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La tenue, la semaine dernière, de la troisième édition du Salon international du recrutement et des ressources humaines en Algérie (Sirrha) est un fait relativement nouveau et constitue un outil de plus permettant de mesurer bien des aspects du marché de l'emploi en Algérie. Constituant un espace idéal de rencontre entre employeurs et demandeurs d'emploi, le Sirrha a enregistré, cette année, la participation d'une quarantaine d'entreprises offrant quelque 27 000 postes d'emploi.
Bien sûr, la finalité reste, pour les candidats, celle de pouvoir se placer effectivement sur le marché de l'emploi, de même que, pour les employeurs, l'objectif est de réussir à dénicher à temps «les perles rares» que sont les compétences recherchées qui se rapprochent le plus possible du profil exigé, ce qui visiblement n'est pas chose aisée, selon les témoignages des différentes entreprises présentes à ce salon. S'il s'avère d'ores et déjà trop tôt pour établir un bilan du Sirrah 2007, on apprend en revanche que celui de l'année 2005 s'est, lui, soldé par le placement, et de manière permanente, de 850 candidats sur près de 3 000 demandes d'emploi introduites au cours du salon.
Il est attendu de cette troisième édition des résultats plus probants puisque la connexion simultanée via Internet a été rendue possible cette année avec une capacité de près de 10 000 connexions au profit des candidats n'ayant pas pu faire le déplacement au salon. On ne peut cependant pas manquer de le constater, le marché de l'emploi en Algérie est en train de connaître bien des bouleversements, le mot n'est pas fort. L'introduction de l'outil Internet dans la mise en relation entre employeurs et demandeurs d'emploi, l'installation en Algérie de multinationales spécialisées dans les ressources humaines, dites chasseurs de têtes, l'ouverture de cabinets de recrutement ainsi que le lancement de gigantesques projets structurants ayant amené à l'importation en masse de la main-d'œuvre étrangère sont autant de faits indéniables et concourant tous à la transfiguration de la donne. Aussi, l'approche spécifique des grandes entreprises, notamment dans la téléphonie mobile et l'automobile, reposant sur la formation des jeunes et leur initiation à des métiers nouveaux, constitue pour le moins une nouvelle offensive par l'introduction d'un nouveau mode de gestion de l'entreprise ayant pour effet le bannissement progressif des pratiques archaïques ayant jusque-là prévalu notamment au sein des entreprises publiques.
Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Lors des différents salons tenus tout au long de l'année, nous avons pu constater de visu une concurrence effrénée entre entreprises dans l'innovation des méthodes d'approcher les clients par l'engagement, souvent de manière ponctuelle, des jeunes avec des méthodes tout à fait nouvelles et débordant d'imagination.
Autre élément illustrant ce bouleversement du marché de l'emploi : la mobilité des cadres.
Fini le temps où un cadre livrait son destin à une seule entreprise, généralement publique, pour n'en sortir qu'à l'âge de la retraite. Aujourd'hui, on assiste de plus en plus à des compétences qui prennent le risque de quitter leur entreprise pour échanger leur savoir-faire contre une meilleure situation sociale. Les ressources humaines deviennent ainsi une simple valeur marchande qui obéit à la seule loi de l'offre et de la demande.
Enfin, rappelons au passage le témoignage du directeur général de l'organisateur du Sirrha, M. Mohamed El-Ouahdoudi expliquant que le salon «cible trois profils de candidats désirant changer de secteur d'activité ou de lieu de travail ainsi que ceux possédant des capacités professionnelles», et ce, notamment dans les secteurs des banques, des services, des télécommunications et dans le secteur énergétique. A méditer !
Par La Tribune
Bien sûr, la finalité reste, pour les candidats, celle de pouvoir se placer effectivement sur le marché de l'emploi, de même que, pour les employeurs, l'objectif est de réussir à dénicher à temps «les perles rares» que sont les compétences recherchées qui se rapprochent le plus possible du profil exigé, ce qui visiblement n'est pas chose aisée, selon les témoignages des différentes entreprises présentes à ce salon. S'il s'avère d'ores et déjà trop tôt pour établir un bilan du Sirrah 2007, on apprend en revanche que celui de l'année 2005 s'est, lui, soldé par le placement, et de manière permanente, de 850 candidats sur près de 3 000 demandes d'emploi introduites au cours du salon.
Il est attendu de cette troisième édition des résultats plus probants puisque la connexion simultanée via Internet a été rendue possible cette année avec une capacité de près de 10 000 connexions au profit des candidats n'ayant pas pu faire le déplacement au salon. On ne peut cependant pas manquer de le constater, le marché de l'emploi en Algérie est en train de connaître bien des bouleversements, le mot n'est pas fort. L'introduction de l'outil Internet dans la mise en relation entre employeurs et demandeurs d'emploi, l'installation en Algérie de multinationales spécialisées dans les ressources humaines, dites chasseurs de têtes, l'ouverture de cabinets de recrutement ainsi que le lancement de gigantesques projets structurants ayant amené à l'importation en masse de la main-d'œuvre étrangère sont autant de faits indéniables et concourant tous à la transfiguration de la donne. Aussi, l'approche spécifique des grandes entreprises, notamment dans la téléphonie mobile et l'automobile, reposant sur la formation des jeunes et leur initiation à des métiers nouveaux, constitue pour le moins une nouvelle offensive par l'introduction d'un nouveau mode de gestion de l'entreprise ayant pour effet le bannissement progressif des pratiques archaïques ayant jusque-là prévalu notamment au sein des entreprises publiques.
Et ce ne sont pas les exemples qui manquent. Lors des différents salons tenus tout au long de l'année, nous avons pu constater de visu une concurrence effrénée entre entreprises dans l'innovation des méthodes d'approcher les clients par l'engagement, souvent de manière ponctuelle, des jeunes avec des méthodes tout à fait nouvelles et débordant d'imagination.
Autre élément illustrant ce bouleversement du marché de l'emploi : la mobilité des cadres.
Fini le temps où un cadre livrait son destin à une seule entreprise, généralement publique, pour n'en sortir qu'à l'âge de la retraite. Aujourd'hui, on assiste de plus en plus à des compétences qui prennent le risque de quitter leur entreprise pour échanger leur savoir-faire contre une meilleure situation sociale. Les ressources humaines deviennent ainsi une simple valeur marchande qui obéit à la seule loi de l'offre et de la demande.
Enfin, rappelons au passage le témoignage du directeur général de l'organisateur du Sirrha, M. Mohamed El-Ouahdoudi expliquant que le salon «cible trois profils de candidats désirant changer de secteur d'activité ou de lieu de travail ainsi que ceux possédant des capacités professionnelles», et ce, notamment dans les secteurs des banques, des services, des télécommunications et dans le secteur énergétique. A méditer !
Par La Tribune