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Le Plan 2007-2011 de développement de la Tunisie séduit les bailleurs

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  • Le Plan 2007-2011 de développement de la Tunisie séduit les bailleurs

    Le 11ème Plan quinquennal (2007-2011) de développement économique et social de la Tunisie, premier pays africain en terme de compétitivité, suscite un intérêt soutenu des bailleurs de fonds dont la Banque mondiale (BM), la Banque européenne d'investissement (BEI) et la Banque africaine de développement (BAD).

    Ces institutions souhaitent néanmoins que ce pays considéré comme un "dragon de l'Afrique", opère une accélération des réformes pour une plus grande implication du secteur privé dans ce processus dont les objectifs qualifiés de "très ambitieux" devraient à terme rapprocher ses indicateurs à ceux des pays avancés.


    Les partenaires y compris la France (premier fournisseur, client et investisseur) ainsi que l'Allemagne, l'Italie, le Japon et la Chine, ont pris connaissance des objectifs "très ambitieux" de ce plan exposé, jeudi à Tunis, par le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi et le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Nouri Jouini.


    Pour faire le saut escompté, le gouvernement tunisien table sur un volume global d'investissement de l'ordre de 63 milliards de dollars, dont 73% devront être puisés de l'épargne nationale.


    Quant aux besoins de financement extérieurs, ils se montent à environ 17 milliards de dollars.


    Un taux de croissance annuel de 6,1%, contre une moyenne annuelle de 4,5% durant le précédent Plan, est fixé comme premier objectif à atteindre au terme du Plan quinquennal.


    Le principal défi à relever est de ramener le taux de chômage de 14,1% actuellement à 10% et de satisfaire 94% de la demande croissante d'emploi, estimée à quelque 88.000 demandes additionnelles chaque année.


    Il s'agit en même temps d'améliorer le niveau de vie de la population en relevant de 5% par an le revenu par tête d'habitant, actuellement d'environ 3.000 dollars, l'un des plus élevés de la région.


    Pour le directeur du département Maghreb de la BM, Theodore Ahlers, les objectifs que se fixe la Tunisie "quoique très ambitieux sont tout à fait réalisables". Il suggère pour les atteindre "d'accélérer la mise en œuvre des réformes déjà identifiées".


    "Il faut réfléchir sur les politiques nécessaires pour donner plus de confiance au secteur privé, en assurant que les règles du jeu pour le privé soient transparentes, prévisibles et qu'elles soient les mêmes pour tous les opérateurs", a-t-il expliqué.


    Se faisant l'écho de l'engagement pris par Mme Daniela Gressani, vice-présidente de la BM pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, présente à la rencontre de Tunis, M. Ahlers a affirmé que son institution est prête à doubler son concours financier à la Tunisie qui était de 650 millions de dollars pour le Plan précédent.


    Le vice-président de la BEI , Philippe de Fontaine Vive a été plus ferme dans son engagement. "Nous sommes prêts à soutenir l'effort d'investissement privé en prenant plus de risques en Tunisie sur nos propres bilans", a-t-il déclaré.


    "Le besoin de financement extérieur du 11ème Plan par rapport au précédent s'accroît de 37%. Moi je suis disposé à accroître le soutien de la BEI même de 50% parce qu'on pense que la réforme qui a lieu actuellement en Tunisie est un des meilleurs exemples de développement équilibré entre le privé et le public", s'est engagé M. de Fontaine Vive.


    La BAD compte être "très présente" en Tunisie durant la période de ce Plan.


    "Nous soutenons très fortement ce plan qui nous paraît très réaliste et faisable", a proclamé le président de la BAD, Donald Kaberuka, ancien ministre des Finances du Rwanda.


    "Nous sommes compétitifs, comparables voire meilleurs que les autres bailleurs de fonds", a-t-il soutenu en notant que 10% du portefeuille de la BAD est traité avec la Tunisie.


    Le Forum économique mondial (WEF), actuellement réuni au Cap en Afrique du Sud, a classé la Tunisie, premier pays africain en terme de compétitivité et 29ème sur 128 pays à l'échelle mondiale.


    Selon un rapport du WEF, les critères retenus dans ce classement prennent en compte notamment "l'efficacité des institutions (tunisiennes) avec de faibles niveaux de corruption, des droits de propriété plutôt bien protégés et une très bonne sécurité".


    Le document prend également en considération la "main-d'œuvre de qualité, l'accès à l'enseignement et la participation de la femme à la vie active".
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