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L'immobilier de luxe prend le large. Après avoir capté la jet-set, Londres pourrait bien se voir distancée d'ici moins de dix ans par Saint-Pétersbourg, Moscou, New Delhi, Le Cap ou Pékin.
Ces villes où les taux de croissance frôlent les 10 % abritent de plus en plus de nouvelles fortunes. Dans son Wealth Report annuel, la société de conseil immobilier Knight Frank prédit que, d'ici à 2017, Moscou rivalisera avec Londres au palmarès des villes les plus chères du monde. Mais la capitale russe, où la demande en immobilier de luxe atteint aujourd'hui des sommets, n'a encore ni stock ni moyens de production suffisants. D'où l'augmentation des prix (+ 76 % en un an) des emplacements les plus chers (ou prime) observée l'an passé. Quant à Hongkong, prédit Knight Frank, elle pourrait d'ici à dix ans ravir la troisième place à New York.
En 2007, le match continue à se jouer entre Londres, Monaco, New York et Tokyo. Dans ces villes, la clientèle étrangère réalise 30 % des achats prime. Toutes revendiquent le titre de ville la plus chère. Monaco, avec ses 35 000 euros/m² pour une résidence de luxe, arrive numéro deux. La capitale britannique, avec son « allée des milliardaires », Kensington Palace Gardens ou les quartiers de Belgravia et de Chelsea, conserve la première place. Le statut fiscal de « résident non domicilié » ainsi que l'offre d'immeubles haut de gamme avec prestations sur mesure continuent de faire la différence. L'augmentation des prix de l'immobilier de prestige (+ 30 %) n'y change rien : Londres reste « la » porte d'entrée de cette clientèle en Europe. Ses attraits séduisent les nouvelles fortunes de la finance, des médias comme de l'industrie motivées par la pérennité de leur placement immobilier. Sur le très haut de gamme, cette clientèle est russe, moyen-orientale, chinoise ou indienne. En 2002, cinquante-cinq actifs prime avaient été acquis par des Russes. L'an passé, il y en a eu trois cents.
Paris distancée
La suprématie de Londres joue contre Paris. Malgré le prestige de la capitale française, la rareté de l'offre et surtout le manque d'immeubles résidentiels aux standards internationaux repoussent une partie des millionnaires. Une dizaine de transactions au-dessus de 20 000 euros/m² ont néanmoins été réalisées l'an passé, à 75 % par des étrangers. La France conserve néanmoins son rang grâce aux résidences secondaires de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Courchevel ou du Cap d'Antibes. À Courchevel, où le russe est désormais la deuxième langue officielle, le mètre carré atteint 21 000 euros. Pour leurs vacances, les milliardaires européens ou américains pourraient bien, selon Knight Frank, choisir à l'avenir l'hémisphère Sud. Le Brésil fait ainsi partie des destinations émergentes. Au nord, des pays d'Europe de l'Est comme la Croatie pourraient aussi concurrencer Courchevel, Majorque ou Forte dei Marmi.
Par Le figaro
Ces villes où les taux de croissance frôlent les 10 % abritent de plus en plus de nouvelles fortunes. Dans son Wealth Report annuel, la société de conseil immobilier Knight Frank prédit que, d'ici à 2017, Moscou rivalisera avec Londres au palmarès des villes les plus chères du monde. Mais la capitale russe, où la demande en immobilier de luxe atteint aujourd'hui des sommets, n'a encore ni stock ni moyens de production suffisants. D'où l'augmentation des prix (+ 76 % en un an) des emplacements les plus chers (ou prime) observée l'an passé. Quant à Hongkong, prédit Knight Frank, elle pourrait d'ici à dix ans ravir la troisième place à New York.
En 2007, le match continue à se jouer entre Londres, Monaco, New York et Tokyo. Dans ces villes, la clientèle étrangère réalise 30 % des achats prime. Toutes revendiquent le titre de ville la plus chère. Monaco, avec ses 35 000 euros/m² pour une résidence de luxe, arrive numéro deux. La capitale britannique, avec son « allée des milliardaires », Kensington Palace Gardens ou les quartiers de Belgravia et de Chelsea, conserve la première place. Le statut fiscal de « résident non domicilié » ainsi que l'offre d'immeubles haut de gamme avec prestations sur mesure continuent de faire la différence. L'augmentation des prix de l'immobilier de prestige (+ 30 %) n'y change rien : Londres reste « la » porte d'entrée de cette clientèle en Europe. Ses attraits séduisent les nouvelles fortunes de la finance, des médias comme de l'industrie motivées par la pérennité de leur placement immobilier. Sur le très haut de gamme, cette clientèle est russe, moyen-orientale, chinoise ou indienne. En 2002, cinquante-cinq actifs prime avaient été acquis par des Russes. L'an passé, il y en a eu trois cents.
Paris distancée
La suprématie de Londres joue contre Paris. Malgré le prestige de la capitale française, la rareté de l'offre et surtout le manque d'immeubles résidentiels aux standards internationaux repoussent une partie des millionnaires. Une dizaine de transactions au-dessus de 20 000 euros/m² ont néanmoins été réalisées l'an passé, à 75 % par des étrangers. La France conserve néanmoins son rang grâce aux résidences secondaires de Saint-Jean-Cap-Ferrat, Courchevel ou du Cap d'Antibes. À Courchevel, où le russe est désormais la deuxième langue officielle, le mètre carré atteint 21 000 euros. Pour leurs vacances, les milliardaires européens ou américains pourraient bien, selon Knight Frank, choisir à l'avenir l'hémisphère Sud. Le Brésil fait ainsi partie des destinations émergentes. Au nord, des pays d'Europe de l'Est comme la Croatie pourraient aussi concurrencer Courchevel, Majorque ou Forte dei Marmi.
Par Le figaro
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