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Le secteur textile-habillement est une des forces motrices du tissu économique, puisqu'il représente plus de 40% des revenus à l'exportation de la Tunisie et qu'il emploie plus de 200 000 personnes.
Le secteur s'est également accaparé une majeure partie des investissements directs étrangers qui gravitent vers la Tunisie depuis une décennie, avec notamment l'implantation d'usines de fabrication pour les marques Benetton, GAP, Levi Strauss et Playtex.
Parmi les quelque 2100 entreprises actives dans la filière textile-habillement, plus de 75% exportent leur production. Au total, les ventes à l'étranger ont rapporté 4 milliards de dollars en 2006.
Toutefois, le secteur est en proie aux aléas de l'environnement externe, et ce malgré les accords commerciaux préférentiels signés avec l'UE, qui est de loin son marché le plus important.
Le poids de plus en plus lourd de la Chine sur la scène du commerce textile international depuis le démantèlement des quotas et des barrières en 2005, en l'occurrence ceux relatifs à l'Accord Multifibre, restreint les fournisseurs traditionnels du pourtour méditerranéen comme la Tunisie et la Turquie.
De même que l'adhésion d'un certain nombre de pays d'Europe de l'Est à l'UE a entraîné une réorientation des investissements étrangers à leur profit en raison des bas salaires, des usines et de l'infrastructure existante.
Si d'autres filières orientées vers l'export ont également connu une année satisfaisante en 2006, notamment les branches électrique et mécanique qui ont vu leurs ventes à l'étranger augmenter de 25%, le secteur textile-habillement n'a pas évolué, contrairement à la croissance du PIB qui a progressé de 5,4% l'année dernière.
Les cinq premiers mois de cette année ont été marqués par une reprise des exportations qui ont augmenté de 19% par rapport à la même période de l'année dernière mais il faut souligner que les exportations ont enregistré une baisse de 4,2% au cours du premier semestre 2006.
L’évolution positive des exportations du secteur a touché la presque totalité de ses destinations (France : +15%, Italie : +20%, Allemagne : +28%, Belgique : +22%, Pays-Bas : +21%, Royaume-Uni : +28%, Espagne : +22.5%...).
L’évolution des importations du secteur de plus de 37% au cours des quatre premiers mois 2007, dont la plus grande partie concerne les tissus pour les besoins des activités de réexportations, prouve bien que dans les prochains mois, le secteur continuera à maintenir un rythme ascendant de ses exportations.
A l'occasion du salon du textile et de l'habillement, Texmed, qui s'est déroulé cette année du 6 au 8 juin à Tunis, les dirigeants du secteur ont été appelés à redoubler d'efforts en vue de conquérir les marchés italien et espagnol, très lucratifs.
Jean-François Limantour, président du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants du textile-habillement (Cedith), estime que les fabricants tunisiens doivent s'attacher à valoriser leur image sur le marché italien. Plus précisément, selon lui, il faudrait multiplier les contacts avec les organisateurs de salons italiens afin de renforcer l'image de la Tunisie en tant que source de l'offre textile-habillement.
Néanmoins, en guise de consolation, il a dit que l'industrie textile en Romanie, le principal pays concurrent de la Tunisie sur le marché italien, pourrait souffrir d'un exode de main d'œuvre qualifiée suite à son adhésion à l'UE en début d'année.
Limantour a également mis en garde contre la Turquie, qui pourrait porter préjudice à l'industrie tunisienne, en raison de son fort potentiel de développement.
Selon Youssef Neji, le président-directeur général du centre de promotion des exportations (CEPEX), le secteur textile-habillement doit être consolidé en vue de la fin du système de quotas sur les exportations de textile chinois, prévue pour 2008.
Dans le cadre de la réglementation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les EU et l'UE ont la possibilité de limiter les exportations chinoises en ayant recours à deux types de 'mesures de sauvegarde' distinctes et valables jusqu'en 2008 et 2013 respectivement.
Le secteur s'est fixé des objectifs qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie définie il y a trois ans consistant à passer de la sous-traitance à la co-traitance et au produit fini, a-t-il dit.
Pour Jorge Rodriguez Taboadela, conseiller pour le marché espagnol auprès du Cepex, une approche marketing ciblée par marché est conseillée pour le secteur textile-habillement tunisien.
En particulier, il a recommandé aux exportateurs le développement de collections différentes adaptées aux spécificités de chaque région ou pays ciblés, en raison des différences culturelles et partant du comportement vestimentaire diversifié qui existe entre régions et pays.
« La concurrence sur ce marché se joue au niveau de l'innovation et de la différence et non pas au niveau des prix et de la qualité » a précisé Taboadela.
Bien que les investissements dans le secteur soient en léger repli depuis deux ans, il est une marque de renommée internationale qui entend accroître sa présence en Tunisie. Le groupe Benetton, en fin d'année dernière, a annoncé la réalisation d'une usine de fabrication textile dans le gouvernorat de Monastir couvrant une superficie de 14,000 mètres carrés, soit un investissement de 29 millions de dollars, ce qui représente une part non négligeable du budget d'investissement total estimé à 332 millions de dollars.
Le secteur s'est également accaparé une majeure partie des investissements directs étrangers qui gravitent vers la Tunisie depuis une décennie, avec notamment l'implantation d'usines de fabrication pour les marques Benetton, GAP, Levi Strauss et Playtex.
Parmi les quelque 2100 entreprises actives dans la filière textile-habillement, plus de 75% exportent leur production. Au total, les ventes à l'étranger ont rapporté 4 milliards de dollars en 2006.
Toutefois, le secteur est en proie aux aléas de l'environnement externe, et ce malgré les accords commerciaux préférentiels signés avec l'UE, qui est de loin son marché le plus important.
Le poids de plus en plus lourd de la Chine sur la scène du commerce textile international depuis le démantèlement des quotas et des barrières en 2005, en l'occurrence ceux relatifs à l'Accord Multifibre, restreint les fournisseurs traditionnels du pourtour méditerranéen comme la Tunisie et la Turquie.
De même que l'adhésion d'un certain nombre de pays d'Europe de l'Est à l'UE a entraîné une réorientation des investissements étrangers à leur profit en raison des bas salaires, des usines et de l'infrastructure existante.
Si d'autres filières orientées vers l'export ont également connu une année satisfaisante en 2006, notamment les branches électrique et mécanique qui ont vu leurs ventes à l'étranger augmenter de 25%, le secteur textile-habillement n'a pas évolué, contrairement à la croissance du PIB qui a progressé de 5,4% l'année dernière.
Les cinq premiers mois de cette année ont été marqués par une reprise des exportations qui ont augmenté de 19% par rapport à la même période de l'année dernière mais il faut souligner que les exportations ont enregistré une baisse de 4,2% au cours du premier semestre 2006.
L’évolution positive des exportations du secteur a touché la presque totalité de ses destinations (France : +15%, Italie : +20%, Allemagne : +28%, Belgique : +22%, Pays-Bas : +21%, Royaume-Uni : +28%, Espagne : +22.5%...).
L’évolution des importations du secteur de plus de 37% au cours des quatre premiers mois 2007, dont la plus grande partie concerne les tissus pour les besoins des activités de réexportations, prouve bien que dans les prochains mois, le secteur continuera à maintenir un rythme ascendant de ses exportations.
A l'occasion du salon du textile et de l'habillement, Texmed, qui s'est déroulé cette année du 6 au 8 juin à Tunis, les dirigeants du secteur ont été appelés à redoubler d'efforts en vue de conquérir les marchés italien et espagnol, très lucratifs.
Jean-François Limantour, président du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants du textile-habillement (Cedith), estime que les fabricants tunisiens doivent s'attacher à valoriser leur image sur le marché italien. Plus précisément, selon lui, il faudrait multiplier les contacts avec les organisateurs de salons italiens afin de renforcer l'image de la Tunisie en tant que source de l'offre textile-habillement.
Néanmoins, en guise de consolation, il a dit que l'industrie textile en Romanie, le principal pays concurrent de la Tunisie sur le marché italien, pourrait souffrir d'un exode de main d'œuvre qualifiée suite à son adhésion à l'UE en début d'année.
Limantour a également mis en garde contre la Turquie, qui pourrait porter préjudice à l'industrie tunisienne, en raison de son fort potentiel de développement.
Selon Youssef Neji, le président-directeur général du centre de promotion des exportations (CEPEX), le secteur textile-habillement doit être consolidé en vue de la fin du système de quotas sur les exportations de textile chinois, prévue pour 2008.
Dans le cadre de la réglementation de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), les EU et l'UE ont la possibilité de limiter les exportations chinoises en ayant recours à deux types de 'mesures de sauvegarde' distinctes et valables jusqu'en 2008 et 2013 respectivement.
Le secteur s'est fixé des objectifs qui s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie définie il y a trois ans consistant à passer de la sous-traitance à la co-traitance et au produit fini, a-t-il dit.
Pour Jorge Rodriguez Taboadela, conseiller pour le marché espagnol auprès du Cepex, une approche marketing ciblée par marché est conseillée pour le secteur textile-habillement tunisien.
En particulier, il a recommandé aux exportateurs le développement de collections différentes adaptées aux spécificités de chaque région ou pays ciblés, en raison des différences culturelles et partant du comportement vestimentaire diversifié qui existe entre régions et pays.
« La concurrence sur ce marché se joue au niveau de l'innovation et de la différence et non pas au niveau des prix et de la qualité » a précisé Taboadela.
Bien que les investissements dans le secteur soient en léger repli depuis deux ans, il est une marque de renommée internationale qui entend accroître sa présence en Tunisie. Le groupe Benetton, en fin d'année dernière, a annoncé la réalisation d'une usine de fabrication textile dans le gouvernorat de Monastir couvrant une superficie de 14,000 mètres carrés, soit un investissement de 29 millions de dollars, ce qui représente une part non négligeable du budget d'investissement total estimé à 332 millions de dollars.