Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc, un pays dans le vent

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc, un pays dans le vent

    Maroc, un pays dans le vent

    Cet été, de nombreux touristes vont entrer au Maroc par Tanger. A une cinquantaine de kilomètres de cette porte africaine, plus de 80 éoliennes se dressent fièrement face à l’Espagne.

    Près du village Ksar-Sghir, en face des côtes espagnoles, le nouveau port de Tanger est en pleine construction. D’ici l’été 2008, il accueillera marchandises et passagers. Un des ports les plus importants de la Méditerranée. Toute la région se gargarise de l’émergence de ce nouvel atout économique pour la région. Pourtant et à bien y regarder, les véritables stars locales, l’avenir du Maroc, sont peut-être à quelques kilomètres de là, à l’intérieur des terres. Dans le bassin éolien Abdelkhalek Torres, plus de 80 éoliennes brassent le vent marocain. La proximité du chantier du port animent le coin. Des camions ne cessent de passer pour transporter pierres, sables et autres matériaux. Les conducteurs n’ont pas le temps d’admirer la vue sur l’Espagne. Ou plus exactement sur Tarifa, une terre semée d’éoliennes, elle aussi.
    Ici, le sol est rocailleux et les éoliennes ne sont pas vraiment silencieuses. Des gosses jouent à proximité, des maisons éparses pointillent le paysage de blanc.

    Présentes depuis 2000, ces éoliennes ressemblent à de vieux modèles, blanche et bleu, munies d’un pied qui se confond avec un pylône. Ce n’est pas une raison pour s’en moquer. Ces moulins à vent sont des précurseurs dans le pays chérifien. Ils représentent le plus grand parc éolien d’Afrique et produisent de l’électricité pour l’équivalant d’une ville comme Tétouan (soit 226 millions de kWh pour 400000 habitants). Forts de cette réussite et avec ses 3500 kms de côtes et des vents soufflants de manière régulière à 9m/s, le Maroc pourrait produire (au moins) annuellement la moitié de l’électricité nécessaire à l’Union Européenne !

    Conscient de cet atout, un plan stratégique vise à atteindre 10% d’énergies renouvelables consommés au Maroc en 2012 (pour 1% aujourd’hui), avec un taux de pénétration de 15% des énergies éoliennes en 2020. Pour réussir ce défi, de nouveaux parcs éoliens poussent sur les dhars marocains. Essaouira, appelée la ville des vents, a inauguré ce mois de juin un nouveau parc éolien capable de produire 210GWh. Et de nouveaux parcs s’annoncent sur les côtes et au Sud du pays. A croire que dans les prochaines années, le seul qui pourra souffler au Maroc sera Eole… Ces projets ne troublent pas la vie des vaches du coin, qui se reposent au pied des moulins à vent. L’endroit est serein et semble coupé du temps. Et pourtant, le Maroc est de plus en plus un pays dans le vent…

    Olivier Bailly (25/06/2007))
Chargement...
X