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Algérie: pressions pour un retour au week-end universel

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    Algérie: pressions pour un retour au week-end universel



    La question du retour au week-end universel (samedi-dimanche) resurgit dans le débat politique en Algerie à l'initiative du Forum des chefs d'entreprises (FCE) qui met en avant des arguments économiques pour plaider en faveur d'un abandon du week-end algérien (jeudi-vendredi).
    Une enquête du FCE effectuée auprès d'entreprises étatiques comme privées fait apparaître des pertes annuelles qui se chiffrent en millions de dinars pour les sociétés algériennes qui ne travaillent réellement que trois jours sur sept dans la semaine (lundi, mardi, mercredi).
    L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), syndicat inféodé au pouvoir, s'appuie sur le ait que les entreprises dépendent des échanges avec les partenaires étrangers, européens en particulier, pour demander le retour au samedi-dimanche.
    Au sein de la classe politique, les positions sont plus nuancées. Les partis de la mouvance démocratique ont toujours fait de la question du retour au week-end universel un cheval de bataille.
    "Nous avons toujours, à travers nos programmes et nos discours, revendiqué le retour au week-end universel. Nous souhaitons qu'il y ait un débat sur cette question, le plus important est de débattre toutes les propositions", soutenait jeudi, dans le quotidien "L'Expression", Mohssen Belabès, député et porte-parole du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), de Saïd Sadi.
    Pour Mohamed Tazibt, du Parti des travailleurs (trotskiste), "le sujet doit impliquer toutes les parties concernées, de façon à tirer les bonnes conclusions". Le député épingle au passage la multinationale Metal Steel qui a décidé d'instaurer le week-end universel à ses employées dans les fonderies d'El Hadjar (500km à l'est d'Alger)
    En Algérie, le retour au week-end universel, problème vieux de vingt ans, a de tout temps buté sur l'opposition des milieux islamo-conservateurs pour qui le repos du jeudi-vendredi fait partie des "constantes identitaires nationales".
    On observe cependant une légère évolution dans la position des islamistes modérés, qui commencent à se rendre à la raison économique.
    "On accepte toute proposition, pourvu qu'elle ne touche pas la journée du vendredi. C'est une journée à caractère sacré. Les musulmans se rencontrent le vendredi pour accomplir leur devoir religieux", commente Abderrahmane Sadi, chef du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (islamiste modéré).
    Le président Abdelaziz Bouteflika, en dépit de la pression exercée sur lui, a toujours refusé de trancher cette question, considérant qu'il s'agit d'un clivage de plus dans la société algérienne, en proie aux divisions idéologiques.
    L'idée d'un week-end mixte, c'est-à-dire vendredi-samedi, est en train de faire son chemin, comme on peut le constater à travers les propos de Saïd Bouchemaine, porte-parole du FLN, parti majoritaire et conservateur.
    "Nous acceptons le principe de cette proposition. Ce qui est important, c'est de garder la journée du vendredi comme congé hebdomadaire", dit-il.
    Dans beaucoup d'entreprises privées en Algérie, le week-end universel est de rigueur. C'est en 1976 que le président Houari Boumédiène avait décidé d'instaurer en Algérie le jeudi-vendredi comme congé de fin de semaine.
    L'Algérie, la Libye et l'Arabie saoudite sont les trois pays musulmans où le week-end correspond à jeudi-vendredi.
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