Une équipe de transition à la tête du commandement pour l'Afrique
Le commandement américain en Afrique sera opérationnel en 2008. Les Etats-Unis accélèrent, en effet, les préparatifs pour installer sur le continent noir un commandement central pour d'éventuelles opérations d'intervention armées.
En attendant de trouver un pays d'accueil en Afrique, l'Africom s'est installé provisoirement à Stuttgart en Allemagne, aux casernes de Kelly, quartier général du commandement européen des forces armées américaines. Des discussions sont en cours entre les Américains et des pays africains pour abriter le siège de l'Africom. Le Maroc serait bien placé pour accueillir l'Africom. Washington tente également de convaincre les pays africains d'adhérer à ce projet. Le sous-secrétaire d'Etat à la défense, Rayan Henry, a effectué dans ce cadre début juin une tournée en Afrique pour vendre l'Africom. Il n'a pas réussi à convaincre de grands pays africains. Comme la Libye, pays très actif au sein de l'Union africaine, qui refuse l'installation d'une force américaine en Afrique. L'Algérie aussi a affiché son hostilité pour le projet américain. Notre pays a affirmé clairement sa préférence pour les mécanismes de sécurité de l'Union africaine (UA). Le Maroc n'a pas rejeté la proposition américaine se contentant de démentir d'avoir fait une proposition d'abriter l'Africom.
Le futur commandement américain en Afrique (Africom) fait partie de la stratégie américaine de lutte contre les réseaux terroristes d'Al Qaida en Afrique. En second plan arrive l'aide humanitaire au continent le plus pauvre de la planète. En réalité, les deux sont liés. Les Américains s'appuient sur le manque de moyens militaires des pays africains, notamment ceux du Sahel et de la Corne africaine, pour lutter efficacement contre le terrorisme, la contrebande et l'immigration clandestine. En échange d'une présence militaire directe, les Etats-Unis proposent leur aide militaire et logistique pour traquer les terroristes dans la région du Sahel et de la Corne de l'Afrique. Sur le plan logistique, le nerf de la guerre, les Américains coopèrent déjà avec plusieurs pays africains dont l'Algérie, en offrant des images satellites et en assurant de la formation des militaires. Washington a même demandé d'installer une véritable base militaire dans l'extrême Sud du pays, mais les Algériens ont refusé en faisant savoir que la lutte contre le terrorisme sur son territoire doit être menée par ses militaires. Les Etats-Unis assurent toutefois que l'Africom ne signifie pas la présence massive de ses militaires sur le continent noir. « L'Africom ne signifie pas la présence de forces militaires en Afrique. Il est destiné à aider les pays africains à régler les problèmes avec leurs moyens », explique un responsable à l'ambassade des Etats-Unis à Alger. En attendant de trouver un pays d'accueil, l'Africom se dote d'un site internet. Actuellement, l'Africom est dirigé par une équipe de transition qui a la charge de préparer son installation en Afrique. « Toujours à l'étude, l'Africom sera responsable de l'ensemble du continent africain à l'exception de l'Egypte qui fait partie du commandement central. A l'heure actuelle, les responsabilités sont partagées entre le commandement des Etats-Unis en Europe, le commandement du Pacifique et le commandement central », précise un communiqué de l'ambassade américaine à Alger. Selon la même source, l'Africom est programmé pour avoir de premières possibilités de fonctionnement pour le mois d'octobre 2007, et sera complètement opérationnel au mois d'octobre 2008. Décidé en février 2007, par le président américain George Bush, l'Africom permettra aux Etats-Unis de prendre pied militairement dans le continent africain où les enjeux économiques, sécuritaires et politiques commencent à prendre de l'ampleur. Les pays développés et les puissances économiques comme le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie s'intéressent de près aux richesses naturelles peu exploitées de l'Afrique : gaz, uranium, pétrole, etc... On le voit déjà au Soudan, avec le problème du Darfour qui divise la Chine et les Occidentaux. Ces derniers accusent souvent Pékin de protéger le régime de Khartoum pour sécuriser ses approvisionnements en pétrole soudanais. La lutte contre le terrorisme islamiste semble être un bon prétexte pour les Américains de se rapprocher davantage de l'Afrique pour veiller sur ses intérêts économiques et s'assurer un accès facile aux richesses naturelles africaines.
par Hamid Guemache (Le Quotidien d'Oran)
Le commandement américain en Afrique sera opérationnel en 2008. Les Etats-Unis accélèrent, en effet, les préparatifs pour installer sur le continent noir un commandement central pour d'éventuelles opérations d'intervention armées.
En attendant de trouver un pays d'accueil en Afrique, l'Africom s'est installé provisoirement à Stuttgart en Allemagne, aux casernes de Kelly, quartier général du commandement européen des forces armées américaines. Des discussions sont en cours entre les Américains et des pays africains pour abriter le siège de l'Africom. Le Maroc serait bien placé pour accueillir l'Africom. Washington tente également de convaincre les pays africains d'adhérer à ce projet. Le sous-secrétaire d'Etat à la défense, Rayan Henry, a effectué dans ce cadre début juin une tournée en Afrique pour vendre l'Africom. Il n'a pas réussi à convaincre de grands pays africains. Comme la Libye, pays très actif au sein de l'Union africaine, qui refuse l'installation d'une force américaine en Afrique. L'Algérie aussi a affiché son hostilité pour le projet américain. Notre pays a affirmé clairement sa préférence pour les mécanismes de sécurité de l'Union africaine (UA). Le Maroc n'a pas rejeté la proposition américaine se contentant de démentir d'avoir fait une proposition d'abriter l'Africom.
Le futur commandement américain en Afrique (Africom) fait partie de la stratégie américaine de lutte contre les réseaux terroristes d'Al Qaida en Afrique. En second plan arrive l'aide humanitaire au continent le plus pauvre de la planète. En réalité, les deux sont liés. Les Américains s'appuient sur le manque de moyens militaires des pays africains, notamment ceux du Sahel et de la Corne africaine, pour lutter efficacement contre le terrorisme, la contrebande et l'immigration clandestine. En échange d'une présence militaire directe, les Etats-Unis proposent leur aide militaire et logistique pour traquer les terroristes dans la région du Sahel et de la Corne de l'Afrique. Sur le plan logistique, le nerf de la guerre, les Américains coopèrent déjà avec plusieurs pays africains dont l'Algérie, en offrant des images satellites et en assurant de la formation des militaires. Washington a même demandé d'installer une véritable base militaire dans l'extrême Sud du pays, mais les Algériens ont refusé en faisant savoir que la lutte contre le terrorisme sur son territoire doit être menée par ses militaires. Les Etats-Unis assurent toutefois que l'Africom ne signifie pas la présence massive de ses militaires sur le continent noir. « L'Africom ne signifie pas la présence de forces militaires en Afrique. Il est destiné à aider les pays africains à régler les problèmes avec leurs moyens », explique un responsable à l'ambassade des Etats-Unis à Alger. En attendant de trouver un pays d'accueil, l'Africom se dote d'un site internet. Actuellement, l'Africom est dirigé par une équipe de transition qui a la charge de préparer son installation en Afrique. « Toujours à l'étude, l'Africom sera responsable de l'ensemble du continent africain à l'exception de l'Egypte qui fait partie du commandement central. A l'heure actuelle, les responsabilités sont partagées entre le commandement des Etats-Unis en Europe, le commandement du Pacifique et le commandement central », précise un communiqué de l'ambassade américaine à Alger. Selon la même source, l'Africom est programmé pour avoir de premières possibilités de fonctionnement pour le mois d'octobre 2007, et sera complètement opérationnel au mois d'octobre 2008. Décidé en février 2007, par le président américain George Bush, l'Africom permettra aux Etats-Unis de prendre pied militairement dans le continent africain où les enjeux économiques, sécuritaires et politiques commencent à prendre de l'ampleur. Les pays développés et les puissances économiques comme le Brésil, la Chine, l'Inde et la Russie s'intéressent de près aux richesses naturelles peu exploitées de l'Afrique : gaz, uranium, pétrole, etc... On le voit déjà au Soudan, avec le problème du Darfour qui divise la Chine et les Occidentaux. Ces derniers accusent souvent Pékin de protéger le régime de Khartoum pour sécuriser ses approvisionnements en pétrole soudanais. La lutte contre le terrorisme islamiste semble être un bon prétexte pour les Américains de se rapprocher davantage de l'Afrique pour veiller sur ses intérêts économiques et s'assurer un accès facile aux richesses naturelles africaines.
par Hamid Guemache (Le Quotidien d'Oran)
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