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Guerre sans merci des deux chefs de l'ex GSPC en Algérie

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  • Guerre sans merci des deux chefs de l'ex GSPC en Algérie

    Là où il va, il suscite l’intérêt des journalistes. Que ce soit à Constantine, à Annaba ou récemment à Sétif, Yazid Zerhouni, le ministre de l’Intérieur, a été, sans conteste, la personnalité la plus en vue après le chef de l’Etat. Situation sécuritaire oblige! Et puis il y a tous les autres dossiers où son département est impliqué, tels que le projet d’amendement de la loi électorale ou les nouveaux codes communal et de wilaya.

    A Sétif, il a été interpellé au sujet des bruits qui se font de plus en plus insistants sur une éventuelle reddition de Ben Mokhtar, mais, il n’a rien laissé filtrer. «Nous allons être plus vigilants», a-t-il dit lorsqu’on lui a demandé son avis sur un appel de Abdelmalek Droukdel, demandant à ses hommes d’investir la zone 9 (Grand Sud) afin d’y commettre des attentats. Une attitude marquée de prudence que celle adoptée par le ministre de l’Intérieur à propos d’une question de première importance, Yazid Zerhouni a, de tout temps, été en mesure d’éviter les «fausses pistes» ou les «engrenages» de journalistes, et ce n’est certainement pas avec le sujet d’Al Qaîda au Maghreb islamique qu’il va sortir de sa réserve.

    Cette organisation qui, jusqu’à présent, a rejeté toute offre de paix avait menacé par le biais de son émir Droukdel d’entraver les négociations qui seraient menées entre les autorités militaires et Ben Mokhtar. Ce dernier est accusé, selon des sources très au fait du dossier terroriste, par ses acolytes d’avoir détourné d’importantes sommes d’argent destinées à l’achat d’armes.
    Plus que quiconque, il sait pertinemment que les questions de la «ghanima» (butin) se sont toujours soldées par de sanglantes batailles rangées où les morts se comptent par dizaines. C’est peut-être ce qui explique son acharnement à vouloir conditionner sa reddition contre l’obtention d’un passeport afin qu’il s’installe, de façon légale, à l’étranger.

    Des spécialistes et observateurs bien au fait de l’actualité sécuritaire, considèrent que Droukdel n’a ni l’autorité nécessaire ni les moyens humains et matériels pour élargir son action terroriste dans la région sud du pays. Ils estiment au contraire, que si ce n’est pas Ben Mokhtar lui-même, personne ne le fera.

    Alors tous les regards sont actuellement braqués vers le nord du Mali. A chaque fois qu’il est interpellé sur une question sécuritaire, Yazid Zerhouni se montre rassurant en rappelant que les portes sont ouvertes pour ceux qui veulent déposer les armes.

    Ben Mokhtar fait bien partie de cette catégorie à laquelle le message est adressé. Depuis quelque temps, la région sud suscite le grand intérêt de nombreux investisseurs étrangers, notamment émiratis, koweïtiens et coréens. En plus des hydrocarbures dont les installations sont sécurisées, il y a l’agriculture et l’hôtellerie sahariennes qui sont appelées à connaître un essor remarquable, à condition que la paix et la sécurité règnent. Les sponsors du terrorisme en sont conscients. C’est pourquoi, ils s’agitent afin de créer un climat propice à l’intox. Leur objectif étant de faire fuir les potentiels investisseurs étrangers. C’est un défi pour l’Etat algérien, d’autant plus que les parrains du trabendo qui contrôlent les trafics en tous genres dans les wilayas d’El Oued, Béchar, Ghardaïa et Tamanrasset ont depuis longtemps, été infiltrés par des éléments proches du Gspc.

    On est également conscient que la reddition de Ben Mokhtar priverait ces réseaux d’un appui certain. Va-t-on encore les manipuler pour pousser à «envenimer» l’atmosphère et obliger l’émir, natif de Ghardaïa, à faire le choix des armes? Aussi minime soit-elle, cette probabilité existe néanmoins et les services de sécurité chargés du renseignement sont en train d’étudier toutes les probabilités, ont confié des sources sécuritaires.

    Cependant, pour parer aux tentatives de récupération des chômeurs sans espoir qui peuplent les quartiers pauvres de B’ni Ouskout à Adrar, Hassi El Gara, à El Menéa, Gataâ El Oued, à Tamanrasset ou Debdaba, à Béchar, les pouvoirs publics sont appelés à s’impliquer davantage dans l’effort de développement des régions sud et faciliter l’installation des investisseurs étrangers. Il faut se rappeler les «révoltes» de jeunes à Adrar, El Ménéa ou à Ouargla, qui n’avaient pas accepté les pistons et les passe-droits utilisés dans le recrutement au profit de certaines compagnies pétrolières. L’erreur serait fatale si on ne saura pas les écouter.

    Par L'Expression
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