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La pollution de l'air dans le métro parisien

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  • La pollution de l'air dans le métro parisien

    LA RATP a présenté hier, lors d'une conférence de presse, les données qu'elle collecte sur la qualité de l'air dans son réseau de transport sous-terrain. Principal objet de la mise au point de la Régie : les microparticules, des particules fines en suspension dans l'air ayant un diamètre de 2,5 µm à 10 µm (1 micromètre = 1 millionième de mètre).

    En effet, une équipe de journalistes de Canal + a eu accès à un rapport confidentiel où figurent les mesures de microparticules effectuées par la RATP révélant des taux de pollution très élevés. Le documentaire sera présenté sur Canal + le 26 juin 2007 à 20 h 50.

    La quasi-totalité des microparticules présentes dans le métro sont produites par le meulage des rails pour éviter le crissement des wagons et par les systèmes de freinage mécanique des rames. À chaque passage, les trains les soulèvent et les remettent en suspension, exposant ainsi les usagers et les employés.

    Suivi médical

    La RATP s'est montrée rassurante. En effet, le Conseil supérieur d'hygiène publique de France (CSHPF) a préconisé en 2001 un seuil maximum de 347 µg de microparticules par mètre cube d'air dans le métro et, en moyenne, cette valeur est respectée. Selon la RATP, il est seulement dépassé sur le tronçon central du RER. Mais selon les journalistes, il l'est également dans certaines stations au moment des heures de pointe : plus de 1 200 µg/mètre cube d'air entre 17 heures et 19 heures à Châtelet-Les Halles et jusqu'à 2 400 µg/mètre cube à la station RER de la Gare de Lyon (le 13 mars 2002, à 19 heures).

    « Il n'existe pas de normes. Notre principal objectif est d'atteindre les préconisations du CSPHF », soulignent les responsables de la qualité de l'air de la RATP. La modernisation des rails et la généralisation du système électrique de freinage, ainsi que le recours à un train laveur et à trois trains aspirateurs ont été entrepris afin de diminuer les émissions polluantes. Malheureusement, avec des résultats relativement faibles.

    « Il n'y a pas d'élément clinique relevé lors du suivi médical du personnel », avance aussi Mme Jouallique, médecin du travail en charge de la toxicologie industrielle à la RATP. C'est également la conclusion des études de santé et de mortalité menées actuellement par la RATP.

    Pénétrant profondément dans les poumons, les microparticules provoqueraient chaque année 348 000 décès prématurés en Europe. L'Union européenne a déjà plafonné à 50 µg/mètre cube d'air le taux de microparticules en extérieur. Elle devrait bientôt fixer des normes sur la pollution dans les milieux fermés pour garantir un air de qualité à tous. « Respirer de l'air pur est considéré comme une condition essentielle de la santé et du bien-être de l'homme », stipule l'OMS.

    À l'issue de la réunion, la RATP a reconnu avoir été jusque-là très frileuse dans sa communication à destination du public. Elle présentera en 2008 un récapitulatif des expositions des citadins selon les modes de transport.

    Par Le Figaro
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