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Pour une fois je donne raison aux Saoudiens, la priorité au Maroc, c'est l'éducation et la santé.
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Qui va financer les 14 avions de combat Rafale que le Maroc compte acquérir auprès de la compagnie française Dassault? Le contrat, révélé le 14 juin dernier par le PDG de Dassault Aviation, devait être signé à l’occasion du dernier Salon du Bourget. Mais il n’a toujours pas été concrétisé. En effet, selon nos informations, Rabat n’a pas réussi à boucler le financement de ce projet, estimé par les spécialistes des questions de défense à près de 2 milliards de dollars.
Initialement pressentis pour financer une grande partie de cette acquisition, les Saoudiens ont fini par faire marche arrière. Ryad estime en effet que les risques d’un conflit dans la région du Maghreb sont très faibles : les Saoudiens préfèrent, dans ce contexte, orienter leurs aides au Maroc vers d’autres domaines jugés plus prioritaires, comme l’éducation et la santé.
Après ce refus saoudien, Rabat s’est tourné vers Paris. Mais le gouvernement, malgré le lobbying intense du propriétaire de Dassault, ne semble pas prêt à accorder une ligne de crédit de 2 milliards de dollars au Maroc pour lui permettre d’acquérir des avions de combat, même si ces derniers sont de fabrication française. Autre raison qui peut expliquer cette hésitation française : les relations franco-algériennes sont entrées dans une phase de relance et Paris souhaite notamment une alliance très forte avec Alger dans le domaine de l’énergie. Or, si la France accepte un tel financement, elle prendrait le risque de froisser définitivement l’Algérie surtout que cette dernière ne cache pas sa volonté de s’affirmer comme l’unique puissance militaire et économique de la région de Maghreb. Une ambition qui agace de plus en plus le Maroc.
En effet, l’annonce par les Marocains de l’acquisition des 14 Rafales intervient après les récents renforcements des capacités militaires algériennes. En 2006, l’Algérie multiplié les contrats d’achat d’armes, notamment auprès des Russes et des Chinois : des avions de combat de type Mig-29, des chasseurs Soukhoï-30, des avions d'entraînement, des chars de batailles T-90, des systèmes de missiles sol-air, des sous-marins conventionnels, des frégates, des navires de guerres, des hélicoptères de combat…Un porte-hélicoptères est également en construction dans les chantiers navals chinois. Il sera livré en 2008 pour être la pièce- maîtresse de la marine algérienne dans les prochaines années. Au total, selon des sources de presse, ces contrats d'achats d'armes pourraient dépasser le montant record de 15 milliards de dollars.
Le financement des Rafales devrait figurer au cœur des discussions entre le roi Mohamed VI et le président français Nicolas Sarkozy à l’occasion de la tournée maghrébine de ce dernier, prévue les 10 et 11 juillet prochain. Mais il est peu probable que les Marocains obtiennent un financement de la totalité de cette acquisition.
Par Sonia Lyes
30/06/2007 Tout sur l'Algérie
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Qui va financer les 14 avions de combat Rafale que le Maroc compte acquérir auprès de la compagnie française Dassault? Le contrat, révélé le 14 juin dernier par le PDG de Dassault Aviation, devait être signé à l’occasion du dernier Salon du Bourget. Mais il n’a toujours pas été concrétisé. En effet, selon nos informations, Rabat n’a pas réussi à boucler le financement de ce projet, estimé par les spécialistes des questions de défense à près de 2 milliards de dollars.
Initialement pressentis pour financer une grande partie de cette acquisition, les Saoudiens ont fini par faire marche arrière. Ryad estime en effet que les risques d’un conflit dans la région du Maghreb sont très faibles : les Saoudiens préfèrent, dans ce contexte, orienter leurs aides au Maroc vers d’autres domaines jugés plus prioritaires, comme l’éducation et la santé.
Après ce refus saoudien, Rabat s’est tourné vers Paris. Mais le gouvernement, malgré le lobbying intense du propriétaire de Dassault, ne semble pas prêt à accorder une ligne de crédit de 2 milliards de dollars au Maroc pour lui permettre d’acquérir des avions de combat, même si ces derniers sont de fabrication française. Autre raison qui peut expliquer cette hésitation française : les relations franco-algériennes sont entrées dans une phase de relance et Paris souhaite notamment une alliance très forte avec Alger dans le domaine de l’énergie. Or, si la France accepte un tel financement, elle prendrait le risque de froisser définitivement l’Algérie surtout que cette dernière ne cache pas sa volonté de s’affirmer comme l’unique puissance militaire et économique de la région de Maghreb. Une ambition qui agace de plus en plus le Maroc.
En effet, l’annonce par les Marocains de l’acquisition des 14 Rafales intervient après les récents renforcements des capacités militaires algériennes. En 2006, l’Algérie multiplié les contrats d’achat d’armes, notamment auprès des Russes et des Chinois : des avions de combat de type Mig-29, des chasseurs Soukhoï-30, des avions d'entraînement, des chars de batailles T-90, des systèmes de missiles sol-air, des sous-marins conventionnels, des frégates, des navires de guerres, des hélicoptères de combat…Un porte-hélicoptères est également en construction dans les chantiers navals chinois. Il sera livré en 2008 pour être la pièce- maîtresse de la marine algérienne dans les prochaines années. Au total, selon des sources de presse, ces contrats d'achats d'armes pourraient dépasser le montant record de 15 milliards de dollars.
Le financement des Rafales devrait figurer au cœur des discussions entre le roi Mohamed VI et le président français Nicolas Sarkozy à l’occasion de la tournée maghrébine de ce dernier, prévue les 10 et 11 juillet prochain. Mais il est peu probable que les Marocains obtiennent un financement de la totalité de cette acquisition.
Par Sonia Lyes
30/06/2007 Tout sur l'Algérie
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