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La Tunisie obtient l'adhésion totale de ses créanciers

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  • La Tunisie obtient l'adhésion totale de ses créanciers

    Des plateaux en argent chargés de pâtisseries orientales et du champagne coulant à flots, le gouvernement Ben Ali avait mis les petits plats dans les grands, cette semaine, pour recevoir ses bailleurs de fonds (Banque mondiale, Banque européenne d'investissement, Union européenne, Banque africaine de développement, Banque islamique de développement, Agence française de développement...). « Nous avons voulu présenter de la manière la plus transparente possible les acquis et les défis de l'économie tunisienne, explique Mohammed Jouini, le ministre du Développement, pour convaincre nos partenaires de continuer à financer nos projets. »

    Taux de croissance de 6 %

    De fait, les performances de l'économie tunisienne ont été saluées par les visiteurs. Entre 1997 et 2006, le taux de croissance moyen s'est élevé à 4,5 %. Et, chose rare dans un pays en développement, la misère a été quasiment vaincue, puisque 4 % seulement de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté, alors que 80 % des Tunisiens constituent la classe moyenne, avide de consommation et de confort. « Nous faisons nôtres les objectifs annoncés par le gouvernement tunisien », affirme Philippe de Fontaine Vive, le vice-président de la Banque européenne d'investissement.

    Heureux hasard du calendrier, les responsables tunisiens venaient d'apprendre que, selon un rapport du Forum économique mondial (WEF) sur l'Afrique, leur pays a devancé l'Afrique du Sud pour arriver en tête des pays africains en termes de compétitivité. Sur un classement de 128 États, la Tunisie est en 29e position.

    Elle ne veut pas en rester là. Le XIe plan prévoit d'ici à 2011 un rythme annuel de croissance de 6,1 % et un revenu annuel par habitant de 5 700 dinars (environ 3 200 euros). En bref, il s'agit d'atteindre le niveau de prospérité des pays de l'OCDE. « Nous n'avons pas beaucoup de pétrole, et la hausse du baril nous est même défavorable, mais les pays du Golfe investissent beaucoup chez nous », indique Noureddine Zekri, le directeur général de l'investissement extérieur au ministère du Développement. La France reste le premier partenaire du pays, mais l'appétit des monarchies pétrolières est impressionnant. L'exemple le plus spectaculaire a été la privatisation de 35 % du capital de Tunisie Télécom, l'année dernière. Plusieurs groupes français étaient sur les rangs, mais, au dernier moment, le groupe Tecom-Dubai Investment Group a remporté l'affaire en mettant 2,5 milliards de dollars sur la table.

    Autant dire que, dans ce contexte, Tunis devrait trouver sans mal les 63 milliards de dollars nécessaires à la mise en oeuvre de son plan de développement 2007-2011. D'autant que l'essentiel de l'enveloppe sera fourni par l'épargne tunisienne. « Nous soutenons le plan tunisien, affirme Daniela Gressani, la vice-présidente de la Banque mondiale, même si nous insistons pour que le pays améliore sa gouvernance et libéralise encore son économie. »

    D'autres critiques sont faites au pays sur son « déficit démocratique », car les ONG lui reprochent de nombreuses atteintes à la liberté d'expression et plusieurs prisonniers d'opinion. La Tunisie répond que son développement économique n'est possible que dans la stabilité et la paix. La menace islamiste, bien réelle, justifie, selon Tunis, un système privilégiant le progrès économique et social au détriment des libertés individuelles.

    Par Le figaro

  • #2
    Avec une majorité de jeunes Tunisiens en quête de Visa pour l'étranger la communication à la Ben Ali a de quoi surprendre.

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