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Parution d’un nouvel ouvrage sur l’œuvre d’Issiakhem

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  • Parution d’un nouvel ouvrage sur l’œuvre d’Issiakhem

    Un parcours hors du commun ...

    Il s’agit de la calligraphie, de la philatélie, des affiches, des caricatures… Ces belles choses, le lecteur pourra les découvrir dans un superbe livre qui vient de paraître sous le titre : Issiakhem, la face cachée de l’artiste. L’ouvrage est publié sous la direction de Djaâfar Inal, ami de l’artiste disparu, les textes sont de Nadira Laggoune et d’Aklouche.

    Quant au crédit photographique, il est de Boualem Hammouche. Cet ouvrage, publié par l’édition Diwan, comporte les œuvres graphiques méconnues de l’artiste. On trouve des billets de banque superbement conçus comparativement à ce qui se fait actuellement.

    On retrouve des dessins de presse de l’époque où Issiakhem collaborait à Alger républicain, El-Djeïch et Révolution et travail où il avait traité surtout de thèmes d’ordre politique, ce qui a révélé son engagement pour les causes justes.

    D’autres œuvres, telles que des timbres-poste, des affiches, des illustrations de pochettes de disques sont également mises en évidence dans l’ouvrage, datant presque toutes de la période postérieure à l’indépendance. Etant l’ami et compagnon du dramaturge et écrivain algérien Kateb Yacine, Issiakhem a pratiquement signé toutes les illustrations des pièces théâtrales et des nouvelles de l’auteur de Nedjma, comme l’affiche de la pièce Mohamed prends ta valise.

    Edité à 100 % en Algérie, l’ouvrage constitue une véritable réussite au plan de la qualité du papier et des photographies. Malgré les apparences, le prix, fixé à 20 000 dinars, est très abordable. L’ouvrage est sponsorisé par Sonatrach et Sonelgaz, des entreprises algériennes qui investissent dans l’art et la culture.

    C’est une initiative louable qu’il faut souligner. M’hamed Issiakhem est né le 17 juin 1928 au douar Djenane près d’Azeffoun, wilaya de Tizi Ouzou. Il a passé son enfance à Relizane. En 1943, il a manipulé une grenade, récupérée dans un camp militaire américain, qui explosa.

    Ses deux sœurs et un neveu décédèrent. Lui-même hospitalisé pendant deux ans fut amputé du bras gauche. Benamar Mediene, en parlant d’Issiakhem, disait : «Je vois M’hamed Issiakhem peindre, je pense à Antonin Artaud. Et s’il y a quelque chose d’infernal et de véritablement maudit dans ce temps, c’est de s’attarder artistiquement sur des formes, au lieu d’être comme des suppliciés que l’on brûle et qui font des signes sur leurs bûchers.» Il ajoutait que «devant sa peinture, Issiakhem est le déconcertant, le paradoxal, l’irrévérencieux démiurge qui, dans sa lucidité prophétique, avale de la poudre à canon et allume une cigarette.

    L’art, pour lui, est toujours un risque qui engage l’existence même de celui qui l’assume». Toute la vie d’Issiakhem fut marquée d’explosions, d’impulsions et de brûlures, dont on voit des traces d’arrachements et de brisures sur son corps où résident des douleurs tenues muettes.

    Mais aucun affaissement de la silhouette, aucun renoncement ni complaisance dans le regard. Au contraire, tout en lui est densité et tension. Il se tient et marche légèrement en oblique comme pour pénétrer l’espace d’un seul trait fulgurant.

    Son ami, l’écrivain Kateb Yacine, disait de lui : «Il traverse inlassablement dans son art comme dans sa vie la même ligne électrifiée.» Benamar Mediene qui avait aussi connu ce grand artiste disait : «J’ai connu Issiakhem il y a plus de vingt ans, en même temps que Kateb Yacine, Malek Haddad, Mohamed Zinet, Mohamed Saïd Ziad, Jean-Marie Serreau, Mourad Bourboune, Hadj Omar...

    à un moment où tous nos fantasmes libertaires, soudain, se vidaient devant la liberté venue à notre rencontre ici et aujourd’hui. C’était à Paris, en été 1962. Mais ces fantasmes sont pugnaces. Ils n’abdiquent que rarement. Ou alors, c’est pour rire ou lorsqu’on est très fatigué par la liturgie en bois dur des censeurs salariés.

    Ou bien encore, ils s’esquivent dans une provisoire discrétion devant une porte poussée de l’histoire. L’indépendance en était une, et une belle. Elle était là, encore toute fiévreuse, agitée et nue dans une fragrance d’aloès, de genêts, de sueur et de poussière de juillet.» L’ouvrage Issiakhem, la face cachée de l’artiste retrace tout le parcours de cet homme hors du commun.

    Depuis qu’il était élève de la Société des beaux-arts d’Alger, de l’Ecole nationale des beaux-arts d’Alger et du maître miniaturiste Omar Racim, de 1947 à 1951, jusqu’à sa mort

    - Liberté

  • #2
    le prix 20 000 dinars, est très abordable :22:

    20 000 dinars abordable, c'est le salaire d'une personne !!!!!

    C'est bien d'éditer, mais au moins le faire pour le peuple et pas pour une seule et unique élite....
    Dernière modification par Absente5, 20 juin 2007, 11h56.

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