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Ali le chimiste et deux coaccusés condamnés à mort en Irak

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  • Ali le chimiste et deux coaccusés condamnés à mort en Irak

    Parmi les trois condamnés à mort figure Hassan Al-Madjid, dit «Ali le chimiste», principal accusé de l’affaire dite «d’Anfal» dans laquelle ce cousin de l’ancien président irakien, Saddam Hussein, avait à répondre des crimes qui lui étaient attribués dans le «génocide» des Kurdes.

    Ce procès d’Anfal et le second organisé par les nouvelles autorités irakiennes contre les anciens dirigeants du Baas irakien. Le 30 décembre dernier, l’ex-président irakien, Saddam Hussein, a été pendu dans une prison de Baghdad dans le procès de Doujail, avec comme chef d’accusation, l’assassinat de 148 villageois chiites en 1982, inaugurant la série de procès que le nouveau pouvoir à Baghdad veut diligenter. Le vice-président, Taha Yassine Ramadan, le juge Bandar Al-Bandar, et un proche parent de Saddam Hussein, Barzan Al-Tikriti, ont également connu le même sort dans cette affaire de Doujail, rappelle-t-on. L’opération dite d’Anfal, eut lieu en 1988 à un moment où l’Irak était engagé dans une guerre meurtrière contre l’Iran. Le régime baasiste avait sévèrement réprimé à l’époque ce qu’il a qualifié comme étant une «insurrection en temps de guerre».

    La répression de la révolte a coûté la vie à quelque 100.000 à 180.000 Kurdes, selon les estimations. L’affaire d’Anfal, dont le procès a été ouvert en août de l’année dernière a connu son verdict hier par la condamnation à mort de trois des six accusés, deux condamnations à perpétuité et une relaxe, celle de l’ancien gouverneur de Mossoul, Taher Al-Ani, pour «manque de preuves», comme l’avait demandé le Parquet.
    Le ministère public avait, en revanche, requis la peine de mort pour les cinq autres, mais seules trois peines capitales ont été prononcées. Dans leur attendu, les juges du tribunal pénal irakien ont qualifié l’opération «Anfal» de «génocide» contre le peuple kurde. Les mis en cause ont, pour leur part, estimé que c’était une opération destinée à «contrer l’insurrection en temps de guerre» lors du conflit qui opposait alors l’Irak à l’Iran et «constituait un exemple classique de lutte antiguérilla». Principal accusé, Hassan Al Madjid, inculpé de crime de guerre, crime contre l’humanité et génocide, a été condamné à mort par pendaison.

    Le tribunal l’a reconnu «coupable d’avoir ordonné aux forces de sécurité d’utiliser des armes chimiques» contre les Kurdes. Après l’énoncé de la sentence, Ali le chimique s’est contenté d’un bref «merci Dieu». Egalement condamné à la mort par pendaison, l’ancien ministre de la Défense, Sultan Hachim Al-Tai, qui n’a cessé de clamer son innocence. A l’énoncé du verdict il a déclaré: «Je ne dirai rien de nouveau et je vous laisse à Dieu. Je suis innocent». Hussein Rachid Al-Tikriti, ancien directeur-adjoint des opérations militaires est le troisième condamné à la peine capitale. Il n’a exprimé aucun regret, s’exclamant au moment où on le faisait sortir du tribunal: «Merci Dieu d’être exécuté au nom de la courageuse armée irakienne, longue vie à l’Irak et longue vie à la courageuse armée irakienne». Les deux derniers accusés, Farhan Al-Joubouri et Saber Al-Douri, anciens dirigeants des services du renseignement militaire, ont été condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité. Ainsi s’achève le second procès d’une série programmée par le nouveau pouvoir en Irak qui a créé le Haut tribunal pénal irakien, une juridiction spécialement mise en place pour juger les responsables de l’ancien régime.

    L’ex-président irakien, Saddam Hussein, figurait parmi les accusés du procès d’Anfal, mais son exécution -dans des conditions abominables- le 30 décembre 2006, avait annulé toutes les charges portées contre lui.
    Le procès d’Anfal dont le verdict a été rendu hier, s’est ouvert le 26 août 2006 dans l’enceinte superprotégée de la Zone verte au coeur de Baghdad. C’est là que siège le tribunal pénal irakien.

    Par L'Expression
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