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Les patriotes oubliés de tous en Algérie

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  • Les patriotes oubliés de tous en Algérie

    Leurs chefs s’appellent Hadj ferguène, Zidane El Mekhfi, Mohamed Sellami, Slimane El Ghoul...et Hadj Driss Zitoufi. Certains ne sont plus de ce monde. Les patriotes ou les groupes de légitime défense (GLD), après des années de sacrifices pour la défense de la République aux côtés des différents corps de sécurité tirent la sonnette d’alarme.

    Ils sont livrés à leur sort, et certains vivent dans un dénuement total. Leurs familles souffrent le martyre et les promesses de les prendre en charge dans le cadre de la mise en oeuvre de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, tarde à se concrétiser. Ils sont des milliers, soit près de 80.000 à la fin des années 90. Aujourd’hui, ils ne sont plus que quelques centaines à porter encore les armes.

    Dans une conjoncture sociale marquée par l’érosion du pouvoir d’achat, leur situation sociale est des plus critiques. Un statut juridique s’impose pour prendre en charge ces «oubliés» de la charte. Ils ne comptent pas se taire. Leur appel de détresse est parvenu même à l’hémicycle de l’Assemblée nationale. A l’occasion du débat autour du programme du gouvernement, le statut des patriotes n’est pas passé inaperçu. Driss Zitoufi, député RND, et ancien chef des patriotes de Chlef, plaide la cause de ses compagnons et interpelle le chef de l’Exécutif. Le ton est sévère et appuyé. Intervenant lors des débats de l’APN, le député Zitoufi s’est interrogé sur le fait que le point inhérent à la situation sociale des patriotes n’a pas été mentionné dans le programme du gouvernement.

    Comme il a appelé le gouvernement à mettre en oeuvre les dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, sans marginaliser la moindre frange de la population touchée par la tragédie nationale. Pour Zitoufi, le temps presse, il faut trouver une «solution définitive» aux problèmes des patriotes, d’autant plus que plusieurs familles de cette catégorie sont réduites à la famine. Pis, certains ont même été privés de la prime de 11.000DA qu’ils percevaient durant la période où leurs enfants, frères, pères et époux, traquaient les terroristes.

    Payés entre 7000 et 11.000DA, durant les années où les fondements de la République étaient menacés par l’obscurantisme ils étaient entre 80.000 et 100.000 à la fin 98 à veiller sur les villages, hameaux et campagnes. En somme, pour le député Zitoufi, il s’agit de trouver «un cadre juridique approprié à même de prendre en charge cette frange sociale». Cette frange qui était l’objet d’enjeux politiciens et électoralistes, au même titre, d’ailleurs, que les familles des disparus et des victimes du terrorisme, continuent de défendre le pays.

    A l’approche des élections de 2007, les enjeux liés à cette échéance deviennent de plus en plus perceptibles. Les GLD qu’ on avait enterrés à la faveur de la réconciliation nationale, reviennent et deviennent un sujet d’actualité. D’abord, en constituant leur propre organisation nationale, ensuite en se démarquant de tous «les enjeux politiques et électoralistes», et enfin, en sollicitant directement le président de la République pour la prise en charge de leurs doléances.

    Cependant, les patriotes ne sont pas finis. Ils ont encore un rôle à jouer. Une source proche du ministère de l’Intérieur précisait récemment, que «la présence des GLD est encore exigée et les éléments des groupes en activité dans les ´´zones grises´´» restent encore opérationnels» et que «leur dissolution totale n’est pas à l’ordre du jour, et le jour où le terrorisme aura complètement disparu des zones rurales, alors on pourra parler de la fin des GLD».

    Cependant, que leur réserve-t-on comme statut? Le gouvernement va-t-il, enfin, prendre en charge ces milliers de familles réduites à une situation sociale des plus précaires? Le chef du gouvernement est très attendu sur ce point. Sa réponse, nous la saurons jeudi prochain, au moment où il répondra aux questions des députés.

    Par l'Expression
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