem se fixe comme objectif la poursuite de la consolidation de l’Etat de droit et la promotion des libertés publiques. Cela se concrétisera, selon le programme gouvernemental à travers la refonte de certains textes législatifs, notamment la loi sur les partis politiques et les associations et la loi électorale. Une nouvelle loi qui soulève d’ores et déjà une polémique au sein de la classe politique.
Si, pour certains, cette nouvelle loi est la bienvenue, pour d’autres, c’est un obstacle de plus aux libertés citoyennes. Si le gouvernement veut interdire aux partis ayant obtenu de faibles scores lors des dernières échéances électorales de participer aux prochains scrutins, la classe politique a certainement raison de contester cette démarche. On ne peut prétendre construire un Etat de droit, promouvoir des libertés publiques et interdire, en même temps, à certains courants de la société quelle que soit leur minorité, de se faire entendre ni leur dénigrer le droit d’étendre leur base au fil du temps.
Le gouvernement envisage également d’introduire une loi réglementant les regroupements et manifestations publiques ainsi qu’une loi régissant les conditions d’entrée et de circulation des étrangers en Algérie.
Concernant la rénovation de l’administration territoriale, le gouvernement compte, entre autres, «clarifier les prérogatives de l’Etat et des collectivités locales» notamment à travers l’adoption du nouveau code communal et de wilaya. A noter dans ce chapitre que les élus locaux se plaignent depuis quelques années de la restriction de leurs prérogatives. Une restriction qui les empêchent de respecter les engagements pris envers leurs électeurs.
Via la modernisation de l’administration, le gouvernement compte entreprendre une politique de réhabilitation de la fonction publique visant à promouvoir une administration performante à travers la valorisation des ressources humaines, la flexibilité des statuts particuliers et un nouveau système de classification. Cette flexibilité inquiète toutefois les fonctionnaires. Selon les syndicats, la dépermanisation envisagée dans le nouveau statut de la fonction publique ne peut avoir que des effets négatifs sur le rendement des fonctionnaires et renforce le sentiment de précarité de l’emploi. Le gouvernement estime, quant à lui, que la rénovation nécessaire du service public passe par une modernisation des moyens et outils de gestion, le renforcement des infrastructures, la formation des ressources humaines et l’embauche de 3 500 nouveaux employés.
Dans le cadre de la bonne gouvernance, le gouvernement inscrit le parachèvement du processus de réforme de la justice à travers une adaptation du dispositif législatif, une valorisation des ressources humaines, notamment à travers l’augmentation de 50% des effectifs des magistrats. Une augmentation qui sera possible par l’embauche de 300 magistrats annuellement pour pallier le déficit enregistré mais aussi pour accélérer le traitement des dossiers qui s’empilent sur les bureaux des magistrats.
La modernisation du secteur de la justice, selon la copie revue du gouvernement Belkhadem, se concrétisera à travers «la modernisation des méthodes de travail et l’embauche de 1 000 techniciens dans le domaine de l’informatique, l’archivage, la bibliothéconomie et les statistiques». Le gouvernement compte aussi renforcer les infrastructures et les moyens de travail notamment à travers la construction de nouveaux tribunaux et de nouvelles cours.
A quelques exceptions près, la «nouvelle mouture» du programme du gouvernement ne diffère en rien de ses précédentes. La question reste posée. Par quels moyens l’Exécutif mené par Belkhadem parviendra-t-il à concrétiser tous les objectifs inscrits dans le programme présidentiel alors qu’il n’a pas réussi à les réaliser par le passé ?
Par La Tribune
Pour ce faire, l’Exécutif place la bonne gouvernance parmi ces premières missions. Pour y parvenir, il prescrit plusieurs remèdes notamment le parachèvement du processus de réformes de la justice, la réforme des missions et des structures de l’Etat, la modernisation et la rénovation de l’administration territoriale, le développement de la communication et l’encadrement des affaires religieuses.
Des missions inscrites déjà dans l’ancien programme, pour lesquelles le gouvernement semble vouloir, cette fois-ci, adopter une démarche plus pragmatique.
Pour la réforme des missions et des structures de l’Etat, le gouvernement Belkhadem se fixe comme objectif la poursuite de la consolidation de l’Etat de droit et la promotion des libertés publiques. Cela se concrétisera, selon le programme gouvernemental à travers la refonte de certains textes législatifs, notamment la loi sur les partis politiques et les associations et la loi électorale. Une nouvelle loi qui soulève d’ores et déjà une polémique au sein de la classe politique.
Si, pour certains, cette nouvelle loi est la bienvenue, pour d’autres, c’est un obstacle de plus aux libertés citoyennes. Si le gouvernement veut interdire aux partis ayant obtenu de faibles scores lors des dernières échéances électorales de participer aux prochains scrutins, la classe politique a certainement raison de contester cette démarche. On ne peut prétendre construire un Etat de droit, promouvoir des libertés publiques et interdire, en même temps, à certains courants de la société quelle que soit leur minorité, de se faire entendre ni leur dénigrer le droit d’étendre leur base au fil du temps.
Le gouvernement envisage également d’introduire une loi réglementant les regroupements et manifestations publiques ainsi qu’une loi régissant les conditions d’entrée et de circulation des étrangers en Algérie.
Concernant la rénovation de l’administration territoriale, le gouvernement compte, entre autres, «clarifier les prérogatives de l’Etat et des collectivités locales» notamment à travers l’adoption du nouveau code communal et de wilaya. A noter dans ce chapitre que les élus locaux se plaignent depuis quelques années de la restriction de leurs prérogatives. Une restriction qui les empêchent de respecter les engagements pris envers leurs électeurs.
Via la modernisation de l’administration, le gouvernement compte entreprendre une politique de réhabilitation de la fonction publique visant à promouvoir une administration performante à travers la valorisation des ressources humaines, la flexibilité des statuts particuliers et un nouveau système de classification. Cette flexibilité inquiète toutefois les fonctionnaires. Selon les syndicats, la dépermanisation envisagée dans le nouveau statut de la fonction publique ne peut avoir que des effets négatifs sur le rendement des fonctionnaires et renforce le sentiment de précarité de l’emploi. Le gouvernement estime, quant à lui, que la rénovation nécessaire du service public passe par une modernisation des moyens et outils de gestion, le renforcement des infrastructures, la formation des ressources humaines et l’embauche de 3 500 nouveaux employés.
Dans le cadre de la bonne gouvernance, le gouvernement inscrit le parachèvement du processus de réforme de la justice à travers une adaptation du dispositif législatif, une valorisation des ressources humaines, notamment à travers l’augmentation de 50% des effectifs des magistrats. Une augmentation qui sera possible par l’embauche de 300 magistrats annuellement pour pallier le déficit enregistré mais aussi pour accélérer le traitement des dossiers qui s’empilent sur les bureaux des magistrats.
La modernisation du secteur de la justice, selon la copie revue du gouvernement Belkhadem, se concrétisera à travers «la modernisation des méthodes de travail et l’embauche de 1 000 techniciens dans le domaine de l’informatique, l’archivage, la bibliothéconomie et les statistiques». Le gouvernement compte aussi renforcer les infrastructures et les moyens de travail notamment à travers la construction de nouveaux tribunaux et de nouvelles cours.
A quelques exceptions près, la «nouvelle mouture» du programme du gouvernement ne diffère en rien de ses précédentes. La question reste posée. Par quels moyens l’Exécutif mené par Belkhadem parviendra-t-il à concrétiser tous les objectifs inscrits dans le programme présidentiel alors qu’il n’a pas réussi à les réaliser par le passé ?
Par La Tribune
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