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Femmes indiennes, l'horreur et la dignité

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  • Femmes indiennes, l'horreur et la dignité

    LE MONDE
    Le 06.Juin.2007

    Dans les milieux les plus défavorisés en Inde, on entend souvent dire :"Elever une fille, c'est comme arroser le jardin du voisin." On conseille souvent aux femmes d'avorter si elles attendent une fille, synonyme de dot à payer. Photographe américain d'origine indo-pakistanaise, Fazal Sheikh a remporté le Prix Henri-Cartier-Bresson 2005. Et il a profité de sa dotation de 30 000 euros pour poursuivre son travail sur la situation dramatique dans laquelle vivent certaines femmes du sous-continent.


    Pour ce faire, il est d'abord allé à Vrindavan, une ville sainte du nord du pays où se réfugient les veuves rejetées par leur (belle)-famille. Il s'est ensuite rendu dans des foyers et des orphelinats des grandes villes, afin de mieux comprendre leurs souffrances. Il a interrogé des mères et des petites filles sur leur situation, avant de les photographier. Ces deux séries font aujourd'hui l'objet d'une percutante exposition présentée à la Fondation Henri-Cartier-Bresson, à Paris.

    SÉRÉNITÉ IMPOSSIBLE

    Par leur style très classique les paysages et les portraits en noir et blanc, racés, empreints de dignité, de Fazal Sheikh tranchent avec la production actuelle. Ce n'est pas pour autant un travail passéiste ou daté. Au contraire. Cette oeuvre, très originale, régénère la photographie humaniste. A commencer par le choix du sujet, diablement d'actualité.

    Fazal Sheikh a également opté pour un travail de longue haleine. Il a pris le temps de rencontrer les femmes de Vrindavan ou les mères et les gamines des foyers. Et d'interroger longuement chacune d'entre elles, avant de consigner scrupuleusement leur réponse.

    Ses tirages puisent enfin leur force du dispositif choisi pour leur présentation. Chaque portrait est accompagné du témoignage complet de la personne photographiée. Et cette confrontation entre la beauté de l'image et l'horreur du récit provoque un véritable choc. Les paysages apaisés et les photos d'animaux parfois facétieux saisis dans la ville sainte sont ici présentés par blocs intercalés avec les portraits. Tous attestent de la sérénité impossible à laquelle aspirent ces femmes, hantées à jamais par les horreurs qu'elles ont subies.

    Hélène Simon

    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    l'imprevisible

    Enchantée de te connaitre!...je suis kikoz...
    Il y a quelques mois, j'ai vu un reportage a la télé, tiens, c'était a l'occasion de la journée mondiale des femmes, ce reportage, traitait des infanticides touchant excusivement les filles.
    Elever une fille, dans certaines regions de l'inde, est un fardeau pour les familles. C'est a la fille de payer la dote, c'est a elle de tout prendre en charge pour le mariage. Pour s'eviter ce fardeau, ces familles préferent se debarasser des filles dés leur naissance. Elles sont donc assassinées par n'importe quel moyen...et souvant, abondonnées dans les rues, prés des poubelles.
    Je n'oublirai jamais ces petits corps, enveloppés dans des draps blancs! une image qui me boulverse juste a y penser!
    Ce phenomene ne touche pas seulement l'inde, il touche aussi certaines regions du Pakistan (pays musulman ).
    kikoz un jour, koz toujours.

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    • #3
      kikoz

      Bonjour !
      Bienvenu à toi sur Forum Algérie

      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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      • #4
        Bonjour, l'Imprevisible

        L'Inde pays des contadictions et des contrastes.
        Avec 1,11 milliards d’habitants, La progression de 8 % de son PIB désigne l’Inde aujourd’hui comme une des premières locomotives de l’économie mondiale.
        A coté de cela, la modernité côtoie des us d’un autre age, Terre de contrastes où 25% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
        Deux, questions se posent, le développement à quel prix ?
        Si, on relit l'histoire de l'industrialisation de la belle Europe d'aujourd'hui, c'est pas joli-joli, en lisant les dêpeches de l'époque, c'était l'enfer...

        BFM: Sources Chiffres économique

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        • #5
          En Inde, deux enfants sur trois victimes de mauvais traitements

          C'est désolant, Il n'y a pas que les femmes qui y laissent des plumes..
          Les chiffres sont épouvantables et sans commentaires...

          Une étude inédite commandée par le gouvernement révèle que dans un cas sur deux, il s’agit d’abus sexuels, en majorité sur des garçons.

          Plus d’un enfant sur deux : c’est la proportion d’enfants victimes de violences sexuelles, en Inde. Un pays où vit un enfant sur cinq sur la planète.


          Pour la première fois, une étude commandée par le ministère des Femmes et du Développement de l’enfant lève le voile sur la maltraitance physique et sexuelle en Inde. Un pavé dans la mare dans un pays où ces pratiques constituent un véritable tabou sociétal.


          Selon l’enquête effectuée sur deux ans, auprès de 12.247 jeunes (entre 5 et 12 ans) et 2.324 adolescents (entre 12 et 18 ans) dans 13 des 29 états du pays, 69% d’entre eux déclarent avoir été victimes de mauvais traitements (cruauté, atteinte à la dignité, humiliation, violence émotionnelle et physique). Pis, plus d’un sur deux (53 %) affirme avoir subi une ou plusieurs formes d’abus sexuels (harcèlement, attouchements ou viols). Contre toute attente, les garçons (53%) sont plus visés que les fillettes (47%) et ces pratiques prévalent dans quatre Etats : Andhra Pradesh, Assam, Bihar et Dehli.


          L’entourage immédiat en cause


          Selon l’étude soutenue par l’association Save the Children et l'ONU, les auteurs de ces mauvais traitements appartiennent à l’entourage immédiat des enfants : amis, proches et dans 88.6% des cas, parents.


          Les associations de défense de l’enfance qui dénonçaient l’ampleur de ce phénomène depuis des années, comptent bien sur cette étude pour lever l’omerta dans le pays. «Une tradition du déni des violences infantiles» que même la ministre des Femmes et du Développement de l’enfant, Renuka Chowdhury a dénoncé, en promettant le vote rapide d’une loi. Deux chiffres illustrent ce «complot du silence» : 50% des jeunes interrogés estiment que ce type d’abus ne doit pas sortir du cadre familial. Et pour cause, 70% des victimes d’abus n’ont jamais raconté à qui que ce soit ce qu’il leur était arrivé, avant cette enquête.

          Le Figaro:
          J.C.. Publié le 10 avril 2007
          Actualisé le 11 avril 2007 : 10h12

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