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Algerie: Les deux nouveaux circuits de la drogue

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  • Algerie: Les deux nouveaux circuits de la drogue

    es services de la DGSN ont présenté hier, les deux nouveaux axes de l'acheminement et le stockage de la drogue qui provient du Maroc et qui transite par l'Algérie avant d'être acheminée vers d'autres pays.

    Les services de la police ont saisi l'occasion hier d'une conférence nationale sur « le rôle de la société civile dans la prévention contre la drogue », organisée par l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, à l'hôtel Aurassi pour donner toutes les informations sur la commercialisation, la consommation et surtout les circuits d'acheminement de la drogue.

    Aujourd'hui, les services de sécurité ne parlent plus de l'axe traditionnel de l'acheminement de la drogue qui arrivait du Maroc en passant par l'Ouest du pays, transitant par Alger pour l'Est du pays, avant de prendre le chemin de la Tunisie, la Libye pour qu'elle soit commercialisée au Moyen Orient. Selon les services de sécurité, les narcotrafiquants ont changé d'itinéraire en optant cette fois pour deux nouveaux axes. Le premier axe montre que la drogue provient du Maroc, elle transite par Hassikhabi à Tindouf pour qu'elle soit par la suite stockée dans deux principaux lieux, une première zone de stockage à Beni Ouanif à Bechar et la deuxième zone est située à Erchache à Tindouf. La marchandise stockée passera ensuite à travers Ghardaïa, Hassi Messaoud, Ouargla, El Oued, Illizi pour traverser la frontière vers la Libye et la Tunisie pour qu'elle soit commercialisée au Moyen Orient et dans les pays du sahel. Le deuxième axe prend toujours son origine au Maroc. La drogue transite par l'Ouest du pays en allant directement vers les pays frontaliers sans passer par des zones de stockage, en traversant ainsi le Mali, Niger, Tchad, Soudan pour arriver en Egypte.

    Le chef du service central de lutte contre la drogue M.Tazrouti affirme que l'Algérie est toujours un pays de transit de la drogue, démentant catégoriquement que notre pays soit un pays producteur ou grand consommateur. Et pour convaincre, il souligne que les grandes quantités de drogue saisies sont généralement repérées dans le Sud du pays. « Nous n'avons pas beaucoup d'habitants dans le sud du pays et les grandes quantités saisies dans cette région sont importantes, pour dire, que cette grande quantité de drogue n'est nullement destinée à la consommation locale mais plutôt à la consommation internationale », explique-t-il. Tazrouti estime que les plants cultivés en Algérie ne sont pas importants. Ce sont des plantes à faible élément psycho-actif et qui souvent sont fauchées avant leur maturation pour qu'elles ne dégagent pas d'odeur. « Ce sont des drogues très douces qui ne sont pas matures et qui sont généralement destinées à la consommation locale. Ces produits ne sortent même pas hors wilaya », précise-t-il en indiquant que les narcotrafiquants n'ont pas besoin de la drogue cultivée en Algérie puisqu'elle est abondante et d'une qualité meilleure au Maroc . Notre interlocuteur a précisé que l'Algérie est un pays de transit de la drogue et qu'elle n'est pas encore passée au statut de producteur.

    Les services de la gendarmerie pour leur part qui ont réussi l'année dernière et au cours de cette année, plusieurs coups de filet qui mettent en évidence cette culture à Adrar, Béchar... déclarent que les enquêtes sur la drogue cultivée en Algérie se poursuivent pour le moment, révélant que 680 plantes de drogue ont été saisies par leur services au cours de l'année 2006.

    Enfin, le secrétaire général de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abdelmalek Sayah a présenté pour l'occasion la situation actuelle en déclarant que les saisies de drogue en Algérie sont passées de 9,644 tonnes en 2005 à 10,046 tonnes en 2006. Il a également précisé qu'au cours du 1er trimestre 2007, pas moins de 5,837 tonnes de cannabis ont été saisies.

    Sayah a également fait savoir que pas moins de 20 000 personnes ont été traitées dans les centres et les hôpitaux psychiatriques de l'année de 1992 à l'année 2000. Pour ce qui est de l'année 2006 , l'hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi à Oran et celui de Blida ont traité 2000 personnes. « Les chiffres ne reflètent pas la réalité car nous n'avons pas de centre ou un service qui recense avec exactitude les patients, les drogués ainsi que toutes les données et statistiques sur le sujet » a—t-il fait savoir en indiquant que son office devra désormais travailler avec un réseau d'associations de lutte contre la drogue , pour un plan de lutte qui sera effectif dès l'année 2009 jusqu'à l'année 2012. « Nous allons en même temps engager dans quelque temps des enquêtes qui cerneront le problème de la consommation de drogue et de tabac en milieu scolaire , pour couper court à la polémique des chiffres qui sont annoncés par les uns et contestés par les autres » a -t-il indiqué.


    Par Le Quotidien d'Oran
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