Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière en Algérie a adressé une note à tous les directeurs de santé à travers le pays les avisant qu’il autorise les médecins spécialistes en chirurgie générale à pratiquer des césariennes dans les différentes structures sanitaires s’il n’y a pas de gynécologue obstétricien. Or, une telle autorisation ne peut être délivrée que par le Comité national de gynécologie ou par le comité national pédagogique et en aucun cas par l’administration. Amar Tou a-t-il agi par ignorance ou par insouciance ?
Le ministre de la Santé croyait peut-être trouver en cette mesure la solution appropriée pour deux grands problèmes qui gangrènent la santé en Algérie : le manque flagrant de médecins spécialistes dans la majorité des régions et la surcharge au niveau des CHU et des métropoles. En effet, la note n°01 du 5 juin 2007 adressée à tous les DSP et relative à la prise en charge des femmes enceintes à travers toutes les structures sanitaires dépourvues de gynécologues obstétriciens, a non seulement suscité l’interrogation au sein du corps médical mais l’inquiétude, voire même la colère face à ce qu’ont qualifié plusieurs médecins de “manque de sérieux” dans la prise en charge de la santé des citoyens.
Le ministère a précisé dans sa correspondance qu’au vu du nombre important de plaintes qui parviennent de tout le territoire national concernant l’inexistence de médecins spécialistes en gynécologie obstétrique et qui est à l’origine du transfert des femmes enceintes présentant des cas délicats pour l’accouchement et pour faire face à cette situation, la direction centrale du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a commandé que le médecin spécialiste en chirurgie générale est apte à prendre en charge ces femmes dont les cas nécessitent une césarienne. La note concerne bien l’autorisation pour les médecins spécialistes en chirurgie générale de pratiquer des césariennes quand il y a manque de gynécologues obstétriciens. “La gynécologie obstétrique est une discipline réservée aux médecins gynécologues obstétriciens et ne peut être exercée par autorisation administrative”, ont affirmé tous les médecins que nous avons contactés.
Cette autorisation pour une activité chirurgicale spécifique émane du ministère de la Santé qui n’a autorité de délivrer les autorisations d’activité médicale que si au vu de diplôme spécifique selon les spécialistes. Même dans le cas d’intérêt général, ou par obligation nationale, le ministère de la Santé peut déroger les autorités mais sur la responsabilité du comité national de gynécologie ou du comité national pédagogique ou des deux ou après consultations de ces deux instances car ils restent seuls habilités à délivrer les autorités de pratique pour les médecins.
C’est d’ailleurs le rôle de ces CPNS (comités nationaux pédagogiques de spécialités). Le problème de cette autorisation, c’est qu’elle doit d’abord passer par les experts médicaux pour étudier la faisabilité avant de décréter quoi que ce soit. Et c’est valable pour toutes les autres disciplines (la pédiatrie, la pneumo, la cardiologie,….) et l’on se demande : à quand l’Algérie pourra-t-elle couvrir sa demande de médecins spécialistes après 45 ans d’indépendance ? Par ailleurs, la problématique pour envoyer les médecins spécialistes dans les régions déshéritées s’accentue malgré le service civil imposé également par Amar Tou car des chirurgiens se retrouvent plusieurs fois affectés dans des structures sanitaires où il n’y a même pas un bloc opératoire. Et pour les intéresser à exercer dans ces régions, il faut leur donner les moyens qui ne se traduisent pas uniquement sur la base du salaire mais sur l’activité en elle-même.
Par le Soir
Le ministre de la Santé croyait peut-être trouver en cette mesure la solution appropriée pour deux grands problèmes qui gangrènent la santé en Algérie : le manque flagrant de médecins spécialistes dans la majorité des régions et la surcharge au niveau des CHU et des métropoles. En effet, la note n°01 du 5 juin 2007 adressée à tous les DSP et relative à la prise en charge des femmes enceintes à travers toutes les structures sanitaires dépourvues de gynécologues obstétriciens, a non seulement suscité l’interrogation au sein du corps médical mais l’inquiétude, voire même la colère face à ce qu’ont qualifié plusieurs médecins de “manque de sérieux” dans la prise en charge de la santé des citoyens.
Le ministère a précisé dans sa correspondance qu’au vu du nombre important de plaintes qui parviennent de tout le territoire national concernant l’inexistence de médecins spécialistes en gynécologie obstétrique et qui est à l’origine du transfert des femmes enceintes présentant des cas délicats pour l’accouchement et pour faire face à cette situation, la direction centrale du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a commandé que le médecin spécialiste en chirurgie générale est apte à prendre en charge ces femmes dont les cas nécessitent une césarienne. La note concerne bien l’autorisation pour les médecins spécialistes en chirurgie générale de pratiquer des césariennes quand il y a manque de gynécologues obstétriciens. “La gynécologie obstétrique est une discipline réservée aux médecins gynécologues obstétriciens et ne peut être exercée par autorisation administrative”, ont affirmé tous les médecins que nous avons contactés.
Cette autorisation pour une activité chirurgicale spécifique émane du ministère de la Santé qui n’a autorité de délivrer les autorisations d’activité médicale que si au vu de diplôme spécifique selon les spécialistes. Même dans le cas d’intérêt général, ou par obligation nationale, le ministère de la Santé peut déroger les autorités mais sur la responsabilité du comité national de gynécologie ou du comité national pédagogique ou des deux ou après consultations de ces deux instances car ils restent seuls habilités à délivrer les autorités de pratique pour les médecins.
C’est d’ailleurs le rôle de ces CPNS (comités nationaux pédagogiques de spécialités). Le problème de cette autorisation, c’est qu’elle doit d’abord passer par les experts médicaux pour étudier la faisabilité avant de décréter quoi que ce soit. Et c’est valable pour toutes les autres disciplines (la pédiatrie, la pneumo, la cardiologie,….) et l’on se demande : à quand l’Algérie pourra-t-elle couvrir sa demande de médecins spécialistes après 45 ans d’indépendance ? Par ailleurs, la problématique pour envoyer les médecins spécialistes dans les régions déshéritées s’accentue malgré le service civil imposé également par Amar Tou car des chirurgiens se retrouvent plusieurs fois affectés dans des structures sanitaires où il n’y a même pas un bloc opératoire. Et pour les intéresser à exercer dans ces régions, il faut leur donner les moyens qui ne se traduisent pas uniquement sur la base du salaire mais sur l’activité en elle-même.
Par le Soir
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