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Personne connaissant un tant soit peu la carrière politique et le parcours de Pratibha Patil n'aurait prédit qu'elle occuperait un jour un poste élevé. Elle a longtemps travaillé au Parlement du Maharashtra [dans l'ouest du pays], où Pratibha Patil s'est révélée une ministre régionale plutôt compétente et consensuelle, et, après avoir été successivement secrétaire générale et vice-présidente du Parti du Congrès dans son Etat, elle s'était retirée de la vie politique.
Mais personne ne se retire définitivement, et la longue alliance de Mme Patil avec la famille Gandhi l'a aidée à revenir en tant que gouverneure, un poste politique à l'écart du tumulte électoral [car attribué sur nomination]. Pendant près de trois ans, elle est restée dans sa résidence de gouverneure, à Jaipur, sans s'impliquer dans les querelles politiciennes que connaissaient ailleurs ses homologues.
Aujourd'hui, en raison d'un curieux concours de circonstances et des caprices des coalitions partisanes, elle est en voie de devenir la prochaine présidente de la République indienne, après un vote qui aura lieu le 19 avril. Les différentes formations du pays participeront demain à ce scrutin proportionnellement à leur nombre de voix à l'Assemblée. En l'absence d'autres politiciens ayant le soutien des groupes très disparates qui forment l'Alliance progressiste unie (UPA), groupe majoritaire dont fait partie le Congrès, elle apparaît comme une candidate satisfaisante à plusieurs égards. On peut même dire que c'est une candidate politiquement correcte.
Mais cette description – reprise sur toutes les chaînes de télévision par des experts enthousiastes et des dirigeants de l'opposition mécontents – est assez injuste. Mme Patil est une ancienne avocate, elle a gagné plusieurs élections et son mandat de vice-présidente du Sénat n'est pas à négliger. De plus, malgré son caractère symbolique, l'idée d'une femme présidente, une première depuis l'indépendance du pays il y a soixante ans, est extrêmement tentante. En ce sens, l'UPA a réussi un beau coup.
Mais il convient de rappeler que Mme Patil n'est encore qu'une candidate. Une fois que l'agitation de l'élection sera retombée et que l'Inde aura un nouveau chef de l'Etat, nous devrons nous unir fermement derrière lui ou elle. Le poste de président est au-dessus des mesquineries politicardes et doit le rester. C'est là la force de la République indienne.
Par Daily News and Analysis (Bombay), Courrier International
Mais personne ne se retire définitivement, et la longue alliance de Mme Patil avec la famille Gandhi l'a aidée à revenir en tant que gouverneure, un poste politique à l'écart du tumulte électoral [car attribué sur nomination]. Pendant près de trois ans, elle est restée dans sa résidence de gouverneure, à Jaipur, sans s'impliquer dans les querelles politiciennes que connaissaient ailleurs ses homologues.
Aujourd'hui, en raison d'un curieux concours de circonstances et des caprices des coalitions partisanes, elle est en voie de devenir la prochaine présidente de la République indienne, après un vote qui aura lieu le 19 avril. Les différentes formations du pays participeront demain à ce scrutin proportionnellement à leur nombre de voix à l'Assemblée. En l'absence d'autres politiciens ayant le soutien des groupes très disparates qui forment l'Alliance progressiste unie (UPA), groupe majoritaire dont fait partie le Congrès, elle apparaît comme une candidate satisfaisante à plusieurs égards. On peut même dire que c'est une candidate politiquement correcte.
Mais cette description – reprise sur toutes les chaînes de télévision par des experts enthousiastes et des dirigeants de l'opposition mécontents – est assez injuste. Mme Patil est une ancienne avocate, elle a gagné plusieurs élections et son mandat de vice-présidente du Sénat n'est pas à négliger. De plus, malgré son caractère symbolique, l'idée d'une femme présidente, une première depuis l'indépendance du pays il y a soixante ans, est extrêmement tentante. En ce sens, l'UPA a réussi un beau coup.
Mais il convient de rappeler que Mme Patil n'est encore qu'une candidate. Une fois que l'agitation de l'élection sera retombée et que l'Inde aura un nouveau chef de l'Etat, nous devrons nous unir fermement derrière lui ou elle. Le poste de président est au-dessus des mesquineries politicardes et doit le rester. C'est là la force de la République indienne.
Par Daily News and Analysis (Bombay), Courrier International