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La France veut des financements pour la force hybride au Darfour

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  • La France veut des financements pour la force hybride au Darfour

    Parce que "le silence tue" au Darfour, Paris a plaidé lundi pour que la communauté internationale apporte un soutien financier à une nouvelle force hybride dans la province soudanaise.

    Le président français Nicolas Sarkozy a appelé à la fermeté vis-à-vis du régime de Khartoum s'il ne coopère pas pour résoudre ce conflit qui a fait plus de 200.000 morts et 2,5 millions de réfugiés depuis 2003.

    Le chef de l'Etat a reçu pendant quelques heures à l'Elysée les participants de la réunion ministérielle du Groupe de contact élargi sur le Darfour, dont la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et les représentants de la Russie et de la Chine. Au total, plus d'une quinzaine de pays étaient représentés pour cette réunion, en l'absence notable de l'Union africaine et du Soudan, ainsi que des pays africains directement concernés par la crise.

    Il faut "agir, et agir vite", a martelé le président français, qui veut "accélérer le calendrier au Darfour". La réunion de Paris doit "mobiliser la communauté internationale" et "fixer une feuille de route claire à chacun des acteurs". Il s'est montré menaçant à l'égard de Khartoum, qui n'a pas été convié à Paris bien qu'étant le principal acteur de la crise au Darfour. "Il y a des victimes et des responsables. Nous devons être fermes à l'égard des belligérants qui refuseraient de rejoindre la table de négociation."

    Le Soudan a accepté le 12 juin le principe et les modalités de déploiement d'une force de maintien de la paix "hybride" ONU-Union africaine pour remplacer les 7.000 soldats de l'UA actuellement présents au Darfour, dans l'ouest du Soudan. C'est "une évolution encourageante", mais "le Soudan doit savoir que s'il coopère, nous l'aiderons puissamment, et que s'il refuse de coopérer, il faudra être ferme", a prévenu le président français. Khartoum avait déjà dit oui en novembre avant de faire marche arrière.

    La Chine s'est une nouvelle fois prononcée contre des sanctions à l'égard du régime soudanais. "Ce n'est pas le moment de parler de nouvelles sanctions", a estimé l'émissaire chinois, Liu Giujin. A la question de savoir si l'implication de l'industrie pétrolière chinoise au Soudan avait un lien avec les réticences de Pékin envers un durcissement de ton face au régime de Khartoum, Liu Giujin a répliqué que cette question n'avait "aucun fondement".

    Mais pour Condoleezza Rice, il est nécessaire de maintenir la pression sur le Soudan avec la menace de sanctions. Accusant Khartoum d'avoir déjà changé d'avis à plusieurs reprises, la secrétaire d'Etat américaine a souligné que "nous avions perdu beaucoup de temps avec des accords qui n'avaient pas été respectés". "Nous ne pouvons plus nous permettre (cette) situation au Darfour (...) Jusqu'à ce que le Soudan respecte véritablement les engagements pris, je pense que nous devons conserver la possibilité de conséquences".

    La priorité de la France est de trouver des financements pour la force hybride. Nicolas Sarkozy a souligné que Paris était prêt à y "contribuer à hauteur de 10 millions d'euros". L'Espagne a également promis 10 millions d'euros, dont la moitié pour la mission et l'autre moitié pour l'aide humanitaire. Le commissaire européen en charge du Développement et de l'aide humanitaire Louis Michel a souligné que l'Union européenne préparait 31 millions d'euros supplémentaires.

    Par AP
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