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Tunisie: Symposium «Sud-Nord méditerranéen - zone de confluence à prospérer»

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  • Tunisie: Symposium «Sud-Nord méditerranéen - zone de confluence à prospérer»

    Les pays des deux rives nord et sud de la Méditerranée sont appelés à construire une zone de confluence prospère assurant stabilité, paix et bien-être aux peuples des deux régions et à nouer des accords de partenariat fructueux qui répondent au mieux aux aspirations des différentes parties concernées.

    Tel est le principal objectif de la 1ère session du symposium méditerranéen, placé sur le thème « Sud-Nord méditerranéen : zone de confluence à prospérer», tenu hier, à Gammarth, banlieue de Tunis.


    Participent à ce forum, organisé par le Centre des jeunes dirigeants tunisiens(CJD), de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat(Utica) avec le concours de la société Konrad Adenauer Stiftung(KAS), des experts et jeunes promoteurs tunisiens et étrangers de France et de Belgique.

    M. Khélil Lajimi, secrétaire d'Etat chargé de la Coopération internationale et de l'Investissement extérieur, a mis l'accent sur la nécessité de donner un nouveau souffle à l'intégration euroméditerranéenne, une impulsion qui doit provenir d'une volonté commune et partagée par les Etats du Sud et du Nord de faire de la région, un espace de paix et de prospérité.

    Cette nouvelle dynamique doit coïncider avec l'évaluation des acquis du processus de Barcelone, laquelle pourrait débuter, dans une première phase, avec un groupe de pays qui ont des liens étroits, des préoccupations partagées, des intérêts stratégiques mutuels et des défis communs à relever, a-t-il indiqué.

    Il a fait remarquer que la construction méditerranéenne pourrait se focaliser, dans un premier temps, sur un certain nombre de domaines stratégiques tels que l'énergie, l'eau, le transport, les services, notamment ceux liés à la libre circulation des personnes, l'enseignement et l'éducation, précisant que les efforts de renforcement de l'intégration de la région doivent toucher les autres volets couverts par le processus de Barcelone.

    M. Lajimi a passé en revue les résultats du processus euromed, lesquels demeurent encore insuffisants. Les investissements directs étrangers (IDE) dans la zone euromed ne représentent que 3% des flux des IDE dans le monde et seulement 2% des investissements réalisés par les pays de l'Union européenne à l'étranger, précisant que les échanges commerciaux demeurent déséquilibrés, puisque la part des pays méditeranéens du Sud dans les échanges mondiaux de services demeure faible, avec à peine 2,5% en 2006.

    La circulation des personnes entre les pays de l'UE et ceux de la Méditerranée du Sud reste également en deçà des objectifs escomptés, a-t-il ajouté.

    Politique de voisinage

    Il a signalé que la politique de voisinage initiée par l'UE en 2003 et qui vise à ouvrir aux pays de la rive sud de nouvelles perspectives d'intégration au marché européen, implique des obligations contraignantes quant à la mise en place d'un partenariat efficace entre les pays des deux rives.

    Le secrétaire d'Etat a affirmé que les fonds alloués dans le cadre de la politique de voisinage pour la période 2007-2010 et qui correspondent à peu près aux fonds d'appui consacrés dans le cadre de Meda, ne sont pas suffisantes et ne répondent pas aux besoins inhérents aux objectifs d'intégration de la politique de voisinage.

    Cet appui, a-t-il ajouté, ne doit pas être comparé avec les moyens mis à la disposition de pays de l'Europe centrale orientale (Peco) dans le cadre de leur processus d'intégration. Il convient de signaler que la Pologne va bénéficier en 2007 de l'équivalent de 2,7% de son PIB en termes d'aides financières, tandis que la Tunisie recevra 9 fois moins, soit 0,3% d'aides d'appui.

    M.Lajimi a signalé que l'initiative du Président français Nicolas Sarkozy a été favorablement accueillie , notamment à travers le développement du dialogue entre les pays des deux rives de la Méditerranée, l'ultime but étant de faire de la Méditerranée une zone de sécurité, de paix et un espace de développement solidaire.

    M. Abdelaziz Darghouth, président du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise de Tunisie, a souligné que la construction d'un espace commun nécessite une participation accrue de la part du secteur privé et de la société civile.

    L'objectif de cette démarche, a-t-il affirmé, est de parvenir à une intégration régionale en Méditerranée englobant les rives sud et nord de "mare nostrum", garantissant un avenir rayonnant aux futures générations.

    Mme Zohra Driss Becheur, vice-présidente de l'UTICA, a pour sa part indiqué que la mise en place d'une zone de libre-échange euro-méditerranéenne est une action commune qui implique des pays du Sud de persévérer sur la voie de la modernisation et de l'ouverture et des pays de l'UE d'intensifier leurs investissements en Méditerranée.

    D'autre part, M. Odoardo Como, premier secrétaire de la Commission européenne en Tunisie, a indiqué que malgré les différences, les pays méditerranéens ont beaucoup de points communs et d'opportunités d'échanges, avec leur corollaire, l'émergence de défis nécessitant le déploiement davantage d'efforts, le but étant de rendre cette région une zone de richesse et de codéveloppement solidaire.

    Mme Heike Ruggers, responsable division Maghreb au sein de la Banque européenne d'investissement (BEI), a pour sa part rappelé les capacités économiques des deux rives de la Méditerranée, ce qui incite, a-t-elle précisé, le secteur privé à s'ouvrir, à développer sa compétitivité et à explorer de nouveaux marchés.

    Elle a par ailleurs indiqué que la Tunisie a donné l'exemple en investissant dans le capital humain qui constitue, de nos jours, le seul moyen permettant de parvenir au développement économique et social.

    M. Marco Pezzini, secrétaire général de "Yes for Europe", a souligné que l'espace méditerranéen est, historiquement, indivisible, ajoutant que la construction du futur nécessite l'adoption d'une politique de partenariat comme celle choisie par l'UE lors de son extension vers l'Europe de l'Est et Centrale.

    M. Thomas Chaudron, président du CJD France, a pour sa part indiqué que les jeunes dirigeants devront faire face à plusieurs défis dont la liberté de travail et l'initiative responsable sont à même de garantir une meilleure exploitation des opportunités offertes, a-t-il ajouté.

    La Presse (Tunis)

    28 Juin 2007
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