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Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus bientôt en Algérie

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  • Le vaccin contre le cancer du col de l’utérus bientôt en Algérie

    Quatre décès par jour de cancer du col de l'utérus en Algérie.

    L’Algérie compte introduire prochainement le vaccin contre le cancer du col de l’utérus. Le projet de programme du gouvernement présenté samedi après-midi par le chef du gouvernement, M. Abdelaziz Belkhadem, devant l’Assemblée populaire nationale (APN), fait part de cette mesure, affirmant que dans le domaine de la santé reproductive, il est prévu la généralisation du dépistage du cancer du col utérin et la mise en place d’un système d’audit clinique des décès maternels et d’un système d’évaluation de la qualité des soins au niveau des maternités. Le cancer du col de l’utérus en Algérie a été au cœur d’une rencontre organisée samedi à l’hôtel Sheraton Club des Pins, à Alger, par le laboratoire américain MSD.

    Présent à cette rencontre, le Pr Marc Steben, de l’Institut canadien de santé publique, a souligné à propos de la prévention de cette maladie, l’efficacité du vaccin disponible depuis quelque temps, permettant d’immuniser la femme contre le cancer du col de l’utérus.

    Il a rappelé que le laboratoire américain MSD a soumis en juin 2006 un dossier au ministère algérien de la Santé pour commercialiser le vaccin Gardasil recommandé pour les préadolescentes, en vue de prévenir le cancer du col de l’utérus.

    «Ce vaccin a prouvé son efficacité à 100 % et a été utilisé dans 53 pays», note le Professeur Steben. Le cancer du col de l’utérus qui est, après le cancer du sein, un des plus fréquents des cancers de la femme, provoque plus de 500 000 nouveaux cas, et a causé 250 000 décès en 2005, dont 90% dans des pays en développement. En Algérie, «quatre femmes décèdent chaque jour du cancer du col de l’utérus», ont rapporté des spécialistes, en se référant à des statistiques hospitalières. S’il n’est pas traité, le cancer du col de l’utérus est presque toujours mortel. Une autorisation de mise sur le marché a été délivrée en 2006 à un vaccin protégeant contre l’infection et la maladie associée au PVH et un autre vaccin pourrait être autorisé prochainement. En plus d’être un nouveau moyen de prévention d’un cancer très courant, l’introduction de vaccins efficaces présente d’autres avantages potentiels pour les systèmes de santé en général et pourrait contribuer à créer des synergies entre la vaccination, la lutte contre le cancer et la lutte contre les problèmes de santé sexuelle et génésique.

    Selon le docteur Doudja Hamouda, professeur à l’Institut national de santé publique (INSP), 1 600 nouveaux cas de cancer du col de l’utérus sont enregistrés annuellement et «80 à 90 % des cas sont à un stade très avancé de la maladie». «Le cancer du col de l’utérus arrive en deuxième position après celui du sein et il n’existe que trois centres de prise en charge des différents types de cancer.» Cette spécialiste a déploré la mauvaise prise en charge du cancer du col de l’utérus, soulignant que «les autorités algériennes prennent en charge les maladies transmissibles et négligent les maladies chroniques qui se répandent de façon alarmante dans la société.»
    D’après cette intervenante, «le cancer du col de l’utérus se manifeste chez la femme à partir de 50 ans, contrairement à celui du sein qui peut se manifester à un jeune âge. Causé par les virus (16 et 18), le cancer du col de l’utérus est généralement dû au manque de vitamines et aux lésions répétées de l’appareil génital. Cette pathologie, dira-t-elle, est une maladie tranquille puisqu’elle ne peut être détectée qu’à travers un diagnostic précoce et ses symptômes n’apparaissent qu’après 10 ans».

    Par La Tribune
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