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L’enfant et sa protection en Algérie au coeur du débat

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  • L’enfant et sa protection en Algérie au coeur du débat

    L’enfant, cet être vulnérable qui a besoin de toute l’attention et la protection de l’adulte pour s’épanouir dans un environnement sain et sécurisé, est exposé plus que jamais aux dangers de la rue en Algérie.

    Pour cela, la ville de Bordj-Ménaïel, et plus spécialement le tribunal avec ses magistrats, n’a pas été en marge des festivités commémoratives de la Journée mondiale de l’enfance. Beaucoup de conférences se sont déroulées dans la salle d’audience en présence des autorités locales, des auxiliaires de la justice (gendarmes et policiers), il n’en demeure pas moins que tous les bancs étaient occupés par des écoliers, des collégiens, du personnel éducatif.

    Les conférences étaient animées par Madame Delonda Samia, magistrate (juge des mineurs) qui a su faire véhiculer l’importance et la meilleure manière de se prémunir contre ce phénomène qui suscite l’appréhension des parents et qui met en péril la vie des enfants et qui figure parmi les premières recommandations du ministre de la Justice et Garde des sceaux, M. Bélaïz Tayeb.

    D’ailleurs, la ratification de l’Algérie de la Déclaration internationale des droits de l’homme en décembre 1992 confirme l’intérêt accordé à l’enfant par notre pays et reconnaît ses droits qui apparaissent à travers plusieurs textes législatifs, textes qui ont été débattus et expliqués tour à tour par Madame Delonda Samia et Mustapha Ben Allel, procureur de la République de Bordj-Ménaïel. Cependant, l’existence de ces textes qui ont permis sa prise en charge, inscrits pour la plupart dans plusieurs codes : civil, pénal et code de la famille, demeurent insuffisants car la protection de l’enfant nécessite un cadre juridique autonome, donc cette vision longtemps mûrie incite le législateur algérien à créer une loi de protection de l’enfant. Cependant, la question qui s’impose est celle de savoir si le droit algérien est conforme à la Convention internationale des droits de l’enfant.

    Pour répondre à cette question, le procureur dira à ce titre que le projet de loi relatif à la protection de l’enfant, actuellement en étude vise à mettre en place les règles d’une loi où tous les articles qui concernent ce volet, celui de l’enfant, seront regroupés dans une loi unifiée qui inspirera ses articles à partir de trois sources reconnues. Il s’agit de la Convention internationale des droits de l’enfant, des articles et lois appliqués dans d’autres pays et de la Constitution algérienne.

    Quant à la présidente de la cour du tribunal de Bordj-Ménaïel Madame Chabane, elle a estimé que la protection de l’enfance passe essentiellement aussi bien par une prise de conscience et un travail de sensibilisation que par l’implication des magistrats, de la police, de la gendarmerie et des personnels éducatif, médical, et d’ajouter que dans le statut juridique de l’enfant, appliqué jusque-là, comme le stipulent plusieurs articles, les droits de l’enfant en Algérie sont garantis. Les articles 269, 334, 335, 328, 330 et l’article 53 de la Constitution le démontrent à plus d’un titre. Le contenu de ces textes prouve l’engagement de l’Etat à mettre en œuvre les droits reconnus à l’enfant de par le monde.

    Dans cet ordre d’idées, les communications programmées dans ce cadre un peu spécial et s’étalant sur plusieurs jours à travers les tribunaux de la wilaya, seront portées sur la personnalité juridique et les droits de l’enfant en Algérie. Cependant, il est à noter que lors de la dernière conférence qui s’est bien terminée et qui a vu l’absence de beaucoup d’invités, Madame Chabane, présidente du tribunal de Bordj-Ménaïel, a eu l’heureuse initiative de faire visiter le nouveau palais de justice aux enfants venus à cet effet. A cette occasion, nous avons découvert avec les enfants les locaux et bureaux de cet immense joyau architectural fait pour juger des litiges ainsi que la découverte d’une grande salle des archives de pas moins de 1000 m2 au sous-sol du tribunal qui conservent toutes les affaires judiciaires de plus de 40 ans d’existence.

    A noter également l’aide précieuse fournie par Monsieur Tonkin Yahia, membre du jury, ex-directeur d’école, dans les affaires ayant trait aux problèmes de l’enfance. Ce dernier n’a jamais cessé de prodiguer ses conseils et cela dans l’intérêt de l’enfance.

    Par La Nouvelle République
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