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Alimentation en eau potable à Chlef

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    Alimentation en eau potable à Chlef

    Le plus long réseau d’adduction opérationnel


    588 milliards de centimes, c’est le coût de l’important projet de transfert des eaux du barrage de Sidi Yacoub vers la partie nord et le littoral ouest de la wilaya. Le réseau, long de 155 km, a été officiellement mis en service lors de la récente visite effectuée dans la région par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika.

    Ce réseau sert à l’alimentation en eau potable de dix huit localités situées sur le couloir Chlef-Ténès-El Guelta, soit une population de 280 000 habitants. Confié à l’ANBT, il a été réalisé par l’entreprise nationale KOUG.C/LITL pour les conduites et équipements et le groupement Hydro-Aménagement/Hydro-Technique pour la partie génie civil. Quant à l’assistance technique et la surveillance des travaux, elles étaient assurées par un bureau d’études sud-africain, Ninham Shand. L’ouvrage, dont les travaux lancés le 26 janvier 2004 ont duré deux années et demie, a abouti, dans un premier temps, à l’approvisionnement des populations des communes urbaines et rurales de Chettia, Ouled Fares, Bouzeghaia, Abou El Hassen, Talassa, Sidi Akkacha et Ténès. Il a été ensuite étendu aux autres villes côtières de Sidi Abderrahmane, El Marsa et El Guelta, à l’extrémité ouest, dont le raccordement au réseau de distribution est intervenu l’année dernière et a permis à la région de recevoir pour la première fois le précieux liquide. C’est le cas aussi d’autres villages retirés du nord-ouest de la wilaya, tels Talassa, Ghbal, Abou El Hassene, Bouhallou, Taghzoult, Ain Hamadi, Messadia et Dramla, qui ont beaucoup souffert de la pénurie persistante de cette substance vitale. Les habitants ne cachaient pas leur joie après tant d’années passées à puiser l’eau des oueds ou à faire la queue devant les rares points d’eau. Certains utilisaient même l’eau de mer pour leurs besoins ménagers et autres. Il est évident que le projet a non seulement mis fin à un long calvaire, mais aussi ouvert de perspectives prometteuses au développement local dans ces zones restées longtemps marginalisées. D’ores et déjà, de nombreux investisseurs, nationaux et étrangers, ont manifesté leur intention de créer des projets touristiques le long de la côte ouest qui recèle de multiples atouts naturels, dont la mise en valeur et l’exploitation se sont souvent, malheureusement, heurtés à l’absence des commodités nécessaires.
    Perspectives de développement

    Le chef du projet de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT), Abdelkader Benabdellah, affiche lui aussi le même optimisme et affirme que cette immense réalisation dans le domaine hydraulique sera d’un grand apport pour le développement socioéconomique du nord de la wilaya qui était cruellement confronté au déficit des ressources hydriques. Signalons que ce cadre a déjà à son actif la réalisation d’un barrage à El Bayadh, toujours pour le compte de l’ANBT. Pour le cas de la ville côtière de Ténès, par exemple, le débit est passé de 32 l/s à 172 l/s, ce qui renseigne sur l’évolution remarquable enregistrée en matière de disponibilité du précieux liquide. Cela a pu être obtenu grâce au renforcement des capacités de stockage qui ont presque doublé puisqu’elles atteignent 27 600 m3, contre 13 900 m3 il y a une année. L’autre moyen de relèvement du niveau de distribution est sans conteste l’extension de la station de traitement du barrage de Sidi Yacoub, dont le débit est passé de 450 l/s à 900 l/s. A noter aussi que plusieurs stations de pompage, des réservoirs et des conduites de refoulement assurent l’acheminement de l’eau de l’ouvrage hydraulique vers les localités citées. La gestion de tous ces équipements se fait par un système de gestion centralisée avec transmission par fibre optique. C’est la première fois, indique M. Benabdellah, qu’un tel système est introduit dans ce genre de projet. Il permet, selon lui, de connaître avec précision le fonctionnement et l’état du réseau, ainsi que le niveau de remplissage des réservoirs implantés le long du couloir de 155 km. Pour assurer la maintenance du réseau de télétransmission en question, l’ANBT a dû offrir à Algérie Telecom six lignes de fibre optique sur les douze qu’elle possède sur la base d’une convention liant les deux parties. "L’opérateur public en profitera pour son usage propre, tout en assurant l’entretien, la maintenance et la réparation de l’ensemble du réseau", précise-t-il. La mise en service du projet a eu également des retombées positives sur la région dans la mesure où il a permis de créer 900 emplois saisonniers et 120 permanents et la promotion de trois ingénieurs en qualité de chefs de projet.

    A. Yechkour, El Watan

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