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attentat déjoué contre un diplomate africain près de Bordj Menaïel

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  • attentat déjoué contre un diplomate africain près de Bordj Menaïel

    Le casse-tête de la protection des étrangers

    C'est le troisième attentat contre des étrangers en Algérie depuis l'attaque contre un bus transportant des employés de la société Brown and Root-Condor (BRC), le 11 décembre 2006 à Alger, et l’attentat à la bombe contre un autobus transportant des employés d'une société russe près de Aïn Defla en mars dernier.

    L’attentat manqué contre un convoi transportant un diplomate africain jeudi dernier sur la route reliant Bordj Ménaïel à Tizi Ouzou remet sur le tapis la question de la sécurité des ressortissants étrangers en Algérie. Des terroristes ont fait exploser une bombe au passage de ce convoi, blessant un policier qui faisait partie de l’escorte du diplomate et causant des dégâts légers à un véhicule du convoi. Peu de temps après l’explosion, des artificiers des forces de sécurité ont réussi à désamorcer au même endroit deux autres bombes. C'est le troisième attentat contre des étrangers en Algérie depuis l'attaque contre un bus transportant des employés de la société Brown and Root-Condor (BRC), filiale de la Sonatrach et de la société américaine Halliburton, le 11 décembre 2006 à Alger, et l’attentat à la bombe contre un autobus transportant des employés d'une société russe près de Aïn Defla en mars dernier. L’attentat contre le bus de BRC avait fait un mort, le chauffeur du bus un Algérien, et neuf blessés : un Américain, 4 Britanniques, 2 Libanais, un Canadien et un Algérien. Un ingénieur russe a été tué, avec trois Algériens, dans l’attentat de Aïn Defla. Les deux attaques avaient été revendiquées par le Groupe salafiste pour la prédication et le combat algérien (GSPC), devenu la branche d'al-Qaïda au Maghreb.
    Après ces attentats, plusieurs ambassades ont discrètement rappelé à leurs ressortissants les consignes de sécurité en vigueur depuis plusieurs années, notamment l'obligation de ne pas s'éloigner des grandes métropoles urbaines, relativement sûres, et de rester en contact avec leur chancellerie. Au lendemain des attentats à la voiture piégée du 11 avril qui avaient fait 30 morts et plus de 200 blessés à Alger et à Bab Ezzouar, les ambassades occidentales avaient lancé un avis à la prudence à leurs ressortissants. La plupart des ambassades occidentales avaient alors réduit l’activité de leurs représentations diplomatiques en Algérie et demandé à leurs ressortissants de limiter au minimum leurs déplacements.
    La France avait notamment invité ses ressortissants à “la plus grande prudence”, en leur demandant de limiter leurs déplacements vers les villes par les grands axes, “les voyages par avion étant préférables”.
    L’ambassade de France à Alger avait recommandé aux Français vivant en Algérie “d’éviter les déplacements répétitifs à des heures et selon un trajet fixes”. L’ambassade américaine avait, quant à elle, décidé de limiter les déplacements de son personnel au cours du week-end algérien le jeudi et vendredi.
    De son côté, la Grande-Bretagne avait recommandé à ses ressortissants de limiter leurs déplacements à Alger.
    Pour sa part, le ministère allemand des Affaires étrangères avait conseillé la prudence aux Allemands se rendant en Algérie car, “des attentats terroristes visant les entreprises et les ressortissants étrangers ne peuvent pas être exclus”. Mais toutes ces précautions sont-elles pour autant suffisantes pour parer aux menaces d’attentats ? Il est vrai que les autorités algériennes ont à chaque fois pris des mesures pour assurer la protection des ressortissants étrangers en imposant aux étrangers une escorte policière lors de leurs déplacements, notamment à l’intérieur du pays. Mais le problème se pose parfois lorsque des étrangers, en quête de discrétion, préfèrent être dispensés de la protection des services de sécurité, les mettant ainsi face à un véritable dilemme.
    Autant dire que la sécurité des étrangers pose un sérieux problème d’autant plus que le GSPC, depuis son ralliement au réseau d’Ousamma Ben Laden, a fait savoir qu’il allait s’en prendre “aux intérêts étrangers” en Algérie. Des spécialistes des questions sécuritaires n’écartent pas que les éléments de la branche armée d’al-Qaïda au Maghreb islamique s’inspirent des méthodes qu’al-Qaïda d’Oussama Ben Laden en prenant pour cible des étrangers.


    Par : Rédaction de Liberte
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