Radio France Internationale
Le leader libyen Mouammar Kadhafi (g) et le Président ivoirien Laurent Gbagbo (d), pendant un meeting au Palais de la Culture, le 27 juin 2007 à Abidjan.
(Photo : AFP)
C'était la première visite de Mouammar Kadhafi en Côte d'Ivoire. Le dirigeant libyen arrivé mercredi après midi à Abidjan a participé dans la soirée à un meeting aux côtés de Laurent Gbagbo, où il a plaidé une nouvelle fois pour la création des Etats-Unis d’Afrique. Création d'une armée panafricaine de deux millions d'hommes, une seule monnaie pour l'Afrique, avec un seul dirigeant... Des thèmes que le dirigeant libyen entend plaider lundi prochain à Accra, au sommet de l'Union africaine. Cette première visite du chef de l'Etat libyen en Côte d'ivoire revêt aussi un fort aspect symbolique, les relations entre Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi n'ayant pas toujours été aussi cordiales.
C'est avec son costume de grand promoteur des Etats Unis d'Afrique qu'il a atterri à Abidjan mais l'image de Mouammar Kadhafi, accueilli à bras ouverts par Laurent Gbagbo, peut surprendre. Au début de la crise, le guide libyen faisait en effet figure de bête noire du régime. Pour les autorités ivoiriennes, pas de doute, le chantre des révolutions africaines était le parrain de la rébellion, au même titre que Blaise Compaoré ou Charles Taylor. Depuis, la diplomatie a fait son œuvre et le rapprochement entre Abidjan et Tripoli s'est fondé sur des déclarations publiques mais aussi sur des actions plus discrètes.
Le ferment de cette réconciliation est à chercher dans la défiance nourrie par les deux chefs d'Etat à l'égard des ex-puissances coloniales. En septembre 2005, après avoir œuvré à l'adhésion de la Côte d'ivoire à la Cen-sad (Communauté sahélo-soudanaise), Mouammar Kadhafi déclare ainsi à la presse qu'il partage une vision commune avec Laurent Gbagbo. Le président ivoirien, qui est alors dans le collimateur de la communauté internationale, se voit ainsi décerner le titre de dirigeant révolutionnaire victime des forces racistes et réactionnaires. Selon le dirigeant libyen, la paix en Côte d'ivoire passe avant tout par le départ des armées étrangères.
Selon plusieurs sources, le retour du dossier ivoirien entre des mains africaines lui doit beaucoup. Tous les anciens belligérants reconnaissent d'ailleurs à Mouammar Kadhafi un rôle prépondérant dans l'établissement du dialogue direct.
Article publié le 28/06/2007
Le leader libyen Mouammar Kadhafi (g) et le Président ivoirien Laurent Gbagbo (d), pendant un meeting au Palais de la Culture, le 27 juin 2007 à Abidjan.
(Photo : AFP)
C'était la première visite de Mouammar Kadhafi en Côte d'Ivoire. Le dirigeant libyen arrivé mercredi après midi à Abidjan a participé dans la soirée à un meeting aux côtés de Laurent Gbagbo, où il a plaidé une nouvelle fois pour la création des Etats-Unis d’Afrique. Création d'une armée panafricaine de deux millions d'hommes, une seule monnaie pour l'Afrique, avec un seul dirigeant... Des thèmes que le dirigeant libyen entend plaider lundi prochain à Accra, au sommet de l'Union africaine. Cette première visite du chef de l'Etat libyen en Côte d'ivoire revêt aussi un fort aspect symbolique, les relations entre Laurent Gbagbo et Mouammar Kadhafi n'ayant pas toujours été aussi cordiales.
C'est avec son costume de grand promoteur des Etats Unis d'Afrique qu'il a atterri à Abidjan mais l'image de Mouammar Kadhafi, accueilli à bras ouverts par Laurent Gbagbo, peut surprendre. Au début de la crise, le guide libyen faisait en effet figure de bête noire du régime. Pour les autorités ivoiriennes, pas de doute, le chantre des révolutions africaines était le parrain de la rébellion, au même titre que Blaise Compaoré ou Charles Taylor. Depuis, la diplomatie a fait son œuvre et le rapprochement entre Abidjan et Tripoli s'est fondé sur des déclarations publiques mais aussi sur des actions plus discrètes.
Le ferment de cette réconciliation est à chercher dans la défiance nourrie par les deux chefs d'Etat à l'égard des ex-puissances coloniales. En septembre 2005, après avoir œuvré à l'adhésion de la Côte d'ivoire à la Cen-sad (Communauté sahélo-soudanaise), Mouammar Kadhafi déclare ainsi à la presse qu'il partage une vision commune avec Laurent Gbagbo. Le président ivoirien, qui est alors dans le collimateur de la communauté internationale, se voit ainsi décerner le titre de dirigeant révolutionnaire victime des forces racistes et réactionnaires. Selon le dirigeant libyen, la paix en Côte d'ivoire passe avant tout par le départ des armées étrangères.
Selon plusieurs sources, le retour du dossier ivoirien entre des mains africaines lui doit beaucoup. Tous les anciens belligérants reconnaissent d'ailleurs à Mouammar Kadhafi un rôle prépondérant dans l'établissement du dialogue direct.
Article publié le 28/06/2007
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