Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Report du procès du wali d'Oran au 14 Juillet

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Report du procès du wali d'Oran au 14 Juillet

    Le procès en appel de l’ex-wali d’Oran, Bachir Frik, condamné en première instance à huit ans de prison ferme et qui est en détention depuis plus de 5 ans, a été reporté au 14 juillet prochain. Cette décision a été prise hier par le magistrat près la cour d’Alger après quelques minutes de l’ouverture de la séance et la constatation de l’absence d’un des inculpés, détenu dans un pénitencier à Oran. Il s’agit de Mekhloufi Chaabane, l’ex-directeur de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran, qui avait été condamné, lors du premier procès, à trois ans de réclusion et 100 000 DA d’amende. En constatant l’absence du prévenu, le magistrat a appelé les avocats à exprimer leurs demandes.

    La défense, à l’unanimité, a demandé le report du procès à la fin de l’actuelle session criminelle : «Ces personnes sont incarcérées, pour certains, depuis plus de cinq ans et elles ont le droit d’être jugées. Leur détention est considérée comme préventive dès lors que la Cour suprême a accepté les pourvois en cassation. La détention ne peut être prolongée plus que cela», ont déclaré les avocats qui ont formulé des demandes de liberté provisoire au cas où l’affaire serait renvoyée à la prochaine session.

    Dans ce cadre, d’ailleurs, Me Miloud Brahimi ne manquera pas de faire remarquer au magistrat que le crime de dilapidation de deniers publics est, avec la promulgation de la nouvelle loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, considéré aujourd’hui comme délit. Prenant la parole, le procureur général, qui a annoncé son adhésion à la demande de renvoi du procès à la fin de la session criminelle, n’a pas manqué d’affirmer son refus à la demande de libération provisoire. «Le parquet va demander le transfert de Mekhloufi Chaabane et le procès aura lieu dans les prochains jours. Il n’y a pas lieu de libérer les prévenus du moment que leur procès se tiendra très prochainement», a déclaré le représentant du ministère public. Le magistrat, après délibération, décide de renvoyer l’affaire au 14 juillet prochain.

    A peine la composante du tribunal a quitté la salle d’audience qu’un incident est survenu. Bachir Frik, qui a refusé de laisser le policier lui mettre les menottes, à l’instar des deux autres prévenus, provoque l’ire de ce dernier qui décide d’aller voir son supérieur.

    Pour calmer les esprits, un autre policier vient et demande à son collègue d’accompagner les prisonniers sans les menotter. Chose dite, chose faite mais, une fois debout, le policier a tenté de prendre par le bras Bachir Frik. Ce dernier esquive et lui lance : «Ne me touchez pas.» Cela a suffi pour que les membres de la famille Frik se déchaînent, notamment son fils qui sera incontrôlable. Des cris et des insultes résonnent dans la salle d’audience. Il faudra au moins une dizaine de minutes pour calmer les esprits. Des policiers sont venus en renfort mais déjà les «sages» avaient réussi à faire quitter à Frik junior le tribunal pénal.

    Il est à rappeler que le 26 avril 2005, le tribunal pénal avait condamné Bachir Frik à 8 ans de réclusion criminelle assortie d’une amende de 500 000 DA pour dilapidation de deniers publics.

    La même peine a été retenue contre l’ex-directeur de l’agence foncière communale d’Oran, Laoufi Tayeb. L’ex-directeur de la direction des Domaines, Hocine Balasse, a écopé de 5 ans de réclusion et d’une amende de 200 000 DA alors que l’ex-directeur de l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) d’Oran, Chaabane Makhloufi, a été condamné à 3 ans de réclusion et 100 000 DA d’amende. Le médecin, propriétaire d’une clinique privée à Oran, Abdelkader Bouarfa, a été acquitté par le même tribunal.

    A la veille de ce nouveau procès, la famille de l’ex-wali a saisi le président de la République à travers une longue lettre, dans laquelle elle l’appelle à «mettre fin» à ce qu’elle qualifie d’«injustice». Pour la famille, l’affaire a commencé l’été 2001, lorsque l’ex-directeur des affaires sociales d’Oran, Kada Hezil, a adressé une lettre au président «dans laquelle il a porté de graves accusations contre de hauts responsables civils et militaires d’Oran à l’époque, les impliquant dans un trafic de drogue et de blanchiment d’argent». Eu égard à la gravité des accusations, la réaction des incriminés a été rapide pour étouffer le scandale à la racine, affirme la famille qui a estimé que les commanditaires de cette affaire «avaient pour objectif de camoufler le scandale qui leur était imputé et de détourner l’attention de l’opinion publique».

    La famille Frik s’est interrogée pourquoi avoir attendu 4 années après le départ de l’ancien wali pour déclencher une enquête policière à son encontre. Elle s’est également interrogée sur le fait qu’un wali «soit jugé et condamné uniquement pour avoir autorisé la location de 5 logements, 5 locaux commerciaux et l’affectation d’une parcelle de terrain public à un établissement public dans un cadre légal».

    Par La Tribune
Chargement...
X